Une Famille Armenienne Depuis Cinq Ans A Brest Menacee D’Expulsion

UNE FAMILLE ARMENIENNE DEPUIS CINQ ANS A BREST MENACEE D’EXPULSION

Le Telegramme
9 janvier 2007 mardi

La famille Ashkhbabyan, originaire d’Armenie, arrivee a Brest en
avril 2002, est aujourd’hui sous le coup d’une invitation a quitter
le territoire francais.

Depuis cinq ans, ce couple Ashkhbabyan avec trois enfants, aujourd’hui
âges de 20, 17 et 2 ans, s’etait insere dans la cite du Ponant,
s’astreignant a un suivi regulier de cours de francais, scolarisant
ses enfants, devenant meme benevoles dans des associations, notamment
au Secours populaire. Parallèlement, ils avaient sollicite l’Ofpra
afin d’obtenir l’asile politique mais leurs demandes et recours
ont ete rejetes (un recours datant du 4 mai 2006 est toujours en
cours). Entre-temps, leur fils aîne, devenu majeur, a sollicite
une demande de carte de sejour pour poursuivre ses etudes musicales
et sa pratique du violon au niveau professionnel. Il a, en effet,
trouve une oreille attentive de la part de l’association Penn-ar-Jazz,
de l’Ecole nationale de musique et d’art dramatique ou encore de la
chorale Khan-ar-Vag de Landerneau.

Petition de soutien

Mais, tous les projets sont aujourd’hui en suspens. Cette famille,
installee a Kergaradec, s’est vue signifier, le 2 decembre dernier,
une invitation a quitter le territoire francais, emanant de la
prefecture. Depuis le 2 janvier, elle ne beneficie plus de titre de
sejour et vit dans la peur d’une expulsion. Une petition de soutien
a vu le jour. Elle a recueilli plus de 1.500 signatures a ce jour.

Francois Cuillandre et Patricia Adam ont egalement adresse des lettres
de soutien. Un recours devant le tribunal administratif de Rennes est
en cours. M. et Mme Ashkhbabyan disent craindre un eventuel retour
dans leur pays, en raison des choix politiques qui avaient preside
a leur depart, en 2002 : M. Ashkhbabyan se serait a l’epoque oppose
a l’enrôlement des jeunes dans l’armee et aurait ete a plusieurs
reprises menace. Ses parents, restes en Armenie, subiraient toujours
des pressions du regime.

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