Xinhua News Agency – French
July 20, 2004 Tuesday
Erdogan remercie Chirac pour son soutien a la candidature turque a
l’UE
PARIS
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a remercie mardi le
president francais Jacques Chirac pour “l’approche constructive” et
“l’attitude tout a fait positive de la France” en ce qui concerne la
candidature turque a l’Union Europeenne.
A l’issue de son entretien a l’Elysee avec le chef de l’Etat
francais, le premier ministre turc a indique a la presse que le
conseil europeen du 17 decembre ne ferait qu'”approuver le debut d’un
processus de negociation”. “Nous ne savons pas combien va durer ce
processus, c’est une periode qui nous permettra de combler toutes nos
lacunes”, a-t-il insiste.
Pour M. Erdogan, la reconnaissance par la Turquie d’un
genocidearmenien ne figurait pas pami les criteres d’adhesion a l’UE
et ila renvoye cette question “aux historiens”.
Les criteres de Copenhague d’adhesion a l’Union Europeenne
“n’impliquent pas de reconnaissance d’un genocide armenien”, a
declare M. Erdogan au cours d’une conference de presse tenue a Paris
ou il effectue une visite officielle.
“Un tel evenement qui s’est passe dans le passe, savoir quelle partie
a fait telle chose, laissons cela aux mains des historiens”,a-t-il
ajoute.
La Commission europeenne doit en octobre recommander ou non
l’ouverture de negociations d’adhesion sur laquelle les
dirigeantseuropeens se prononceront lors de leur sommet du 17
decembre a Bruxelles.
Le president Chirac, qui a recu M. Erdogan mardi au deuxieme jour de
la visite de ce dernier, a confirme son soutien a la candidature
turque. M. Chirac s’est declare a de nombreuses reprises en faveur
d’une adhesion mais son propre parti, l’UMP, y est oppose ainsi
qu’une grande partie de l’opinion francaise.
M. Erdogan, qui a rencontre le president sortant de l’UMP AlainJuppe,
a indique que son parti, issu de la mouvance islamiste, l’AKP,
pourrait “demain devenir membre du PPE” (Parti populaire europeen
dont fait partie l’UMP) et qu’en “etant dans la meme maison ce sera
plus facile”.
De nombreux hommes politiques reclament en France, ou vit une
communaute d’origine armenienne nombreuse (450 000 personnes), quela
Turquie reconnaisse le genocide armenien de 1915 du temps de l’empire
otteman.