La Nouvelle République du Centre Ouest vendredi 18 août 2017 Qui hébergera cette famille arménienne ? by Emmanuel TOURON Le collectif Urgence Niort lance un appel aux Niortais pour héberger une famille arménienne qui, cet après-midi, risque de se retrouver à la rue. Edgar a formulé une demande d'asile. Qui a été rejetée. Qui hébergera cette famille arménienne ? Il y a Edgar, 36 ans, professeur de tonnellerie, son épouse Angela, sage-femme, et leurs trois enfants âgés de 14, 10 et 8 ans. Le père de famille et le fils aîné ont quitté l'Arménie les premiers, en 2015. Ils ont été rejoints en France par Angela et leurs deux filles en avril 2016. Depuis, cette famille s'est battue pour obtenir le droit d'asile et des papiers. Peine perdue, toutes leurs demandes ont été rejetées les unes après les autres. L'Ofpra doit réexaminer la situation du père de famille mais il s'attend à faire l'objet, d'un jour à l'autre, d'une obligation de quitter le territoire français. " Ils seront à l'école et à la rue " Depuis début juillet, ils étaient hébergés par une militante de la cause des sans-papiers qui leur avait laissé son appartement. Mais le bail de la jeune femme touche à sa fin, elle doit rendre les clés de son logement ce vendredi après-midi. Edgar et sa famille doivent partir. Pour aller où ? « C'est tout le problème », n'en finit pas de s'insurger Delphine Druet, infatigable militante du collectif Urgence Niort qui se mobilise pour trouver le gîte et le couvert aux familles déboutées du droit d'asile. Pendant l'été, les militants comme elle sont restés mobilisés pour assister onze familles de sans-papiers (des ressortissants des pays de l'Est et une d'Iran). « Actuellement, neuf familles sont installées dans des logements prêtés par les municipalités de Niort, Magné, Bessines et Marigny. Quatre autres ont été prises en charge par des particuliers. Une de ces familles vient d'être régularisée, mais quatre autres (deux arméniennes, une russe et une kosovar) sont sous le coup d'une OQTF. » Parallèlement, deux familles sont logées de façon très provisoire chez des particuliers. Dont la famille d'Edgar qui doit libérer les lieux aujourd'hui. « On cherche partout un logement pour les accueillir en urgence », s'inquiète Delphine Druet qui multiplie les appels sur les réseaux sociaux en espérant que des Niortais seront sensibles à la situation. « L'idéal serait un logement sur Niort, car Edgar doit subir une opération chirurgicale lourde le 20 septembre. » S'ils sont encore à Niort à la rentrée, l'aîné retrouvera le collège Rabelais et ses deux soeurs l'école Ernest-Pérochon. « Et s'ils n'ont pas de logement, ils seront à l'école et à la rue... », soupire encore Delphine Druet. Pour entrer en contact avec le collectif : 07.81.38.55.85 (Gayané) ou urgenceniortfamillesA gmail.com https://urldefense.proofpoint.com/v2/url?u=http-3A__www.lanouvellerepublique.fr_Deux-2DSevres_Actualite_24-2DHeures_n_Contenus_Articles_2017_08_18_Qui-2Dhebergera-2Dcette-2Dfamille-2Darmenienne-2D3196510&d=DwIFaQ&c=clK7kQUTWtAVEOVIgvi0NU5BOUHhpN0H8p7CSfnc_gI&r=LVw5zH6C4LHpVQcGEdVcrQ&m=zYyoNRQ_R69bNGUKSiBVzcO3wyLwkpj3lXw0bQ6d4jM&s=6UvPArvv-eokCuA-UaT60v_sHsFTluxajbPq_wpZn8k&e=