Sud Ouest Mercredi 17 Mai 2017 Mouvement de soutien pour une famille arménienne AGGLORAMA Un mouvement de soutien à une famille arménienne dont les deux enfants sont scolarisés dans les collèges du Grand-Parc et de Cassignol s est lancé dans ce qui ressemble à une course contre la montre. Arrivée en France en février 2014, la famille Lazarov (1) avait fui l Arménie après y avoir subi sévices et persécution, selon le père, David. Elle a aussitôt été orientée vers le Centre d accueil des demandeurs d asile (Cada) de Bègles. Dans le même temps, la famille Lazarov a déposé une demande d asile politique. Enfin, elle a aussi scolarisé ses deux enfants, Samuel et Anna. L accueil dans un Cada assure, entre autres, le logement des demandeurs. D ici le 30 mai Mais l asile politique ayant été refusé deux fois par l Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), les Lazarov perdent leur place au Cada, donc leur logement dans le quartier du Grand-Parc, et ils doivent quitter la France d ici au 30 mai. Il leur reste la possibilité de saisir la Cour nationale du droit d asile (CNDA), ce qu ils comptent faire. Mais ce recours est payant et il n est pas suspensif : au regard de la loi, les Lazarov doivent quitter la France. Un mouvement de soutien s est peu à peu constitué autour des deux collèges. Parents d élèves, associations de parents d élèves FCPE et PEEP, mais aussi enseignants et jusqu à la direction du collège du Grand-Parc, se sont réunis hier soir à Cassignol pour réfléchir au moyen d aider la famille. Deux pétitions titrées " nous voulons que nos camarades Samuel et Anna restent au collège " ont par ailleurs réuni 560 signatures. Hier soir, David Lazarov a expliqué que, " du point de vue de l Europe, l Arménie est une démocratie, mais ce n est pas vrai ! Un pays où il y a des prisonniers politiques n est pas une démocratie. Il y a eu des élections pour la mairie d Erevan, l autre jour, ils ont voté à la place des gens ! " Selon Corinne Guillemot, présidente FCPE de Cassignol, élue PS au Département, " le cas des Lazarov est grave. Ils sont parfaitement intégrés et David dispose d une promesse d embauche. Il faut absolument trouver à la fois de l argent pour payer leur recours à la CNDA, un logement ou une solution pour les loger à la fin du mois, et faire la plus forte mobilisation autour d eux ". Denis Lherm (1) Le nom et les prénoms ont été changés pour des raisons de sécurité.