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CINQ QUESTIONS SUR LE CONFLIT EN GEORGIE

Le Monde
11.08.08
France

Les combats vont-ils durer ? La Russie, soutenue par les troupes
abkhazes et ossètes, veut créer une double ceinture de sécurité au
sud des deux provinces de facon a empêcher la Géorgie de reprendre
toute initiative militaire. Les troupes russes mettent ainsi la
pression sur la ville de Gori près de Tbilissi et la vallée de Kodori
en Abkhazie, deux zones conquises par les Géorgiens. Tant que les
Russes n’auront pas atteint sur le terrain leurs objectifs militaires
tactiques, les combats devraient durer. Le conflit peut également
durer avec l’arrivée de renforts des Cosaques, des Tchétchènes,
des Ingouches, des Ossètes du Nord, des Kabardes, qui viendraient
combattre aux côtés des Ossètes et des Abkhazes. Si les Russes
n’acceptent pas le cessez-le-feu et poursuivent leur contre-offensive,
les Géorgiens pourraient pour leur part appeler a la résistance
armée et prolonger l’état de guerre, voire se lancer dans une
politique de fuite en avant.

Est-ce que le conflit peut se régionaliser ? A l’échelle de
la Géorgie, c’est déja le cas pour la moitié nord du pays et
le littoral. La Russie a bombardé les alentours de la capitale
géorgienne et le port commercial de Poti. Un embargo maritime de
la Géorgie se mettrait en place a la fois pour des exercer une
pression économique sur les Géorgiens mais aussi pour empêcher
la livraison d’armes aux troupes géorgiennes. Pour le sud du pays,
les régions majoritairement aux mains des Adjares, des Arméniens
et des Azéris sont plutôt calmes. L’Azerbaïdjan est laconique
sur son soutien a la Géorgie, en dehors d’une déclaration du
porte-parole du ministère des affaires étrangères sur la défense
de l’intégrité de la Géorgie. A Erevan, l’allié de la Russie
dans la région, le ministère des affaires étrangères arménien a
appelé a un règlement politique du conflit. Arméniens et Azéris
se disputent le contrôle du Haut-Karabakh, province majoritairement
arménienne rattachée a Bakou en 1921 par Staline. Bakou a déclaré
que les Russes utilisaient sa base en Arménie pour attaquer la
Géorgie. Erevan a catégoriquement nié. De son côté, l’Ukraine a
déclaré que si la Russie utilisait sa flotte de la mer Noire pour
asphyxier la Géorgie, Kiev empêcherait le retour des bateaux dans
le port de Sébastopol.

Les Européens ont-ils une chance de calmer le jeu et d’obtenir
un cessez-le-feu ? La mission de la France, qui préside l’Union
européenne, peut aboutir positivement si les Russes atteignent leurs
objectifs militaires sur place. Mais l’UE a une carte importante
a jouer dans ce conflit. Par sa politique de bon voisinage avec
les trois pays du Caucase du Sud et ses relations économiques et
énergétiques avec la Russie, Bruxelles peut servir de médiatrice
capable de rassurer Géorgiens et Russes.

Les Américains soutiennent-ils la Géorgie ? Officiellement oui et
depuis longtemps. Les Américains, qui étaient vraisemblablement
au courant des préparatifs militaires côté géorgien, n’iront pas
jusqu’a rompre leurs relations avec la Russie. Ils cherchent a obtenir
un cessez-le-feu de la part de la Russie de sorte que le Conseil de
sécurité prenne en charge la résolution du conflit. Mais la Russie
risque de mettre son veto.

Que cherche le président géorgien, Mikheïl Saakachvili ? Il a
accepté les conditions des Européens pour créer les conditions
du dialogue et cherche avant tout a internationaliser la crise pour
modifier les règles qui président au processus de paix. Jusqu’a
maintenant, le processus de paix en Ossétie du Sud est, depuis les
accords de Dagomys signés en 1992, sous la responsabilité de la
Commission mixte composée de la Russie, de la Géorgie, de l’Ossétie
du Nord et de l’Ossétie du Sud, soit un rapport de force largement
favorable a la ligne russe. Tbilissi cherche a faire intervenir les
Occidentaux dans la crise pour sortir de cette Commission ou l’élargir
et faire prendre en charge la résolution du conflit ossète sinon par
la communauté internationale du moins par le Conseil de sécurité
de l’ONU.

–Boundary_(ID_dBbGJQyCMS2u6+yDrrxk/Q)–

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

Emil Lazarian: “I should like to see any power of the world destroy this race, this small tribe of unimportant people, whose wars have all been fought and lost, whose structures have crumbled, literature is unread, music is unheard, and prayers are no more answered. Go ahead, destroy Armenia . See if you can do it. Send them into the desert without bread or water. Burn their homes and churches. Then see if they will not laugh, sing and pray again. For when two of them meet anywhere in the world, see if they will not create a New Armenia.” - WS
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