EAFJD: Genocide Armenien: La Turquie Panique Et S’embrouille

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GENOCIDE ARMENIEN : LA TURQUIE PANIQUE ET S’EMBROUILLE

Alors que des forces politiques sans cesse plus nombreuses en Europe
demandent à la Turquie de reconnaître le génocide des Arméniens comme
préalable à son adhésion, Ankara a pris deux initiatives concertées
afin de mettre à nouveau en doute la réalité du génocide.

D’une part, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, aurait
adressé une lettre au président arménien Robert Kotcharian pour lui
proposer la création d’une commission conjointe afin « d’enquêter sur
les massacres des Arméniens de 1915 ».

Simultanément, l’association des parlementaires turcs aurait écrit aux
parlementaires européens pour leur demander leur soutien au sujet
d’une telle « commission d’historiens », arguant que « jusqu’à présent
ces faits n’ont été unilatéralement présentés à l’opinion publique que
par les Arméniens » et que « la vérité objective se révèlera à l’issue
d’un travail sur les archives mené par un comité formé par des
historiens représentant les points de vues de la Turquie et l’Arménie
et ce sous la surveillance d’un arbitrage institutionnel ».

La Fédération Euro-Arménienne rappelle que Jacques Vandemeulebroucke,
député européen chargé du rapport sur le Génocide des Arméniens
(1987), Benjamin Whitaker, chargé du rapport de l’ONU sur les
génocides (1985), et les membres éminents du Tribunal Permanent des
Peuples (1984) étaient tous des personnalités et des experts
indépendants qui ont examiné le Génocide des Arméniens à travers
l’étude des archives diplomatiques occidentales, y compris celles des
alliés de la Turquie, ainsi qu’à travers la documentation abondante
que le gouvernement turc n’a pas failli de leurs procurer. Ils ont
tous conclu que c’était un génocide, au sens juridique international
du terme.

« L’objectif poursuivi par Ankara est parfaitement clair : il s’agit
d’extraire la question de la reconnaissance du génocide du champ
politique, et singulièrement des problèmes qui se posent à la Turquie
au regard de sa demande d’adhésion à l’Union européenne » a déclaré
Hilda Tchoboian, présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

« Quant à la méthode, elle consiste à réduire ce crime imprescriptible
et international, à une question bilatérale entre l’Arménie et la
Turquie, pour éviter de répondre à la demande de la communauté
internationale, et particulièrement à celle de l’Europe » a poursuivi
Hilda Tchoboian.

« Tout cela sent la panique et la confusion. Pour y mettre fin, La
Turquie n’a qu’une chose à faire : reconnaître et réparer le Génocide
des Arméniens » a conclu la présidente de la Fédération
Euro-Arménienne.