LE TAUX D’INTERET DE NOUVEAU EN HAUSSE
Economie
La Banque Centrale d’Armenie (BCA) a releve hier son taux d’interet
de reference pour la troisième fois en moins de deux mois, en depit
de ses assurances que le système financier national se stabilisait
après les fortes fluctuations des taux de change observes en fin
d’annee dernière.
Lors d’une reunion de son conseil d’administration, la BCA a fixe le
taux de refinancement a 10,5 %, en hausse de 1 point de pourcentage.
Le coût minimum de l’emprunt en Armenie s’est etabli a 6,75 %
aussi recemment qu’en decembre derneir. Il a ete porte a 8,5 % le
23 decembre après une forte depreciation de la monnaie nationale,
le dram, resultant de la baisse des envois de fonds en provenance de
Russie. Bien que le taux de change du dram soit reste stable dans les
semaines suivantes, le taux de refinancement a atteint 9,5 % le 21
janvier, la BCA citant “les anticipations inflationnistes elevees”
alimentees par le dram plus faible.
En explication a cette nouvelle hausse de taux, la BCA a declare hier
que les prix a la consommation dans le pays ont augmente en moyenne
de 2,5 % en janvier, se traduisant par un taux d’inflation annuel
de 4,3 %. Elle prevoit que l’inflation va encore augmenter dans les
prochains mois, avant de diminuer d’ici la fin de l’annee.
Dans un communique, la banque a declare que les effets des
fluctuations des taux de change, qui ont perturbe les operations de
negoce de gros et bancaires en decembre, sont maintenant “neutralises
progressivement.”
Certains analystes estiment que la hausse des taux d’interet par les
autorites d’Erevan montre qu’ils sont toujours inquiets au sujet d’un
nouvel affaiblissement de la monnaie armenienne. “La mission principale
de la Banque centrale est de maintenir l’inflation sous contrôle,
elle soulève artificiellement le coût des prets afin d’eviter la
depreciation du dram”, a declare Vahagn Khachatrian, un economiste
affilie au parti d’opposition Congrès national armenien.
Les banques commerciales armeniennes semblent egalement manquer de
confiance dans le dram. Beaucoup d’entre ellex auraient des offres
de prets considerablement limitees, voire meme complètement gelees.
Gevorg Gharibian, un agriculteur de la province meridionale d’Armavir,
a revendique hier avoir ete incapable d’obtenir un pret bancaire d’une
valeur de 200 000 drams (420 $). Il a dit qu’il a aborde cinq banques
et a ete rejete par toutes sur les motifs que le taux de change du
dram est maintenant imprevisible.
“Nous avons arrete l’octroi de prets”, a confirme un responsable de
l’une de ces banques.
“Nous acceptons les demandes de pret. C’est juste que le processus
d’examen prend maintenant un peu plus longtemps”, a insiste un
representant d’une autre banque.
mercredi 11 fevrier 2015, Claire (c)armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
