Le chef de la diplomatie turque tance la Suisse

Edicom, Suisse
25 juillet 2005

Le chef de la diplomatie turque tance la Suisse

Ankara (AP) Les enquĂȘtes pour nĂ©gation du gĂ©nocide armĂ©nien ouvertes
en Suisse contre le chef du Parti des travailleurs turcs Dogu
Perincek déplaisent fortement au ministre des affaires étrangÚres
turques Abdullah GĂŒl. Ce dernier juge inacceptable l’interrogatoire
mené sur sol helvétique.
La Turquie ne peut pas accepter que de telles actions soient dirigées
contre le reprĂ©sentant d’un des partis politiques nationaux, a
dĂ©clarĂ© lundi Abdullah GĂŒl, dans les colonnes du quotidien turc
«Hurriyet». Le chef de la diplomatie turque se demande comment ces
événements sont possibles dans un pays comme la Suisse.
Lors d’une confĂ©rence de presse organisĂ©e vendredi dernier Ă 
Opfikon-Glattbrugg (ZH) dans le cadre de la commémoration du Traité
de Lausanne, qui a délimité les frontiÚres de la Turquie moderne en
1923, Dogu Perincek a déclaré que le génocide arménien était un
»mensonge des impérialistes». Le chef du Parti des travailleurs (IP),
un parti d’extrĂȘme gauche marginal en Turquie, a Ă©tĂ© entendu le
lendemain par la police cantonale zurichoise dans le cadre d’une
enquĂȘte pour nĂ©gation du gĂ©nocide armĂ©nien ouverte par le MinistĂšre
public de Winterthour. Il est aussi sous le coup d’une enquĂȘte pĂ©nale
dans le canton de Vaud pour des propos similaires tenus en mai
dernier Ă  Lausanne.
Les relations entre la Suisse et la Turquie sont déjà assombries par
une autre procédure pour violation présumée de la norme pénale contre
le racisme. L’enquĂȘte ouverte par le MinistĂšre public de Winterthour
est dirigĂ©e contre l’historien Yusuf Halacoglu. Abdullah GĂŒl avait
déjà critiqué publiquement cette procédure et, en guise de
protestation, différé un voyage en Suisse. AP