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Le Télégramme , France
18 avril 2005

Génocide : les Arméniens de Bretagne se recueillent

Il y a 90 ans, se perpétrait le génocide arménien.

L’association « Ménez Ararat » (Ararat, la montagne où s’échoua
l’arche de Noé, située en Turquie) regroupe la centaine de familles
bretonnes qui, de Nantes ou Saint-Malo à Quimper, en passant par
Lorient, Saint-Brieuc ou Mûr-de-Bretagne, constituent la communauté
soudée et bien vivante des Arméniens de Bretagne.

Le geste du souvenir

A 11 h, une cérémonie s’est déroulée au monument aux morts, sous une
pluie battante.

Marcelle Ramonet, députée du Finistère et 1 r e adjointe de Quimper,
représentait le sénateur-maire Alain Gérard.

Deux gerbes ont été déposées, l’une par la ville de Quimper, l’autre
par l’association des arméniens. Jean-Pierre Zarfadjian, président de
la communauté, a rappelé les circonstances du génocide du peuple
arménien.

Les faits ont débuté par le massacre de 1.500 personnalités
arméniennes, élus, intellectuels, religieux, le 24 avril 1915.

Rappel historique

« Les Turques commémorent solennellement la mort de Talaat Pacha,
assassin sanguinaire, qui a signé l’ordre d’exterminer tous les
Arméniens. Le texte de son ordre disait : “Le gouvernement a décidé
de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre
fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à
prendre. Il ne faut tenir compte ni de l’âge, ni du sexe. Les
scrupules de conscience n’ont pas leur place ici”. Et J.-P Zarfadjian
a conclu en demandant que les élus tiennent « les promesses faites à
une communauté française, intégrée socialement et économiquement, en
exigeant de la Turquie qu’elle reconnaisse ce qui fut le premier
génocide du XX e siècle ».

Aubade en mairie

Marcelle Ramonet a ensuite reçu les membres de Ménez Ararat en
mairie. Dans sa réponse à M. Zarfadjian, elle a souligné que « ce
génocide est aussi une part de notre propre histoire,… et sa
reconnaissance par le Parlement français n’est pas de la charité,
mais le respect de la parole donnée ». Ruth Ehkirch-Boranian,
professeur de violoncelle, entourée de ses élèves de l’Ecole de
musique de Quimper, a interprété le psaume 23, composé par Jean
Boranian, son père, et un Ave Maria d’un compositeur allemand,
Fitzen-Hagen.

Question d’un exilé

Au pied de la stèle patriotique, Tanguy Jeanjouan avait interprété la
sonnerie aux morts et Nicole Kasparian un chant arménien d’exil : «
As-tu une petite nouvelle de chez nous ? », demande le poète à la
cigogne, oiseau migrateur, symbole de l’exil. « Tu n’as pas répondu,
éloigne-toi ».

GRAPHIQUE: Photo, Legende: Les Arméniens ont été accueillis à l’Hôtel
de ville de Quimper par Marcelle Ramonet, 1 re adjointe au maire.
Ruth Ehkirch- Boranian (au centre), professeur de violoncelle à
l’Ecole de Musique, a donné une aubade, entourée de ses élèves.

–Boundary_(ID_vN6Tv6zdfFWPWvC/sGL+NQ)–

Maghakian Mike:
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