Bibliothèque à la dérive à Martuni
KARABAGH
dimanche11 avril 2010, par Stéphane/armenews
« Nous sommes ici avec notre situation, rédigeant constamment des
pétitions et des demandes, écrivant des lettres pour tel ou tel
officiel, nous disant, que quelqu’un, va nous aider à sauver cette
bibliothèque ».
Telles étaient les mots de Lida Aleksanyan, directrice de la
Bibliothèque de Martuni situé dans la région de Gegharkunik Marz quand
un journaliste est allé couvrir l’histoire de la bibliothèque en
ruine. La bibliothèque est dans un besoin désespéré de réparation.
La directrice Lida Aleksanyan m’a dit que le btiment est insalubre. «
Le site est humide et impropre. Une rénovation ne suffira pas. Un
nouveau btiment est nécessaire » dit-elle. Les employés de la
bibliothèque disent que les livres sur les planches ont doublé de
poids à cause de l’humidité et les textes s’effacent. La bibliothèque
a une collection de 75000 livres et disposent de 3000 membres.
Les vieux et usés livres peuvent être empruntés théoriquement mais ils
ne sont pas malgré la forte demande. Le lecteur aventureux doit
emprunter plusieurs copies du même texte pour compenser les pages
manquantes trouvées dans chacun.
« La dernière fois que nous avons reçu une nouvelle livraison de
livres c’était en juin ; du Fonds d’Aide aux Livres. Autrement, nous
n’avons pas reçu de nouvelle littérature pendant plusieurs années.
Nous n’avons pas juste pas de fonds pour en acheter » a exposé la
directrice Lida Aleksanyan.
La bibliothèque est sous l’autorité de la Municipalité Martuni et
c’est le maire qui est supposé s’occuper que de nouveaux livres soient
acquis. Khachik Khlghatyan, le Chef du Personnel, du Maire a informé
`Hetq’ que la bibliothèque doit être rénové en 2010.
« Si la crise financière ne vient pas « frapper à la porte du
gouvernement fédéral et du Bureau du Maire de Martuni l’année
prochaine[2010] , nous aurons des fonds de l’état pour rénover le
btiment » a exposé M. Khlghatyan. Le fonctionnaire de la ville a dit
qu’ils préféreraient ne pas `gêner’ le gouvernement fédéral en temps
de crise, mais que les livres pourrissent et qu’ils n’ont plus aucune
alternative.
Roza Zhamkharyan a travaillé à la bibliothèque pendant de nombreuses
années. Chaque jour elle s’est occupée de recoller les livres pour
s’assurer qu’au moins quelques-uns des livres restent en circulation.
La bibliothèque sert à la communauté locale. Les résidants de dix-sept
villages de la zone font même le voyage à la bibliothèque pour prendre
un « un bon livre ».
Avant il y avait une bibliothèque pour enfants dans Martuni, mais ils
l’ont fermé maintenant.
Tous les livres ont été réunis à la bibliothèque centrale. Beaucoup
des livres sont stockés dans des piles sur le plancher attaché avec de
la ficelle. Par conséquent, ils ne sont pas disponibles pour le
public.
« Je suis la directrice ici depuis cinq ans. Nous avons demandé l’aide
de toutes les administrations publiques et du Ministère de Culture.
Nous avons demandé au Gouverneur Régional et à d’autres fonctionnaires
de venir voir la situation par eux-même. Ilsviennent, disent comment
les choses sont épouvantables et secouent ensuite leurs têtes disant
qu’ils n’ont juste pas les ressources pour une aide. Ils ont promis
d’allouer quelques fonds cette année, mais alors la crise est venue
et, rien, ‘ a ajouté Mme Aleksanyan.
Le personnel garde espoir qu’un bienfaiteur viendra sauvera la
bibliothèque qui s’effondre et les livres. « C’est une réelle honte.
Nous avons beaucoup de lecteurs. Regardez juste toute cette réserve »
a soupiré la directrice.
Grisha Balasanyan
Hetq Online