Sommet Europeen: La France Demandera Reconnaissance Du Genocide

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COMMUNIQUE DE PRESSE
13 décembre 2004
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SOMMET EUROPEEN : LA FRANCE DEMANDERA LA RECONNAISSANCE DU GENOCIDE DES
ARMENIENS

Bruxelles, Belgique – Ce lundi 13 décembre, la France a annoncé par la voix
de son Ministre des Affaires, M. Michel Barnier, qu’elle « fera la demande,
dans le courant de la négociation [avec la Turquie], d’une reconnaissance de
la tragédie du début du [20ème] siècle qui a touché plusieurs centaines de
milliers d’Arméniens ».

M. Barnier a justifié cette demande par l’exemple historique de la
réconciliation franco-allemande en déclarant : « Si, comme je le crois, le
projet européen depuis plus de 50 ans est fondé sur la réconciliation,
réconciliation entre nous – et la France et l’Allemagne ont fondé ce projet
sur cette idée-là – et puis réconciliation avec soi-même, alors je pense que
la Turquie devra, le moment venu, faire le travail de mémoire, de
réconciliation avec sa propre histoire et reconnaître cette tragédie ».

La Fédération Euro-Arménienne se félicite de cette prise de position qui
renoue avec les valeurs fondatrices de l’Union européenne. « Nous
considérons que la reconnaissance du génocide devrait être un préalable à
toute négociation avec la Turquie. Nous saluons cependant dans cette
attitude nouvelle de la France, la réaffirmation des seuls principes sur
lesquels peut être fondé un projet politique viable, stable et qui assure la
sécurité de notre continent. » a déclaré Laurent Leylekian le directeur de
la Fédération Euro-Arménienne.

« Nous voulons voir dans l’allocution de M. Barnier, qui évite délibérément
le terme de génocide et qui minimise d’un ordre de grande le nombre de
victimes, la volonté de ne pas heurter de front la Turquie négationniste
mais de l’amener de manière progressive mais ferme à cette reconnaissance »
a-t-il ajouté.

M. Leylekian a estimé par ailleurs que cette prise de position française
devrait maintenant inciter les responsables politiques européens que « le
terrorisme intellectuel contraint à réprimer leur aversion de la Turquie
xénophobe, ultra-nationaliste et négationniste » à effectuer leur «
coming-out ».

« Nous resterons néanmoins vigilant jusqu’au 17 décembre et même après :
nous réagirions avec force si cette prise de position ne s’avérait être qu’
un argument à marchander lors du sommet européen ou si elle n’était destinée
qu’à lénifier l’opinion publique française dans l’optique du référendum sur
la Constitution » a conclu le directeur de la Fédération Euro-Arménienne.

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