LEVON TER-PETROSSIAN MET EN GARDE LE GOUVERNEMENT
Marion
armenews.com
mardi 14 juin 2011
Levon Ter-Petrossian a remis en question, vendredi 12 juin,
l’engagement du president Serge Sarkissian a negocier avec le Congrès
national armenien (HAK), et a declare que l’echec d’un tel dialogue
reposerait sur le gouvernement.
L. Ter-Petrossian a dans le meme temps minimise les declarations de
conseillers et allies politiques de S. Sarkissian qui rejetaient les
negociations avec le HAK.
S. Sarkissian a ouvert la voie a un dialogue le mois dernier en
assurant la liberation de tous les membres de l’opposition emprisonnes
et en ordonnant une nouvelle enquete sur les troubles post-electoraux
de 2008 a Erevan.
S’exprimant lors d’un rassemblement du HAK, le 31 mai, L.
Ter-Petrossian a decrit ces decisions du gouvernement comme la plus
grande ” victoire ” du mouvement d’opposition qu’il a initie. Cinq
membres du HAK devraient l’accompagner dans les pourparlers prevus
avec l’administration Sarkissian.
Karen Karapetian, chef de cabinet du president, a precise mardi
dernier, que le president et son gouvernement ne formeront pas
d’equipe de negociation car leur dialogue avec le HAK a commence ” il
y a longtemps “. Il a egalement declare que la conduite d’elections
nationales anticipees, principale revendication du HAK, est non
negociable pour les dirigeants armeniens.
D’autres hauts representants du Parti republicain d’Armenie (HHK)
ont fait des declarations similaires lundi dernier, alimentant les
speculations selon lesquelles le chef de l’Etat n’a pas l’intention
de faire davantage de concessions a l’opposition.
Dans des observations ecrites publiees par le quotidien Haykakan
Zhamanak vendredi 10 juin, L. Ter-Petrossian a rejete ces affirmations,
en declarant qu’elles proviennent de ” personnes ayant un rôle zero
dans la prise de decision ” et ” qui n’ont pas d’importance dans cette
affaire “. ” Par consequent, jusqu’a ce que Serge Sarkissian n’exprime
[personnellement] son avis, il sera vain de dire quoi que ce soit a
ce sujet. ”
” Il faut simplement garder a l’esprit que le dialogue est necessaire
non seulement pour l’opposition mais aussi pour les autorites “, a
poursuivi le premier president de l’Armenie. ” Dans le cas de l’echec
du dialogue, le Congrès n’aura rien perdu et gagnera meme peut-etre
du point de vue politique. Le principale perdant sera les autorites. ”