ARMENIE
Le HHK dément les rumeurs selon lesquelles le président Sarkissian
aurait forcé Tsarukian à renoncer à sa candidature.
Le Parti républicain (HHK) du président président arménien Serge
Sarkissian a démenti jeudi 13 décembre les rumeurs insitantes selon
lesquelles il aurait exercé des pressions sur Gagik Tsarukian, leader
du Parti Arménie prospère (BHK), 2e formation du Parlement, et son
rival potentiellement le plus dangereux, afin qu’il renonce à se
présenter contre lui aux élections présidentielles du 18 février 2013.
`Je suis certain que le président Sarkissian n’a jamais eu recours aux
pressions’, a affirmé le porte-parole du HHK Eduard Sharmazanov, en
ajoutant : `Serge Sarkissian est un homme politique prudent et ouvert,
fidèle aux principes démocratiques. Serge Sarkissian n’ jamais posé
d’ultimatums’. En outre, a-t-il ajouté, le président et Tsarukian
jouent dans des `catégories différentes’, dans une allusion peut-être
aux activités passées de l’homme d’affaires et responsable politique
Tsarukian, qui fut champion de bras de fer.
La rencontre mystérieuse le 8 décembre entre le chef de l’Etat et M.
Tsarukian, qu’aucun des deux partis n’a voulu commenter, a alimenté
les suspicions de pressions exercées sur le rival potentiel, dont la
candidature était posée pour certaine jusque là. Peu après, le 12
décembre, le BHK annonçait qu’il ne présenterait pas de candidat et ne
soutiendrait d’ailleurs aucuen des candidats en lice, sans justifier
une telle position qui passe pour un brusque revirement. Cette annonce
intervenait sur fond d’informations circulant dans la presse selon
lesquelles le leader du BHK, qui est l’un des homes les plus riches du
pays, était soumis à de fortes pressions pour se retirer de la course
à la présidence.
Certains journalistes avaient laissé entendre que Tsarukian aurait été
menacé de mesures de rétorsion dans ses affaires et d’autres mesures
pour le moins inquiétantes du gouvernement s’il venait à se porter
candidat. M.Sharmazanov a balayé d’un revers de la main de telles
allegations, les désignant comme des `mots creux et des ragots ».
`Nous sommes une force politique démocratique et je pense que cette
décision n’appartient qu’au leader du BHK et à son instance dirigeante
», a ajouté le responsable du HHK. D’autres responsables du parti au
pouvoir avaient souligné au début du mois que Tsarukian ne
constituerait pas une menace sérieuse pour le président sortant qui
brigue un 2e mandat, s’il décidait d’entrer dans la course. Mais de
nombreux analystes politiques arméniens ne partagent pas cet avis et
rappellent les pressions qui ont été exercées sur Tsarukian et son
parti tout au long de l’année, depuis qu’il a refusé de reconduire son
accord de coalition gouvernementale avec le HHK au lendemain des
lgislatives de mai.
Le BHK était arrivé en deuxième position à ce scrutin au terme d’une
campagne centrée sur une plate forme d’opposition laissant présager de
son divorce avec la coalition de gouvernement sortante après les
élections. Sa décision de ne pas prendre part à la prochaine election
présidentielle bouleverse la donne politiquer en Arménie, où l’on se
demande vers quel candidat se reporteront les voix des centaines de
milliers d’électeurs qui avaient voté en faveur du BHK lors des
législatives. M. Sharmazanov et d’autres figures majeures du HHK,
comme le minister de l’Education Armen Ashotian, ont exprimé leur
confiance quant à un large report des voix des électeurs du BHK sur le
candidat Sarkissian
vendredi 14 décembre 2012,
Gari ©armenews.com