ARMENIE
Des sites arménien et palestinien partagent le prix 2011 de sauvegarde
des paysages culturels de l’UNESCO
Le Musée culturel et historique Réserve de Garni (Arménie) et le
paysage culturel palestinien de Battir se partagent cette année le
Prix international Mélina Mercouri pour la sauvegarde et la gestion
des paysages culturels (UNESCO-Grèce). Le Prix sera remis lors d’une
cérémonie qui se tiendra au siège de l’UNESCO le 24 mai.« En
récompensant la gestion de Garni et Battir, l’UNESCO entend mettre en
valeur la beauté et l’importance de ces sites, leurs valeurs réelles
et symboliques, mais aussi aider à combattre les menaces qui pèsent
sur leur préservation à long terme », a déclaré la Directrice générale
de l’UNESCO, Irina Bokova, qui a suivi la recommandation du jury
international du Prix.
Les lauréats se verront remettre la somme de 15 000 dollars chacun.
Le Musée culturel et historique Réserve de Garni couvre une superficie
de 5,1 hectares autour du village de Garni qui se trouve sur le
plateau volcanique arménien du Caucase, à 28 km à l’est d’Erevan. On y
trouve une série de vestiges et de btiments historiques correspondant
à une période qui va de l’ge de bronze (murs cyclopéens) aux débuts
locaux du christianisme, en passant par l’époque hellénique (temples
et thermes).
Le site doit sa récompense aux mesures prises pour préserver ses
vestiges culturels, mais aussi aux efforts visant à expliquer et
ouvrir le site aux visiteurs nationaux et étrangers. Le jury a aussi
salué le fait que ce travail a été conduit en concertation avec les
communautés locales, en encourageant le développement social et
économique. Une partie du site a été inscrit en 2000 sur la Liste du
patrimoine mondial en tant que Monastère de Gherart et Haute vallée de
l’Azat.
Le paysage culturel de Battir (Village de Battir et ses environs en
territoire palestinien occupé) témoigne de 4 000 ans de culture en
terrasses de la vigne et de l’olivier. Comptant 1 150 habitants (dont
350 dans le village d’Husan), ce paysage comporte des terrasses mais
aussi des canaux d’irrigation, des tours de guet et d’autres btiments
de pierre sèche. Le site est récompensé pour sa grande valeur
esthétique et symbolique. Le jury a mis l’accent sur l’action
entreprise en vue de maintenir l’utilisation agricole traditionnelle
du paysage, en coopération avec les fermiers locaux, et sur l’adoption
d’une législation de protection et d’un plan de gestion judicieux.
Battir appartient à une zone plus large – la Terre des oliviers et des
vignes – qui figure à l’inventaire des biens exceptionnels du
patrimoine culturel et naturel palestinien qui peuvent avoir une
valeur universelle exceptionnelle. Cet inventaire a été réalisé par le
ministère du Tourisme et des Antiquités en vue d’une future
inscription de sites sur la Liste du patrimoine mondial.
Le jury du Prix international Mélina Mercouri pour la sauvegarde et la
gestion des paysages culturels a également décidé d’accorder une
mention spéciale au paysage de Wadi Hanifa, long de 120 km autour de
la ville de Riyad (Arabie Saoudite). Une partie du site a été inscrite
en 2010 sur la Liste du patrimoine mondial en tant que District
d’at-Turaif à ad-Dir’iyah.
Remis tous les deux ans, le Prix Mélina Mercouri entend récompenser
des actions exemplaires de sauvegarde et de mise en valeur des grands
paysages culturels du monde. Il porte le nom de celle qui fut un
précurseur de la conservation intégrée et du développement durable,
Mélina Mercouri, artiste renommée et ministre de la culture de la
Grèce.
dimanche 15 mai 2011,
Stéphane@armenews.com