Armand Tatéossian ou l'Arménie par l'argile
Armand Tatéossian ou l'Arménie par l'argile. « Ce qu'il reste d'une civilisation quand elle disparaît ce sont quelques vestiges, de rares traces quelles soient religieuses ou non.
Et même si je ne suis pas forcément très croyant mon travail à cette empreinte. Sans plus de notions de temps, ni d'espace mes sculptures par bribes reconstituent l'histoire de mon peuple qui a eu la nécessité de renaître. Le temps laisse ces traces, les histoires aussi et nous nous figurons parce que l'on nous raconte que tout est beau dans ce qui nous manque « Armand Tatéossian, aujourd'hui à Pelussin est né en 1950 à Lyon. Il ne connaît pas grand-chose de ses origines arméniennes. D'une formation de géologue d'abord, il deviendra très vite sculpteur en 1975. Sa matière de prédilection ? Une argile réfractaire utilisée dans une usine pour faire des fours industriels. « Une terre dure avec beaucoup de grains. « Il y ajoutera de la porcelaine au travers de l'argile pure. « Selon l'exposition à la lumière nous avons l'impression que l'oeuvre s'efface alors qu'elle se construit Quelques incrustations de feuilles d'or apparaissent comme une forme de vie On recrée une existence sans repartir de rien » Vous ? Vous n'avez plus qu'à vous laisser faire, vous laissez porter, voyager. Cette rencontre, ces Terres écrites ont été vues, comme le travail de nombreux autres, lors du weekend arménien tenu à Vanosc les 23 et 24 septembre derniers.