Parti Socialiste “favorable” a l’entree de la Turquie dans l’UE

Xinhua News Agency – French
July 19, 2004 Monday

Le Parti socialiste francais “favorable” a l’entree de la Turquie
dans l’UE

PARIS

Le Parti socialiste de France a reaffirme lundi, premier jour de la
visite en France du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qu’il
etait “favorable” a l’entree de la Turquie dans l’UE a condition que
les “criteres d’adhesion” soient respectes par Ankara.

“Nous sommes fideles aux engagements de la France qui remontenta tres
loin. Ce n’est pas l’entree de la Turquie qui fait l’actualite
d’aujourd’hui, c’est plutot la discussion sur les criteres
d’adhesion. Nous, nous y sommes favorables, a condition que ces
criteres soient respectes” par Ankara, a declare a la presse la
porte-parole du PS Annick Lepetit.

Elle a indique que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan
“sera recu a sa demande” mercredi (10h30) par le premier secretaire
du PS, Francois Hollande.

“Il faut saluer les efforts qui sont faits par la Turquie, memesi
tous ces criteres ne sont pas encore atteints. Je pense notamment a
la question des droits de l’Homme et a la reconnaissance du genocide
armenien”, a-t-elle poursuivi.

La porte-parole a souligne “l’embarras qui doit etre celui de Jacques
Chirac” sur ce dossier. “C’est quand meme le parti chiraquien, l’UMP,
qui n’a rien trouve de mieux pendant la campagne des europeennes que
de faire voter sa direction contre l’entree de la Turquie en Europe”,
a rappele Mme Lepetit.

Erdogan entame lundi une visite officielle de trois jours en France.
Il doit evoquer la candidature de son pays a l’UE avec lesplus hautes
autorites de la France et les dirigeants des principaux partis
politiques francais.

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

NATO holds exercises in Baltic states

Tuesday 20th July, 2004

NATO holds exercises in Baltic states

Big News Network.com
Tuesday 20th July, 2004

NATO has launched massive exercises with former Soviet republics in
the Baltic states, the Interfax news agency reported Monday.

Forces from the former Soviet republics of Armenia, Georgia, Ukraine,
Estonia, Latvia and Lithuania are participating in the exercises,
along with troops from the former Soviet satellite nations of
Bulgaria, Poland, Croatia and Romania alongside U.S. forces, the press
service of the Ukrainian Defense Ministry said.

The servicemen will train how to clean up the aftermath of a natural
disaster and prevent terrorist acts in the Baltic states, Interfax
said. They are also developing cooperation between military and
civilian agencies in the prevention of humanitarian and natural
disasters.

Divers will train to expose terrorist groups and de-mine a sea area
and hydro-technical facilities, the news agency said.

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

=?UNKNOWN?Q?Op=E9ration_=ABMains_propres=BB_=E0?= Istanbul

Le Figaro, France
19 juillet 2004

Dès son élection en 2002, Erdogan avait promis de s’attaquer
réellement à la corruption

Opération «Mains propres» à Istanbul

Istanbul : de notre correspondante M.-M. M.
[19 juillet 2004]

L’arrogance d’Alaattin Çakici, le puissant parrain turc arrêté la
semaine dernière en Autriche, a au moins le mérite de mettre au grand
jour ce qui n’était jusque-là qu’un secret de Polichinelle :
l’existence des liens occultes qui, pendant de longues années, se
sont noués, souvent pour le pire, entre certains cercles du pouvoir
politique turc et ceux du grand banditisme.

Aux policiers qui, après l’avoir intercepté, lui demandaient de
descendre de son véhicule, le parrain a d’abord adressé ses
félicitations, avant de s’étonner, tout de même assez naïvement, de
s’être ainsi fait prendre, lui qui croyait voyager incognito, protégé
par son passeport établi au nom de Faik Meral, un ancien membre du
MIT, les services secrets turcs, où il semblait avoir de nombreux
amis.

