Memoire restauree

Mémoire restaurée

REVUE DE PRESSE

dimanche9 mai 2010, par Stéphane/armenews

Le maire Guy Étienne, en présence de Philippe Lavaud (président du
Grand-Angoulême), de Jean Mardikian, représentant de la communauté
arménienne et de Bénédicte Goichon qui a réalisé la stèle), a
commémoré le 95e anniversaire (24 avril 1915) du début de la
persécution des Arméniens par les Turcs dans un discours de
circonstance : « Je salue, au nom de tous les citoyens de Fléac, la
communauté arménienne du Grand-Angoulême. Vous êtes évidemment des
Français, mais aussi les descendants – la deuxième et la troisième
génération – de ceux qui, il y a près de cent ans, ont fui leur
province d’Arménie en Turquie. »

« Un exemple »

« Les Français de souche, comme on dit, sont mauvais en géographie ;
ils ne savent pas trop où se trouve cette Arménie d’où vos anciens
sont venus, mais ils savent que c’est à la suite d’une effroyable
tragédie que la République, et je suis fier qu’elle ait accompli cet
acte indispensable, a reconnu depuis 2001, comme un génocide. À
l’heure où la France se débat avec les problèmes qui peuvent se poser
avec certaines communautés et débat avec plus ou moins d’habileté et
de bonheur sur la nationalité, vous êtes l’exemple d’un peuple qui a
su, sans renier ses origines, se fondre sans aucune difficulté dans le
peuple et la République. En lui donnant un grand nombre de
personnalités comme Édouard Balladur, Missak Manoukian, Jean Carzou,
Charles Gérard et Robert Guédiguian, Alice Sapritch et Henri Verneuil,
Michel Legrand et Charles Aznavour, les Djorkaeff et les Yachvili. »

Un symbole

L’édile a poursuivi son allocution en rappelant que « chacun d’eux
dans sa sphère et à son niveau illustre la richesse harmonieuse de
ceux qui vivent dans un pays qui est désormais le leur sans oublier la
culture, les collines et les fleuves lointains d’où leurs pères sont
venus. D’autant que désormais, ils peuvent s’adosser à l’histoire,
rétablie dans sa vérité et la prendre à témoin de leur dignité et de
leur honneur ».

Pour symboliser cette amitié, Fléac, il y a quelques années, a dédié
aux 1 500 000 Arméniens victimes du premier génocide du XXe siècle,
une sculpture installée près de ce puits et de cet olivier : un double
symbole de vie et de paix.

En ce 95e anniversaire, Fléac a tenu à rappeler à la communauté
arménienne que l’avenir se prépare ensemble et « que cette
commémoration confirme la Charente et la commune comme un espace
d’accueil, de générosité et de tolérance ».

Fléac · Philippe Lavaud · Angoulême · Charente

Sud Ouest