Agence France Presse
11 novembre 2006 samedi 12:23 PM GMT
Le lapin Nabaztag : une réussite française qui attend une nouvelle version
PARIS 11 nov 2006
Le lapin Nabaztag, le premier objet qui communique grce à sa liaison
avec internet, s’est déjà vendu à 65.000 exemplaires depuis son
lancement l’année dernière, et le petit animal français espère
doubler la mise avec une version plus sophistiquée.
Si son apparence n’a pas changé avec ses 23 cm de haut, son
revêtement blanc et ses deux oreilles mobiles, Nabaztag –lapin en
arménien–, se voit affubler d’un petit nom supplémentaire:
Nabaztag/tag, précise la start-up française Violet qui l’a conçu.
Mais un oeil averti remarquera que l’animal a désormais un nombril
qui cache… un micro. "Le problème de Nabaztag était sa surdité",
fait remarquer l’un de ses concepteurs, Olivier Mével. Il est l’un
des fondateurs de Violet en 2003 avec Rafi Haladjian, autre
précurseur de l’internet.
Le micro permet de parler à son lapin, lui demander d’aller chercher
des informations sur internet avec lequel il est relié en permanence
grce à une carte wifi.
Si vous voulez connaître la météo à New York ou les cours de Bourse,
il ira piocher ces informations sur le réseau. En panne sur la
signification d’un mot, il fouillera l’encyclopédie en ligne
wikipédia pour vous apporter la réponse.
Il lit les podcasts, les fichiers musicaux (MP3), les webradio et
engage même des conversations avec d’autres lapins à l’autre bout du
monde grce à la technologie déjà largement utilisée de la VOIP (voix
sur internet).
Autre innovation : le passage d’un objet devant le nez du nabaztag
déclenchera une action, grce à des étiquettes numériques (RFID). Le
propriétaire d’un lapin attribue une action à une étiquette qui est
lue par un lecteur caché dans le nez. Un enfant pourra ainsi écouter
son histoire favorite en passant sa poupée devant le nez du lapin.
Cet objet bourré de technologie a été présenté en septembre au "Demo
Fall", le rendez-vous des entreprises innovantes de San Diego. La
société Violet espère séduire le marché américain pour atteindre les
300.000 lapins vendus à la fin de 2007.
Signe du succès, une recherche sur Google suscite déjà plus de 2,82
millions de résultats, plus que Jacques Chirac (2,69 millions).