Placé en garde à vue au lendemain de l’arrestation de Çakici, Faik
Meral aurait livré certains aveux à la police, confirmant la
participation de son protégé à des opérations menées au sein des
services secrets, notamment sur le territoire français, à la fin des
années 1980, contre l’Asala, l’Armée secrète arménienne de libération
de l’Arménie. Militant de l’extrême droite turque, membre des
ultranationalistes Loups gris, Alaattin Çakici a le profil exact de
ces hommes de main qui ont d’abord rendu de nombreux services
occultes avant de devenir des amis encombrants mais difficiles à
écarter, car sans scrupule.

Alaattin Çakici a ainsi pu commettre de nombreux forfaits en se
jouant de la police et des lois grce à ses puissantes relations :
meurtrier de sa propre femme, d’un ancien associé et de trois autres
personnes, il n’a purgé jusqu’à ce jour que 5 années de prison au
total, jouant à saute-mouton avec les frontières et n’hésitant pas à
s’en prendre physiquement à un journaliste qui suivait ses affaires
d’un peu trop près.

Le parrain turc se croyait intouchable, protégé au plus haut sommet
de l’Etat qu’il n’a pas hésité cependant à déstabiliser, en révélant
notamment ses liens avec l’entourage de l’ancien premier ministre
Mesut Yilmaz.

Arrêté en France, en 1998, pour falsification de passeport, et jugé à
huis clos en raison des menaces de mort qui pesaient sur sa personne,
Alaattin Çakici avait déclaré avoir des liens avec les services
secrets turcs ainsi que certains dirigeants politiques de son pays.
Il n’avait pas hésité à donner des noms, notamment celui de Mesut
Yilmaz, avec qui il prétendait s’être entretenu par téléphone «au
moins une douzaine de fois», ce que l’ancien premier ministre a
toujours démenti.

Il n’empêche que cet éminent homme politique ainsi que son ministre
de l’Economie de l’époque, Gunes Taner, sont maintenant accusés de
malversations dans le cadre de la cessation au privé de la Türkbank,
vendue dans des conditions douteuses à un homme d’affaires lié au
milieu turc.

Ce genre de scandale, qui suscite une attention particulière en
raison de la notoriété des personnes impliquées, n’est pas rare en
Turquie. Selon un rapport de la chambre de commerce d’Ankara, le
crime organisé est impliqué dans une centaine de secteurs de
l’économie du pays et le marché noir brasse un chiffre annuel de 48
milliards d’euros. Dans le même temps, les faillites bancaires, qui
se sont multipliées ces dernières années, ont coûté cher à l’Etat
qui, pour protéger les déposants, garantit les dépôts et a dépensé
environ 35 milliards d’euros pour assainir le secteur et couvrir les
pertes.

Dès son élection en 2002, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan
avait promis de faire de la lutte contre la corruption l’une de ses
priorités. Au début de cette année, à l’occasion d’un autre gros
scandale bancaire, celui de la banque Imar, il avait mis en garde
tous ceux qui refuseraient désormais de respecter les règles.
Mercredi dernier, le Parlement turc lui a apporté son soutien en
décidant, à une très large majorité, d’envoyer Mesut Yimaz et son
ancien ministre Gunes Taner devant la Haute Cour de justice où ils
devront répondre notamment des accusations de corruption et d’abus de
pouvoir. Et s’expliquer sur leurs peu recommandables
fréquentations…

A la veille de cette décision parlementaire qualifiée d’«historique»
par plusieurs journaux turcs, les députés avaient déjà voté en faveur
de la comparution devant la Haute Cour de deux anciens ministres de
l’Energie, Cumhur Ersumer et Zeki Çakan. Ce dernier est accusé
d’avoir trahi les intérêts de l’Etat en réduisant le prix du gaz
naturel exporté, lors d’un contrat passé avec la Russie.

Toutes ces mises en accusation ressemblent fort à une opération
«mains propres» en Turquie. Et les nouveaux dirigeants du pays n’ont
pas l’air de vouloir perdre de temps. Dès le lendemain de
l’arrestation d’Alaattin Çakici, le ministre de la Justice, Cemil
Cicek a demandé son extradition «aussi rapide que possible».

La nouvelle harmonisation pénale qui vient définitivement de faire
disparaître la peine de mort de la Constitution turque devrait
faciliter les démarches entre l’Autriche et la Turquie et permettre
que le parrain soit enfin jugé pour tous ses crimes.

