Agence France Presse
4 juin 2005 samedi 4:22 PM GMT
L’avion des footballeurs macédoniens empêché d’aller en Arménie par
Ankara (journal)
SKOPJE 4 juin
L’avion transportant l’équipe macédonienne de football qui se rendait
en Arménie pour un match de qualification pour la Coupe du monde a
été empêché d’y atterrir par les autorités turques qui lui ont
interdit le survol de leur territoire, menaçant de l’abattre, a
affirmé samedi un journal macédonien.
L’appareil a été encadré par deux avions militaires turcs et s’est vu
refuser l’autorisation d’atterrir en Arménie voisine au moment où il
s’apprêtait à entamer sa descente, à 20 km de sa destination, a
affirmé le quotidien macédonien Utrinski Vesnik.
L’incident s’est produit jeudi, selon le journal. Les joueurs de
l’équipe macédonienne devaient disputer dimanche le match de
qualification pour la Coupe du monde les opposant aux Arméniens.
Le pilote a décidé de rebrousser chemin et de retourner à Skopje. Les
joueurs macédoniens ont dû, après cinq heures de vol, attendre encore
cinq heures à l’aéroport pendant que les discussions se poursuivaient
sur l’attitude à adopter après cet incident.
Epuisés et furieux, les membres de l’aquipe macédonienne ont demandé
à l’Union européenne de football (UEFA) d’annuler le match, mais les
dirigeants de l’UEFA ont décidé que le match prévu dimanche devait
avoir lieu.
Les autorités macédoniennes se sont plaintes auprès d’Ankara et de
Bruxelles.
A Istanbul, une source au ministère turc des Affaires étrangères a
confirmé que les autorités turques avaient demandé à l’avion de
rebrousser chemin, mais sans corroborer les informations sur des
avions de la chasse turque menaçant de l’abattre.
“Les autorités compétentes ont confirmé que l’avion en question est
entré dans l’espace aérien turc sans aucune autorisation. Elles lui
ont demandé un numéro d’autorisation de survol et le pilote a donné
un faux numéro. Il lui a alors été demandé de faire demi-tour. Le
pilote n’a pas non plus donné la raison de son vol vers l’Arménie.
Les autorités turques peuvent permettre exceptionnellement le survol
du territoire en l’absence d’autorisation de vol en cas de raison
sérieuse, mais ce n’était pas le cas”, a affirmé la source au
ministère.