Petrosyan: "Pour l’amour de mon pere"

La Tribune de Geneve
15 février 2007 jeudi
Édition Tribune de Genève

Petrosyan: «Pour l’amour de mon père»

Calcio

Boxe Il sera la vedette de la réunion de demain à la salle des fêtes
de Carouge.

Comme une impression, un feeling comme on dit. Hamlet Petrosyan
semble d’emblée posséder l’étoffer d’un champion. Digne et modeste,
il parle peu, mais bien. Il possède tous les atouts pour s’imposer
dans sa catégorie des superwelters. N’a-t-il pas devancé en son temps
Vargas et de La Hoya dans le ranking mondial?

Mais là n’est pas son problème. Il aime son sport, boxe et reste
toujours fier de son origine arménienne. Dans le coeur comme dans ses
luttes. L’homme est attachant et d’une rare sincérité. «Si tu veux
devenir champion du monde, tu dois le mériter. Par ta valeur, mais
aussi par ton travail» lance-t-il avec force.

Le mot est lché. Il veut non seulement reconquérir un titre
intercontinental perdu injustement selon lui mais viser beaucoup plus
haut.

Le voilà au pied du mur. Lui qui continue à s’entraîner à Toulon,
mais qui fait confiance à Giorgio Costantino pour peaufiner les
combats qu’il veut mener, pour faire aussi bien que ses potes de
Gumri, la ville de son enfance où l’on compte plusieurs champions
olympiques. Et il affirme encore: «Mon père vient de mourir. Je l’ai
tant aimé. Il voulait que je devienne boxeur comme mon frère
footballeur qui a joué au FC Zurich. Dans notre religion, on doit
respecter quarante jours de deuil. Cette période ne sera pas
accomplie vendredi. Mais je vais boxer pour l’honneur de mon père. »

Au bord des larmes, on le soutient. Avec tout le respect dû à son
adversaire, l’Ukrainien Matviechuk

Trois autres combats pros permettront de voir à l’oeuvre Kinigamaki,
M’Laïkia et Turelli.