Agence France Presse
7 avril 2006 vendredi 4:02 PM GMT
Lyon: le mémorial du génocide arménien sera inauguré comme prévu le
24 avril
LYON 7 avr 2006
La construction du mémorial du génocide arménien de Lyon, interrompue
la semaine dernière sur décision du tribunal administratif (TA), a
repris jeudi et l’inauguration du monument aura bien lieu à la date
prévue, le 24 avril, a-t-on appris vendredi auprès de la ville de
Lyon.
“Suite à la modification des statuts de l’association pour le
Mémorial, une nouvelle autorisation d’occupation du domaine public a
été donnée par le Grand Lyon, validée par la préfecture, et les
travaux ont repris hier (jeudi)”, a indiqué la mairie.
“Dans ces conditions, les travaux devraient être achevés le 21 ou le
22 avril et l’inauguration se tenir le 24, comme prévu”, a-t-elle
poursuivi.
De même source, outre de nombreuses personnalités locales, la
cérémonie devrait donner lieu à la prise de paroles de “grands
témoins” des génocides rwandais et cambodgien.
En construction dans le centre-ville de Lyon, le mémorial du génocide
arménien a aussi pour but d’honorer les victimes de tous les
génocides du XXe siècle, selon ses concepteurs.
Le 29 mars, suite à un recours introduit par l’Association de défense
et de protection des places Bellecour et Antonin Poncet (ADPBAPL), le
TA avait suspendu la construction, au motif que l’entretien du
monument, une fois achevé, n’était pas assuré.
Pour lever l’obstacle, l’association pour le Mémorial lyonnais du
génocide arménien (MLGA) a modifié en début de semaine ses statuts,
qui prévoyaient initialement l’auto-dissolution de l’association au
terme de la construction.
Outre cette suspension, objet d’une polémique entre responsables
politiques locaux, la construction du mémorial avait donné lieu à un
rassemblement pro-turc houleux, le 18 mars, lors duquel certains
manifestants avaient brandi des pancartes négationnistes.
Les massacres et déportations d’Arméniens sous l’empire Ottoman, de
1915 à 1917, ont fait 1,5 million de morts, selon les Arméniens,
entre 300.000 et 500.000, selon Ankara qui rejette catégoriquement la
qualification de génocide.