Ankara veut convaincre Paris

La Nouvelle République du Centre Ouest
20 juillet 2004

Ankara veut convaincre Paris

La Turquie, pays musulman de près de 70 millions d’habitants,
doit-elle entrer dans l’Union européenne ? Face à une classe
politique française divisée, le Premier ministre, Recep Tayyip
Erdogan plaide, depuis hier, son dossier à Paris.

Une copieuse délégation turque est arrivée, hier, à Paris, pour
promouvoir sa candidature à l’Union européenne. A sa tête, le Premier
ministre, Recep Tayyip Erdogan, un islamiste récemment converti.
Alors que Berlin, Londres et Madrid sont plutôt favorables, Paris
reste un obstacle sur la route d’Ankara à Bruxelles, en raison de la
division de la classe politique sur le sujet.

On se souvient que l’UMP, début avril, avait pris une position très
ferme contre cette entrée. Au lendemain des résultats catastrophiques
des régionales, Alain Juppé avait alors cherché à enlever aux
souverainistes et à l’UDF un thème qui, croyait-on, serait majeur.
Quitte à se mettre en porte-à-faux avec le président de la
République, qui, lui, a toujours estimé que ce pays musulman avait
vocation à rejoindre l’Ancien Continent. Cette opposition sur la
politique étrangère, entre un Président et le principal parti qui le
soutient, n’a pas d’antécédent sous la Ve République !

Finalement, la Turquie n’est apparue dans aucun pays d’Europe comme
un enjeu lors des dernières européennes. La gauche n’a pas eu envie
de se focaliser sur un thème qui la divisait. Tout en accusant la
droite d’agiter un épouvantail, elle a semblé embarrassée. Oui, mais
pas tout de suite, car les conditions ne sont pas réunies : tel était
le sentiment du PS, rappelé par François Hollande.

« Avec l’entrée de la Turquie, l’Europe sera hétérogène et
s’affaiblira », avait affirmé François Bayrou au nom de l’Europe
chrétienne et fédérale. Le président du MPF, Philippe de Villiers,
avait sorti, au nom de l’identité de la France, un slogan « Non à la
Turquie » qu’il voulait faire breveter pour en garder l’exclusivité
sur ses affiches. Le Pen était opposé par le seul fait que 70
millions de musulmans auraient, d’un coup, accès à l’Europe.

Quant aux Verts, ils avaient été, de loin, les plus favorables. «
L’Europe, avait dit Gérard Onesta, vice-président du Parlement
européen, n’est pas un club chrétien. Elle compte d’ailleurs déjà
quinze millions de musulmans en son sein. En acceptant la Turquie, on
lui évite de sombrer dans le fondamentalisme, et on jette un pont. En
la rejetant, on revient à la politique stupide du bloc contre bloc. »
Une position réaffirmée hier par Daniel Cohn-Bendit, qui voit là une
occasion de tendre la main à un pays musulman, tout en l’obligeant à
devenir réellement démocratique.

La question turque reviendra sur le tapis d’ici quelques mois,
puisque la Commission européenne va remettre, en octobre, une
recommandation pour dire si le processus d’adhésion mérite d’être
engagé, et c’est le Conseil européen qui en décidera le 10 décembre.

Qu’on le veuille ou non, la candidature turque a été considérée comme
recevable au sommet d’Helsinki de 1999, alors qu’elle bénéficie,
depuis 1963, du statut de membre associé. Son adhésion à l’Otan ne
date pas d’hier : 1952.

Si l’on s’en tient à l’histoire, la Turquie s’est trouvée mêlée à la
nôtre. Le sultan a participé régulièrement aux renversements de
stratégies et aux partages du monde. François Ier n’a-t-il pas essayé
de s’allier avec le Soliman Ier le Magnifique pour contrarier
l’influence de Charles Quint ?

