GEORGIE : L’ARMENIE DEMENT APPORTER UNE AIDE QUELCONQUE A LA RUSSIE
Emile Danielian
Fédération Euro-Arménie
Armenialiberty
13 aoÃ"t 2008
Belgium
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Traduction G̩rard Merdjanian Рcommentaires
La position de l’Arménie reste très délicate dans ce conflit.
D’un côté elle comprend très bien la position des Ossètes du Sud
qui comme celle des Abkhazes, est en conflit larvé avec le pouvoir
central géorgien. L’analogie avec le conflit du Karabakh vient bien
sÃ"r a l’esprit.
Elle ne peut non se mettre a dos Tblissi en prenant fait et cause
pour les provinces dissidentes ou en soutenant ouvertement les
revendications des Arméniens du Djavaghk. Pas plus d’ailleurs sur
l’activité de la Russie dans ce coin du Sud-Caucase. Il y va, et de
son économie et de son ouverture vers le monde extérieur, hélas. Le
bon fonctionnement de ses liaisons commerciales est directement lié
a la fin des hostilités russo-géorgiennes.
Reste a souhaiter que le Président Saakashvili ne réitère pas ses
pulsions militaires. Pulsions dont son voisin occidental concernant le
Karabakh, est très souvent sujet. La notion d’intégrité territoriale
est a manier avec prudence et parcimonie.
Mais a quelque chose malheur est bon. Les événements de ces derniers
jours montrent qu’en cas de reprise des hostilités par l’Azerbaïdjan,
l’accord militaire arméno-russe risque de jouer un mauvais tour
a l’assaillant.
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Le ministre de la Défense Seyran Ohanian a assuré mardi a un haut
diplomate géorgien que la Russie n’a pas et n’utilisera pas le
territoire arménien pour ses opérations militaires en Géorgie,
condamnées par l’Occident.
L’Arménie a des accords de défense avec la Russie et accueille
une base militaire Russe a Gumri de plusieurs milliers d’hommes et
disposant d’une douzaine de chasseurs MIG-29.
Le Ministère de la Défense arménien dément catégoriquement
les informations parues la semaine dernière dans les médias
azerbaïdjanais et géorgiens qui suggéraient que des bombardiers
russes avaient décollé de terrains d’aviation militaire
arméniens. Un porte-parole du ministère a rejeté ces allégations
les qualifiant de "provocations" azerbaïdjanaises concues pour
dégrader les relations entre la Géorgie et l’Arménie. Il a fait
remarquer que les MiG-29 ne sont pas des chasseurs-bombardiers et
donc inefficaces pour des frappes aériennes.
L’ambassadeur de Géorgie en Arménie, Revaz Gachechiladze, a commenté
les allégations, non repris par le gouvernement géorgien, lors d’une
réunion avec S.Ohanian. Une déclaration du Ministère de la Défense
indique que Gachechiladze a confirmé que les avions militaires russes
stationnés en Arménie n’ont pas été impliqués dans les attaques.
La déclaration précise que : "Pour sa part, S.Ohanian a assuré
l’ambassadeur que le territoire arménien ne sera pas utilisé comme
tremplin militaire pour des hostilités contre la Géorgie, exprimant
l’espoir que des moyens seront trouvés pour normaliser la situation
en Géorgie". Ohanian a également fait part de sa sympathie pour les
"victimes innocentes" des combats de ces derniers jours.
La déclaration indique également que la rencontre a été sollicitée
par Gachechiladze afin de présenter au ministre de la Défense le
nouvel attaché militaire de la Géorgie a Erevan, le colonel Murtaz
Gujejiani.
L’Arménie reste très prudente sur le conflit Russo-géorgien,
compte tenu de l’importance des deux pays pour la sécurité
nationale. Vendredi, Le ministère des Affaires étrangères arménien
s’est dit gravement préoccupé par la reprise des combats en Ossétie
du Sud, mais a évité de blâmer l’une ou l’autre des parties,
au pire de la crise régionale, et ce depuis le début des années
1990. Erevan n’a pas encore réagi a l’avancée profonde des troupes
russes en territoire géorgien, avancée condamnée par toutes les
puissances occidentales.
Le gouvernement arménien a également réfuté qu’il ait autorisé un
avion chargé d’instructeurs militaires américains a destination de
la Géorgie, d’atterrir a l’aéroport international de Zvartnots. Le
Vice-ministre des Affaires étrangères, Kégham Gharibjanian, a
précisé que les seuls vols spéciaux de Zvartnots sont ceux qui ont
été envoyés par certains gouvernements européens pour recueillir
leurs ressortissants, évacués de Géorgie.
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