HAUSSE DES DEMANDES D’INFORMATIONS PAR LES GOUVERNEMENTS SUR LES INTERNAUTES, SELON TWITTER
USA/TURQUIE/RUSSIE
Washington, 9 fev 2015 (AFP) – Le reseau social Twitter a constate
fin 2014 une hausse de 40% des requetes emanant de gouvernements et
d’autorites pour obtenir des informations concernant des internautes,
particulièrement en Turquie et en Russie.
Le “rapport sur la transparence” de Twitter publie lundi montre que
les Etats-Unis restent les plus actifs en la matière, avec 1.622
demandes d’informations au dernier semestre de l’an dernier (+29%)
sur les 2.871 adressees a Twitter dans le monde entier (2.058 sur la
meme periode de 2013).
Twitter s’est execute dans 80% des demandes americaines. La Turquie,
qui avait bloque l’accès a Twitter ainsi qu’a d’autres reseaux sociaux
l’an dernier dans un contexte de fuites sur la corruption au sein du
gouvernement, arrive en deuxième position avec 356 requetes, soit un
bond de 150% en un an.
“Nous n’avons fourni aucune information a la suite de ces demandes”, a
precise Jeremy Kessel, l’un des responsables de Twitter dans un billet.
En Russie, où les autorites avaient demande l’an dernier a Twitter de
bloquer les comptes d'”extremistes”, M. Kessel a note que le reseau
social avait recu plus d’une centaine de demandes sur les six derniers
mois de 2014 alors qu’il n’en avait jamais recues auparavant.
Aucune information n’a ete transmise, selon le responsable de Twitter.
Ces requetes russes font suite a l’adoption d’une loi stipulant
que les blogueurs ayant plus de 3.000 lecteurs quotidiens soient
enregistres et soient soumis a une reglementation plus stricte,
faute de quoi ils s’exposent a des amendes importantes.
Le Japon s’est place en troisième position, derrière les Etats-Unis
et la Turquie, avec 288 demandes qui ont ete satisfaites dans 36%
des cas. En ce qui concerne les demandes de suppression de contenus,
la Turquie est arrivee très largement en tete avec 328 requetes
ordonnees par des tribunaux sur un total mondial de 376.
A cela s’ajoutent 149 demandes provenant d’agences gouvernementales
arguant “de violations des droits de la personne, de diffamation de
citoyens et/ou de responsables du gouvernement”. Dans plus de 50%
des cas, Twitter a ete contraint in fine par la justice de retirer
du contenu. Au niveau mondial, il a dû en retirer dans 13% des cas.
rl/elm/are
mardi 10 fevrier 2015, Ara (c)armenews.com