« On pourrait presque dire que l’Europe est enfant de la Turquie »,
remarque Denis Badré, dans son livre L’Attente d’Europe. « Saint Paul
nous a familiarisés avec Tarse, saint Nicolas était évêque de Myra,
en Lycie, et Thalès résidait à Milet. Nos enfants les croient
français, tant ils se sont approprié leur image. Nicée est connu
comme un concile que nous revendiquons comme nôtre. Grce à Homère,
la guerre de Troie fait partie de notre patrimoine culturel européen.
»

Pays musulman, la Turquie est devenue un État laïc quand Mustapha
Kemal a proclamé la République, le 29 octobre 1923. Il a alors aboli
le sultanat, mis fin à l’islam comme religion d’État et introduit
l’alphabet latin à la place des caractères arabes. Les femmes turques
ont eu le droit de vote en 1934, avant les Françaises !

La reconnaissance du génocidearménienen question

Pendant des dizaines d’années, la Turquie a servi de sentinelle de
l’Ouest face à l’empire soviétique. Elle a verrouillé la mer Noire.
Les États-Unis y ont installé des bases aériennes. La géographie
l’incline plutôt vers l’Asie, puisqu’elle n’a que 5 % de son
territoire en Europe. Mais c’est sur cette partie que s’est
développée Byzance, devenue, sous le nom de Constantinople, une
métropole européenne. Sainte-Sophie a été la plus grande église de la
chrétienté. Une tradition fait mourir la Vierge Marie à Éphèse.

Seulement, la Turquie soulève quelques difficultés. Forte aujourd’hui
de 70 millions d’habitants, elle pourrait en compter 85 millions en
2025, ce qui la ferait dépasser l’Allemagne. Si elle dispose d’un
système parlementaire multipartite, sa vie politique n’est pas encore
stabilisée.

En 1997, elle a eu un gouvernement islamiste qui a été démissionné
sous la pression de l’armée, considérée ici comme la gardienne d’une
laïcité qu’Atatürk lui a confiée. La répression contre les
nationalistes kurdes n’est pas encore éteinte. Et, surtout, il y a la
question de la non-reconnaissance du génocide arménien. Deux tiers de
ce peuple de l’Empire ottoman, en 1915 et 1916, ont subi un
anéantissement planifié.

« La Turquie s’en tient à un négationisme d’État », souligne
l’historien Yves Ternon, qui demande aux États de l’Union européenne
de se souvenir de cette exigence éthique. Si les Français ne sont que
39 % à être favorables à l’entrée de la Turquie dans l’Europe, ils
passeraient à 45 % s’il y avait reconnaissance de ce génocide.

Un jour viendra, peut-être, où la Turquie saura ne pas nier son passé
pour devenir un État musulman modéré, respectueux des libertés et des
droits humains. Elle répondrait alors à tous les critères et
deviendrait ce fameux pont avec l’Asie.

GRAPHIQUE: Image: Byzance, sous le nom de Constantinople, devait
devenir une métropole européenne.

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

Beaucoup de =?UNKNOWN?Q?r=E9formes?= restent =?UNKNOWN?B?4A==?=entre

La Nouvelle République du Centre Ouest
20 juillet 2004

Beaucoup de réformes restent à entreprendre

La Turquie, a estimé récemment un rapport du Parlement européen, a
fait beaucoup de progrès pour remplir les critères dits de
Copenhague, sur l’adhésion à l’Union européenne, mais beaucoup de
réformes sont encore à entreprendre pour arriver à un État de droit.

Les eurodéputés critiquent l’influence exagérée de l’armée dans la
vie quotidienne, le recours à la torture et aux mauvais traitements
par les policiers, la violence exercée sur les femmes, les
intimidations envers les défenseurs des droits de l’homme, les
discriminations à l’égard des autorités religieuses, le manque de
liberté syndicale, les discriminations contre les Kurdes, la
persécution des partis politiques comme HADEP et DEHAP.

La Turquie vient de montrer sa bonne volonté sur deux points. Le
Parlement européen s’était insurgé de la peine de quinze ans de
prison infligés à Leyla Zana, inculpée le 6 novembre 1992 pour s’être
exprimée en langue kurde lors de l’inauguration de l’Assemblée
nationale turque. Sous la pression, celle-ci vient d’être remise en
liberté, en compagnie de trois autres députés. La Cour de sécurité de
l’État a, par ailleurs, été abolie.

