Schweizerische Depeschenagentur AG (SDA)
SDA – Service de base français
1 septembre 2005
Développement Suisse-Turquie Dogu Perinçek entendu en septembre par
le parquet de Lausanne
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Lausanne f
Istanbul (ats) Le nationaliste de gauche turc Dogu Perinçek est
attendu en Suisse dans le courant du mois de septembre. Il
comparaîtra le 20 septembre devant la justice vaudoise pour avoir nié
publiquement la réalité du génocide arménien.
“Je serai du 16 au 22 septembre en Suisse”, a indiqué M. Perinçek à
Ankara. “Je répéterai que le soi-disant génocide arménien est un
mensonge international”, a-t-il déjà annoncé.
Dogu Perinçek est la figure de proue du Parti des travailleurs (IP),
qui a obtenu 160 000 des 31,5 millions de voix aux dernières
élections parlementaires (0,51 %). Venu en Suisse fin juillet à
l’occasion de la célébration du 82e anniversaire du Traité de
Lausanne, il a critiqué à Lausanne et à Glattbrugg (ZH) “le mensonge
international” à propos des événements de 1915.
Enquête ouverte
La justice suisse a ouvert des enquêtes pour déterminer si ces propos
publics contrevenaient à la norme pénale contre le racisme. Le juge
d’instuction cantonal vaudois, Jacques Antenen, a été chargé
d’instruire toutes les procédures ouvertes.
Le juge aura la difficile tâche de déterminer si l’art 261 bis du
code pénal s’applique aux propos tenus en Suisse par Dogu Perinçek.
“La question fondamentale sera de définir si on est en présence d’un
génocide au sens de l’art 261 bis”, relève le juge.
Le Conseil national et le Grand Conseil vaudois ont reconnu le
génocide arménien. Plus prudents, le Conseil fédéral, comme le
Conseil d’Etat, ont choisi de laisser le débat aux historiens.
Le juge d’instruction examine aussi si d’autres personnalités ont
tenu des propos négationnistes lors de la célébration du Traité de
Lausanne. Pour l’instant, cela ne semble pas être le cas. Les
déclarations qui pourraient tomber sous le coup de la norme
antiraciste ont été tenues dans un cadre privé, au Beau-Rivage.
Tensions
La question arménienne provoque des tensions récurrentes entre Berne
et la Turquie. Si Ankara reconnaît la réalité des massacres perpétrés
par l’Empire ottoman contre la minorité arménienne, elle récuse le
terme de “génocide” et les chiffres de 1,2 à 1,3 million de morts
avancés par les Arméniens. La Turquie estime le nombre de victimes à
250 000 ou 300 000.
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