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Perpignan : élan de solidarité autour d’une famille arménienne sommée de quitter le territoire

L'Indépendant-France
6 juin 2018
 
 
 
Perpignan : élan de solidarité autour d'une famille arménienne sommée de quitter le territoire
 
 
Ce mercredi, aux environs de 14 heures, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant l'entrée de la police aux frontières (PAF) située rue de la Pépinière-Robin, dans le quartier Saint-Assiscle, à Perpignan.
 
   
 
Les militants de plusieurs associations venant en aide aux migrants (Cimade, Roseau éducation sans frontières, comité de soutien aux sans-papiers, Bouge-toit…) se sont mobilisés pour soutenir les Babayan, une famille arménienne sommée de quitter le territoire français.
 
Déboutée du droit d'asile et assignée à résidence, la famille en question (un couple d'une trentaine d'années et leur fille de 11 ans) est tenue de se présenter chaque mercredi au grand complet dans les locaux de la PAF. Les associations craignaient que cette semaine, leur visite ne débouche sur une expulsion.
 
Une interprète, un ingénieur et leur fille de 11 ans
 
La mobilisation autour des Babayan, arrivés en France en 2014, est d'autant plus forte que la mère de famille, Hripsime, est titulaire d'un master de français langue étrangère (FLE) et d'un titre d'interprète. Elle est en train de passer son master II et traduit bénévolement pour la Cimade depuis son arrivée à Perpignan. "C'est une très bonne interprète, assure l'une des membres de l'association, Nicole Mathieu. Et son mari, Sahak, a un diplôme d'ingénieur en hydraulique. Ils sont venus en France car leurs vies étaient menacées et non pour des raisons économiques."
 
Ils ne partiront pas
 
Au final, les Babayan sont ressortis des locaux de la PAF avec un laisser-passer délivré par le gouvernement arménien qui vient s'ajouter à l'ordre de départ pour le 11 juin au matin qui leur avait été remis la semaine dernière. "Ils ne partiront pas. Ils préfèrent faire de la prison en France que d'être tués en Arménie", martèle Anne-Marie Delcamp, du Réseau éducation sans frontières.
 
S'ils refusent de quitter le territoire français, les Babayan risquent jusqu'à 3 ans de prison.  
Tambiyan Samvel: