RIA Novosti, Russie
11 Mars 2010
La guerre n’est jamais souhaitable mais l’Arménie n’a pas peur de
combattre (Sargsian)
Dossier: Règlement du conflit du Haut Karabakh
EREVAN, 11 mars – RIA Novosti
La guerre n’est jamais souhaitable mais l’Arménie n’a pas peur de
combattre, a déclaré le président arménien Serge Sargsian dans une
interview accordée au journal français Le Figaro, publiée jeudi.
"La guerre n’est jamais souhaitable mais nous n’avons pas peur de
combattre s’il n’y a pas d’autre option. Mais le conflit doit être
réglé par des moyens pacifiques sur la base d’un compromis mutuel", a
souligné M.Sargsian, cité par son service de presse.
Selon le président arménien, l’Azerbaïdjan tente de créer l’impression
que l’Arménie et le Karabakh ne sont pas intéressés par un règlement
mais ce n’est pas la réalité.
"Nous devons mettre un terme au blocus dont nous souffrons.
L’Azerbaïdjan est dans une autre situation et compte sur ses
ressources naturelles et ses pétrodollars pour acheter des armes et
régler le problème par la force. Ils ne cachent pas leurs intentions",
a-t-il relevé.
Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette
région autonome principalement peuplée d’Arméniens a annoncé son
intention de se séparer de l’Azerbaïdjan.
En septembre 1991, les autorités régionales ont proclamé la création
de la République du Haut-Karabakh avec Stepanakert pour capitale. En
réponse, Bakou a annulé l’autonomie de la région, déclenchant des
hostilités entre l’armée azerbaïdjanaise et les formations arméniennes
du Haut-Karabakh soutenues par Erevan et par la diaspora arménienne.
Le conflit s’est poursuivi jusqu’à l’entrée en vigueur d’une trêve
entre les belligérants le 12 mai 1994. L’Azerbaïdjan a perdu le
contrôle du Haut-Karabakh et de sept districts adjacents à la région
sécessionniste.
Des négociations sur le règlement pacifique du conflit sont menées
depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe (OSCE) coprésidé par les
Etats-Unis, la France et la Russie.
L’Azerbaïdjan insiste sur son intégrité territoriale. Les intérêts du
Haut-Karabakh sont défendues par l’Arménie, la république
autoproclamée n’étant pas partie prenante des négociations.
20100311/186229061.html