AGBU MOURNS THE LOSS OF PATRICK DEVEDJIAN, SON OF THE FRENCH AND ARMENIAN PEOPLE

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PRESS RELEASE
  
Sunday, 
  


It is with profound sadness that we mark the loss of Mr. Patrick Devedjian, a 
noble French statesman and a champion of all Armenians, who passed away over the 
weekend. 

Leading with grace and dignity, Mr. Devedjian was the consummate civil servant. 
From lawyer to minister, parliamentarian to president, and most recently as 
president of the Paris Haut-de-Seine District, he was recognized for his 
prominent career as an attorney who ceaselessly advocated for human rights. His 
strong convictions have left a deep imprint on the laws for which he fought and 
the lives he touched throughout his public life. 

Among his many impassioned causes, he ensured that the voice of French-Armenians 
was heard. His relentless pursuit of justice to achieve recognition of the 
Armenian Genocide led to the passage of groundbreaking legislation in France.

AGBU was honored to work with Mr. Devedjian over the years and we extend our 
sincere condolences to his wife, children, grandchildren and the entire Armenian 
community in France. He leaves behind an inspiring legacy of standing up for 
truth and justice against all odds. Thank you Mr. Devedjian for all you have 
done for your people.  

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During the 90th General Assembly held in Paris in February 2019, the AGBU 
Central Board of Directors awarded Mr. Devedjian with the Boghos Nubar Prize, 
the highest distinction conferred by AGBU to community members who work 
tirelessly in service of society. 

The following speech by AGBU President Berge Setrakian was delivered on the 
occasion of this award, as a last tribute to the man, to the compatriot and to 
the legacy he leaves for future generations.

Monsieur le Ministre, cher Patrick,
 
Il y a ceux qui veulent se rendre honorable par la politique, et ceux qui 
veulent rendre la politique honorable. 

Il y a ceux pour qui, oublier ses racines est la condition de la réussite, et 
ceux qui tirent leur force et leur courage de ces racines qu’on veut leur faire 
oublier.

Il y a ceux, enfin, qui veulent laisser une trace dans l’Histoire, et ceux qui y 
parviennent parce qu’ils inscrivent leur vie dans l’Histoire.

Entre les uns et les autres, Cher Président, Cher Patrick, tu te reconnaîtras.
 
Mais pour ceux qui ne te reconnaîtront pas, il suffira d’évoquer ces onze années 
passées à la présidence du Département des Hauts-de-Seine dont la gestion, après 
avoir été longtemps « les écuries d’Augias » de la politique française, est 
devenue aujourd’hui le modèle français de la rigueur et de la probité.

Il suffirait également d’évoquer ces trois ministères, aux Libertés Locales, à 
l’Industrie et à la Relance économique que tu as occupés sous deux présidents, 
et de ces mandats passés à la Mairie d’Antony, où pendant dix-huit ans sans 
discontinuer, tes électeurs t’ont renouvelé leur confiance. Après trente cinq 
ans de vie politique, tu fais partie de ces hommes politiques qui, parce qu’ils 
ont été hommes d’honneur, ont rendu l’honneur à la politique.
 
C’est ce sens de l’honneur et ce sens du service, et pour une part, ce sens du 
sacrifice de soi, qui te fait l’héritier d’un autre grand soldat de la 
République, arménien d’origine lui aussi, qui a été un des premiers à rendre, au 
prix de sa vie, son honneur à la France. Je veux parler de Missak Manouchian.
 
Tu en es l’héritier au sens symbolique du terme, mais aussi, d’une certaine 
manière, au sens réel, quand on sait le soin que tu as pris, personnellement, 
jusqu’à la fin, au bien-être de son épouse Méliné Manouchian.
Lors du procès des quatre de l’Opération Van qui avaient pris d’assaut le 
consulat de Turquie en 1981, elle avait dit en désignant ces hommes qui se 
tenaient devant elle dans le prétoire : « Ce sont tous mes enfants ».  Tu 
faisais partie de ces hommes, toi qui fus l’avocat, dès la première heure, de 
ces combattants de la mémoire. Tu étais à leur côté, alors même que tu faisais 
campagne pour ton premier mandat de maire, conscient du poids que cet acte de 
conviction et de courage pouvait avoir sur ta carrière. Tu étais le défenseur de 
la Cause Arménienne avant de devenir le défenseur de la République, au nom de 
cette valeur commune avec Missak Manouchian, l’exigence de justice.

Mais ton combat pour la justice ne s’est pas arrêté là. Alors que grâce à 
l’ensemble de ces actions, le Génocide des Arméniens entrait dans l’espace 
public français ; il entra, par ton action personnelle, dans la loi française, 
celle du 29 janvier 2001. La vaste campagne négationniste qui l’a suivie a 
conduit l’Assemblée Nationale à examiner une nouvelle loi, pénalisant le 
négationnisme du génocide des Arméniens. Tu en fus l’un des défenseurs, certain 
que cette loi, visant la propagande d’un Etat étranger sur le sol français, 
n’était en rien incompatible avec la liberté d’expression qui te tient tant à 
cœur.
 
A tous ces combats, en succéda un autre : celui mené pour la survie de 
l’Arménie. 

En 2008, l’Arménie fut classée parmi les pays les plus pauvres de la planète. A 
ce titre, elle entrait dans le cadre de la coopération décentralisée du 
département des Hauts-de-Seine que tu commençais à présider. Un an après, le 6 
janvier 2009, tu signais avec le Fonds Arménien de France une convention en 
faveur du développement durable agro-pastoral dans le Tavoush. Aujourd’hui, dix 
ans après, en 2019, ce programme est plus que jamais actif et productif, et 
constitue un modèle de rigueur dans sa gestion et un exemple d’efficacité dans 
ses résultats. Grâce à l’action du Département des Hauts-de-Seine et ton action, 
le Tavoush est aujourd’hui un petit bout de la terre de France en Arménie.
 
Tout comme Aznavour dans l’art, tu es devenu, ne t’en déplaise, pour les 
Arméniens d’Arménie et de la Diaspora, l’emblème de la réussite, de la probité 
et du courage en politique. Certes, l’UGAB veut t’honorer parce que tu es ce que 
tu es, parce que tu fais ce que tu fais, mais elle veut aussi t’honorer pour ce 
que tu représentes aux yeux des générations futures, pour ces jeunes que l’UGAB 
veut accompagner dans leur rêve et leur désir d’excellence. C’est parce que tu 
démontres, par ton action et tes valeurs, que leurs rêves et leurs désirs 
peuvent se réaliser dans l’efficacité et le respect de l’éthique, que nous 
voulons te remercier aujourd’hui. Tu es, comme dit l’expression, le phare qui 
leur montre le chemin.
 
Et chaque fois que des jeunes voudront se dédier à la vie publique, à la vie 
politique, avec toutes les valeurs qui sont les tiennes, l’UGAB te montrera du 
doigt, et leur dira : suivez son exemple, cet homme d’honneur est notre honneur 
à tous.
 
Berge Setrakian


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