Armenie USA Turquie Genocide Armenien

Gamk online
20 Mars 2009

Arménie/USA/Turquie/gÃ&#xA9 ;nocide arménien.

La question du génocide ne figure pas à l’ordre du jour des
discussions en cours entre l’Arménie et la Turquie en vue d’une
normalisation : le ministre arménien des affaires
étrangères a fait cette mise au point hier en réponse
à son homologue turc, qui a affirmé mardi dans la presse turque
que les événements de 1915 font partie des sujets
abordés dans le cadre du processus de rapprochement entamé
entre Erevan et Ankara. Ali Babacan ajoutait, comme il n’a déjà
fait à de multiples reprises, que dans ce contexte, les initiatives
qu’un pays tiers pourrait prendre sur cette question n’apporteront rien de
bon et ne feront que nuire à ce processus, avertissement
destiné aux Etats-Unis.

Faux a donc répondu hier Edouard Nalbandian. Je ne peux même
pas imaginer que le ministre turc des affaires étrangères
puisse faire de telle déclaration car la question du génocide
n’a pas été discutée avec la partie turque a
ajouté le chef de la diplomatie arménienne.

De fait, la Turquie se livre à une surenchère de bonne
volonté de façade à l’attention du président
américain, dans la perspective du discours du souvenir qu’il doit
prononcer le 24 avril, et qui pourrait être l’occasion pour lui de
reconnaitre officiellement le génocide en employant enfin le terme au
lieu des tragédies et autres massacres utilisés notamment par
George Bush père et fils, mais aussi avant eux par Bill Clinton.

Cependant, si l’on en croit les informations qui circulent dans la presse
turque, les jeux seraient déjà faits, et pas en faveur des
Arméniens. La semaine dernière vous vous souvenez que le
journal Sabbah annonçait que les négociations en vue de la
normalisation des relations arméno turques étaient
terminées ajoutant que l’annonce des ententes conclues entre
l’Arménie et la Turquie serait faite le mois prochain.

Toujours selon ce quotidien, les négociations ont porté sur
l’ouverture de la frontière, l’établissement des relations
commerciales directes et la création d’une commission mixte
d’historiens chargée d’étudier les événements de
1915, autant de point sur lesquels un accord sera annoncé le mois
prochain, et en particulier sur l’ouverture de la frontière, qui
pourrait donc être promise ni plus ni moins un mois d’avril.

Un mois qui n’a bien sur pas été fixé au hasard, la
Turquie espérant ainsi convaincre Barak Obama qu’il n’est pas
judicieux d’employer le mot génocide le 24 avril prochain.

Des explications qui vont être présentées au
président américain lors de sa visite à Ankara
début avril, et selon certaines sources turques il n’est pas exclu que
Serge Sarkissian soit invité à se rendre aussi en Turquie pour
un sommet tripartite avec ses homologues américain et turc.

Enfin, toujours selon ce quotidien turc Sabbah, la Turquie aurait
renoncé à l’une de ses préconditions posées
jusqu’à présent pour normaliser les relations avec
l’Arménie, celle concernant le conflit du Karabagh, et elle en aurait
averti l’Azerbaidjan, qui n’apprécie pas de se voir ainsi
lâché, malgré les assurances turques que le processus de
rapprochement entre Erevan et Ankara et le règlement du conflit sont
deux sujets distincts.

En revanche, le chef de la diplomatie turque ne devrait pas se rendre
à Erevan mi avril : c’est là que se tiendra la réunion
des ministres des affaires étrangères de la coopération
économique de la mer noire, actuellement sous la présidence de
l’Arménie, et dont fait partie la Turquie, et Ali Babacan,
invité à y participer, avait immédiatement
accepté de s’y rendre, et même un jour avant.

Mais selon le quotidien turc Zaman, il n’en serait rien, puisque le 17, jour
de cette réunion, le ministre sera au Japon pour la conférence
des amis du Pakistan. Le journal souligne que cet événement est
d’importance pour la Turquie qui entretient des relations très
amicales avec ce pays.

Certes, mais cette excuse semble un peu trop diplomatique, car il faut
rappeler que la Turquie est le pays qui abrite le siège de la
coopération économique de la mer noire, et qu’elle en est l’un
des membres de premier plan : une réunion de cette organisation est
donc sans doute plus importante sur le plan économique et
diplomatique, qu’une conférence sur le Pakistan, à condition
toutefois qu’elle n’est pas lieu à Erevan et en avril de surcroit
visiblement.

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