Alfortville : en quarante ans, la petite école arménienne a bien grandi

Le Parisien, France
23 mars 2018


Lætitia Lienhard

Alfortville, ce vendredi. Des bénévoles se mobilisent pour préparer le repas du gala de bienfaisance au profit du groupe scolaire. LP/ Lætitia Lienhard


L'école arménienne d'Alfortville, de génération en génération. Ce samedi, un gala de bienfaisance se tient au profit du groupe scolaire St Mesrop – Arabian d'Alfortville. L'école arménienne fête ses 40 ans cette année.

« J'ai moi-même fait partie de l’une des premières promotions de l'école et c'est aujourd'hui ma fille qui y est », se réjouit Franck-Keram Paboudjian, ancien élève et désormais parent d'élève. « Cette école est une fierté pour la communauté arménienne d'Alfortville qui est une communauté importante (NDLR : au moins 7000 habitants sur 45 000). Elle permet d'être pleinement ancrée dans la République française tout en restant ancré dans nos origines également. »

L'école a été lancée en 1978 avec seulement 2 ou 3 familles et il y a à présent environ 260 élèves inscrits. On y accueille les enfants de la maternelle à la 5e « Cette soirée permet de montrer notre victoire d'avoir tenu aussi longtemps dans la durée et d'avoir pris une telle ampleur », explique Agnès Minas, principale du collège et coordinatrice du groupe scolaire.

Franck-Keram Paboudjian était élève à l'école St Mesrop – Arabian de 1979 à 1982. Sa fille Lena, y est actuellement en CM1./

Le groupe scolaire est privé et hors contrat pour la petite et moyenne section. «Cela nous laisse une plus grande liberté pédagogique, l'enseignement est entièrement en arménien. » reconnaît-elle. A partir de la grande section, l'école est sous contrat. L'enseignement se déroule donc en français mais les élèves ont environ cinq heures par semaine d'arménien.

« C'est important de transmettre l'identité arménienne tout en répondant aux exigences de l'éducation nationale. Les programmes sont totalement respectés », revendique Karin Lérian, présidente du conseil d'administration de l'association gérant le groupe scolaire. « Pour ma fille qui est en CM1, c'est intéressant d'apprendre une seconde langue, d’autant plus que c'est la langue maternelle de ses grands-parents. Mais c’est essentiel qu’il y ait le socle commun avec l’éducation nationale», affirme Franck-Keram Paboudjian.

Et pour cela, les gains récoltés lors de la soirée permettront notamment d'acquérir des outils numériques pour les élèves et de munir deux classes de tableaux numériques. « Nous voulons que cette école vive dans son temps», affirme Agnès Minas.

Ce samedi à 20h, au Cosec Léo Lagrange, au 56 rue Étienne-Dolet. Tarif : 65€.

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