Génocide Arménien : Le gouvernement allemand se cache derrière les historiens
ALLEMAGNE
jeudi15 avril 2010, par Stéphane/armenews
L’Allemagne, qui était l’allié de la Turquie au moment de
l’extermination des Arméniens, fuit ses responsabilités quant au
génocide, comme le confirme la réponse de Cornelia Piper, secrétaire
d’état aux affaires étrangères, au parti la Gauche ( Die Link )
initiateur d’une question au Bundestag à ce propos.
Selon elle, le gouvernement se réjouit de ce que ces « évènements
tragiques » soient à nouveau soumis à l’examen « d’historiens
indépendants ». Le jugement leur reviendra. « Le travail de mémoire
sur cette question relève avant tout de la Turquie et de l’Arménie »
a-t-elle déclaré.
Le Bundestag, il y a cinq ans, a adoptée une résolution « au delà des
partis » regrettant, la « déportation et l’extermination organisée des
Arméniens ». Le parti la Gauche estime que le gouvernement Merkel est
aujourd’hui en retrait par rapport aux positions du Parlement.
Le journal allemand Tagesspiegel qui rapporte l’affaire estime que le
gouvernement adopte en fait une position proche d’Ankara qui refuse le
terme de Génocide, faisant mine de vouloir laisser aux historiens la
responsabilité du débat. Comme si ces derniers n’avaient déjà pas fait
leur travail et établi depuis longtemps la réalité de l’élimination
physique du peuple arménien par le gouvernement jeune turc.
La député de gauche Katrin Werner, qui avait posé la question, a
critiqué la réaction du gouvernement qui « fuit sa responsabilité
politique ». « En refusant de reconnaître le sort tragique des
Arméniens comme une vérité historique, le gouvernement revient même
sur la décision du Bundestag, a-t-elle déclaré. L’attitude du
gouvernement fédéral est la preuve d’une amnésie historique et d’une
irresponsabilité politique » a dénoncé Katrin Werner qui est membre de
la commission parlementaire sur l’éducation, la recherche et
l’évaluation des répercussions technologiques.
Se référant au rapport d’activité de la Commission de l’UE sur la
Turquie d’octobre 2009 Cornelia Pieper écrit que dans la société
turque il existe un débat plus ouvert et plus libre même sur des
questions sensibles mais que toutefois, la législation turque n’offre
toujours pas de garanties suffisantes quant à l’exercice de la liberté
d’expression.
Concernant l’enseignement du récit de la déportation et de
l’extermination des Arméniens dans les écoles, Cornelia Piper se
réfère à la réglementation fédérale des compétences qui indique que la
tche de l’enseignement de l’histoire des programmes est une
compétence des lands.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress