MOBILISATION AUTOUR DE QUATRE FAMILLES MENACEES D’EXPULSION
Le Telegramme , France
10 octobre 2005
Actuellement, sous le coup d’une ” invitation a quitter le territoire
“, deux familles armeniennes et deux familles georgiennes, sejournant
a Lannion depuis plus d’un an, ainsi qu’une famille georgienne,
demeurant a Paimpol, sont menacees d’etre
Alertee par la Ligue des Droits de l’Homme, une centaine de personnes,
voisins, amis, parents d’elèves, representants d’associations
caritatives et de mouvements de defense du citoyen, se sont reunies,
vendredi soir, en presence du maire, Alain Gouriou, afin de trouver ”
une solution humanitaire qui permettrait aux familles de rester dans
le Tregor “.
Une motion de soutien
C’est a la demande du Service de coordination, d’orientation et
d’hebergement des demandeurs d’asile (Scoda), que la ville de Lannion
a accueilli quatre familles, de structures identiques : deux parents
et deux enfants, dont le dernier est ne en France. Deux d’entre elles
(armeniennes) sont logees aux Fontaines et a Pen ar Rhu et les deux
autres a Ker Uhel.
” Dans l’une des familles georgiennes, où la mère est economiste et le
père, journaliste, c’est l’aîne des enfants, elève de 6 e , qui sert
d’interprète ” explique le maire. ” J’ai rassure ce petit garcon en lui
expliquant que l’expulsion ne pourra se faire qu’après decision d’un
juge. L’etat de sante de la maman n’est pas très bon et necessitera
une operation en novembre, au centre hospitalier de Lannion.
En vertu de quoi, l’autorisation de sejour devrait etre prolongee
jusqu’en decembre. Ceci etant, leur recours a ete rejete et cette
famille comme les autres a recu une invitation a quitter le territoire
francais “.
” Il y a aussi des individus esseules, dans des situations tout aussi
dramatiques. La aussi il faudra etre vigilant ! ” a rappele Philippe
Coulau, responsable de la section paimpolaise de la Ligue des Droits de
l’Homme. ” Lundi soir, lors du conseil municipal a Lannion, il serait
bon qu’une motion soit adoptee, invitant le prefet a reconsiderer
les cas de ces familles armeniennes et georgiennes qui ne troublent
en aucun cas l’ordre public “, a estime Alain Gouriou.
” La situation est delicate pour le legislateur que je suis, mais dans
ce cas present, le devoir d’humanite va au-dela du simple respect du
texte “, a declare Alain Gouriou.
Solidarite financière
Dès lors où les familles recoivent leur IQT, elles perdent leur
indemnite mensuelle (300 EUR) versee par l’Etat et se retrouvent
sans couverture sociale. Depuis debut septembre, deux d’entre elles
ne survivent que grâce aux actions de solidarite. Un appel a la
manifestation est lance samedi. Rendez-vous a 14 h 30 devant la mairie.
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