Il y présentait son jeu de société ?oeSuper action?, sorte de croisement entre le démineur et les échecs, pour lequel il a déposé un brevet. « Oui, je suis fier d?avoir remporté cette médaille. Mais je n?ai ensuite réussi à rencontrer aucun industriel ou fabricant intéressé par mon jeu. Seul, c?est difficile » , indique l?ancien ingénieur en mécanique industrielle, d?origine arménienne, installé à Béziers, depuis 1997. La création dans l?âme et dans les mains D?autant plus que même après plus de vingt ans sur le sol français, Stanislas ne maîtrise pas très bien la langue de Molière. Et n?a aucun réseau pour l?accompagner dans ses démarches. Ses mains et son âme d?enfant parlent pour lui. Car l?homme, non seulement conçoit des jouets, jeux et autres objets utiles, mais il fabrique aussi les prototypes, au dixième de millimètre près, à l?aide de matériaux recyclés, chez lui, sur son balcon ou dans sa salle à manger, transformée en atelier pour ?oeGéo Trouvetou?. Ils sont tout d?abord destinés à ses enfants, sa famille, ses proches… Mais aussi pour son plaisir. Et pour celui de l?antenne biterroise de l?association d?éducation populaire Léo-Lagrange Méditerranée (où il est suivi car Stanislas est demandeur d?emploi). Il a conçu et fabriqué tous les petits meubles du spectacle de marionnettes que les bénéficiaires de l?association ont présenté le 20 mai dernier à la médiathèque de Béziers. Mais Stanislas ne s?est pas arrêté en si bon chemin, imaginant un jeu, ?oeLes Trésors de la pyramide? ; une planche de natation pour personnes à mobilité réduite en fibre de verre, ergonomique, légère, qui s?adapte au corps sur le dos et sur le ventre pour une stabilité sans faille. « J?ai tout étudié, calculé. Je l?ai même essayée » . Sans oublier un support pour deux cannes à pêche à fixer sur un muret, un parapet. Très pratique et résistante. Stanislas Haroutunina invente depuis toujours. Surtout des jeux. « Depuis que je suis petit. En Arménie, on n?avait pas trop d?argent pour s?acheter des jouets. Alors, je les inventais » . À 60 ans, son imagination et son désir de créer ne l?ont toujours pas lâché. Il continue de plancher sur ses idées, avec l?aide de ses deux enfants, Émilie et Edgar, pour faire plaisir aux autres, tout simplement. En ce moment, il étudie un nouveau jeu de société où les joueurs devront trouver des truffes. « Mais je voudrais, cette fois aller, plus loin. D?abord, trouver un appartement plus grand, avec, pourquoi pas, un garage pour pouvoir bien travailler. Puis, et surtout, intéresser un industriel qui voudrait bien m?aider à fabriquer en série et à vendre mes jeux ou ma planche. » ANTONIA JIMENEZ Contact : Léo-Lagrange au 04 67 28 25 70. Stanislas ne manque pas d?imagination et cherche toujours à inventer.
Béziers : Stanislas Haroutunian invente, encore et encore
Midi Libre, France
27 mai 2017
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