Normalisation turco-armenienne : envoi prochain d’un emissaire

Normalisation turco-arménienne : envoi prochain d’un émissaire turc à bakou

TURQUIE

vendredi9 avril 2010, par Stéphane/armenews

La Turquie va prochainement dépêcher un émissaire en Azerbaïdjan pour
apaiser les inquiétudes de son allié quant à ses récents efforts
visant à la normalisation de ses relations avec l’Arménie, ont indiqué
jeudi des responsables turcs.

L’émissaire, le sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères
Feridun Sinirlioglu, se rendra à Bakou vendredi avec une lettre du
Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, deux jours après avoir effectué
une visite similaire à Erevan, a dit à des journalistes le chef de la
diplomatie Ahmet Davutoglu.

"Nous espérons parvenir à une normalisation des relations entre la
Turquie et l’Arménie en faisant progresser le processus dans la bonne
direction au cours des prochaines semaines".

Un diplomate turc a indiqué que M. Sinirlioglu rencontrerait à Bakou
le président Ilham Aliev et le ministre des Affaires étrangères Elmar
Mammadiarov. Il a souligné que la position d’Ankara sur le conflit du
Nagorny Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan demeurait inchangée.

"Il est évident qu’il (le Nagorny Karabakh) fait partie d’un tout", a
déclaré cette source.

L’Azerbaïdjan, qui est lié à la Turquie par d’étroits liens ethniques,
politiques et économiques, a vivement désapprouvé la signature en
octobre par Ankara et Erevan de deux protocoles visant à
l’instauration de relations diplomatiques et à l’ouverture de la
frontière entre les deux pays.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont opposés au début des années 1990 au
cours d’une guerre pour la possession du Nagorny Karabakh, une région
peuplée majoritairement d’Arméniens mais enclavée en territoire
azerbaïdjanais, actuellement sous contrôle arménien.

La Turquie avait fermé sa frontière avec l’Arménie en 1993 en soutien
à l’Azerbaïdjan.

En octobre, la Turquie a indiqué qu’une avancée sur la résolution de
ce conflit serait un élément décisif pour permettre la ratification
par le Parlement turc des protocoles de normalisation, une
précondition rejetée par l’Arménie, qui n’a pas entamé non plus le
processus de ratification.