Serge Sarkissian : l’Armenie n’a pas claque la porte

Serge Sarkissian : l’Arménie n’a pas claqué la porte

ARMENIE

samedi1er mai 2010, par Stéphane/armenews

` Nous n’avons pas claqué la porte, mais nous n’allons pas prendre le
moindre nouveau pas ‘ a dit le Président Serge Sarkissian dans une
interview à l’agence RIA Novosti.

` Nous considérerons les occasions d’avancer seulement quand nous
verrons une atmosphère correspondante à Ankara et quand nous verrons
que les autorités Turques sont prêtes pour une normalisation des
relations. L’Arménie conservera sa signature sous les protocoles,
puisque nous voulons garder la possibilité d’une normalisation et
parce que nous voulons la paix. Nos objectifs politiques de normaliser
les relations avec la Turquie restent en application ‘ a ajouté le
Président Sarkissian.

` L’Arménie exclut la possibilité de discuter de n’importe quelles
conditions préalables avec Ankara en vue de dégeler le processus de
ratification des protocoles ‘ a tenu à préciser Serge Sarkissian.

` Le principe de pacta sunt servanda est une norme de base de la loi
internationale. Les protocoles arméno-turcs ont vu le jour suite aux
longues et dures négociations pendant lesquelles les parties ont
clairement exposé leurs positions et ont clarifié les limites du
possible et de l’impossible. Dans ce contexte la partie arménienne
exclut la possibilité de lier la ratification des protocoles à des
questions sans rapport ‘ a-t-il ajouté.

` La communauté internationale a aussi précisé que les protocoles ont
besoin d’être ratifiés sans conditions préalables et dans une période
raisonnable. La Turquie a en réalité échoué à accomplir le moindre
geste dans cette voie ‘ a exposé Serge Sarkissian.

` L’histoire de cet événement horrible [le Génocide arménien] a été si
profondément étudié et documenté qu’il n’y a aucune nécessité de
discuter des objectifs et des mécanismes de ce crime orchestré par la
Turquie Ottomane ‘ a dit le Président, rappelant qu’un des protocoles
prévoit l’établissement d’une commission intergouvernementale, dont
une des sous-commissions pourraient examiner ` les questions de
dimension historique. ‘

` Cependant, cela ne signifie pas de discussion du fait du Génocide.
Notez que c’est une sous-commission intergouvernementale qui doit être
créé après l’établissement de relations diplomatiques. Ce n’est pas
une commission d’experts qui détermine les perspectives d’une telle
relation ‘ a exposé Serge Sarkissian.