En outre, la Turquie avait été priée d’autoriser d’autres langues que
le turc dans l’enseignement et les médias, et en particulier le
kurde. Elle vient d’obtempérer. La télévision d’État TRT vient de
briser un tabou en lançant la diffusion de deux émissions en
kurmandji et zaza, deux dialectes kurdes. C’est un début. La
réouverture du séminaire orthodoxe chrétien Halki, fermé depuis 1972,
est aussi un signe de bonne volonté.

Le Parlement réclame également l’abandon du système prévoyant des
peines réduites pour « les crimes d’honneur », commis pour des
raisons liées à une coutume ou une tradition, soulignant que ceux-ci
devraient être considérés comme des meurtres au premier degré. Les
élus européens protestent contre l’utilisation de l’histoire comme
moyen d’inculquer à la jeunesse des sentiments de haine raciale.

S’agissant de la question arménienne, le Parlement européen n’insiste
pas trop, « compte tenu des sensibilités turques », mais lance un
avertissement à la suite d’une approche très partiale du problème
présenté dans les écoles. « Pourquoi, dit la résolution, la Turquie
gaspillerait-elle le soutien dont elle dispose actuellement au sein
de l’Union ? »

Il reste deux mois à ses dirigeants pour tenir les promesses de « la
mise aux normes ».

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

La =?UNKNOWN?Q?t=EAte?= des Turcs =?UNKNOWN?B?4A==?= Paris

L’Humanité
20 juillet 2004

La tête des Turcs à Paris;
diplomatie

par Damien Roustel

Le premier ministre Erdogan effectue une visite de trois jours en
France pour plaider la candidature européenne de son pays.

À six mois d’un sommet européen crucial pour la Turquie, le premier
ministre turc Recep Tayyip Erdogan effectue depuis hier une visite de
trois jours en France pour plaider la candidature de son pays. Lors
du sommet d’Helsinki en 1999, les dirigeants de l’Union européenne
avaient accordé à la Turquie le statut de pays candidat. La
Commission européenne de Bruxelles doit remettre, avant la fin de son
mandat le 31 octobre, un rapport d’évaluation du respect par la
Turquie des critères de Copenhague (droits de l’homme, démocratie,
économie…). C’est sur la base de ce document que les 25 pays de
l’Union décideront en décembre d’accorder ou de refuser une date pour
l’ouverture des négociations d’adhésion. « Il s’agira un rapport très
précis et équitable, selon mes informations. La Turquie sera jugée
selon ses mérites. Mais il est trop tôt de préjuger de ce qu’il y
aura dans le rapport », a expliqué Durao Barroso, le nouveau
président de la Commission. Le Portugais s’est déclaré «
personnellement favorable à l’adhésion de la Turquie à condition
qu’elle respecte tous les critères démocratiques ».
Sous l’impulsion du gouvernement islamiste d’Erdogan, la Turquie a
fait passer au Parlement plusieurs
réformes démocratiques concernant notamment la peine de mort et la
minorité kurde. Mais il reste encore beaucoup à faire. Selon
l’association turque des droits de l’homme IHD, si les cas de torture
et d’arrestations arbitraires ont diminué en Turquie au cours du
premier semestre 2004, ils restent encore importants. Au cours des
six premiers mois de 2004, 692 cas de torture ont été signalés,
contre 972 pour la même période en 2003, tandis que les arrestations
arbitraires sont passées de 5 353 à 3 688, a rapporté Husnu Ondul, le
président de l’IHD. « Pour la prévention de la torture, les
changements législatifs ne sont pas suffisants », selon lui.
Le nombre de morts au combat augmente. La semaine dernière, cinq
rebelles kurdes et deux militaires turcs ont été tués lors de deux
affrontements distincts dans l’est de la Turquie, selon des sources
officielles et l’agence Anatolie. Les affrontements, qui avaient
pratiquement cessé depuis la déclaration en 1999 d’un cessez-le-feu
unilatéral par le PKK, ont repris ces dernières semaines avec
l’annonce, le 1er juin, de la fin de la trêve.
La rébellion du PKK et sa répression par les forces de sécurité
turques ont fait près de 37 000 morts entre 1984 et 1999. La Cour
européenne des droits de l’homme de Strasbourg vient de condamner
coup sur coup la Turquie pour violation de la liberté d’expression de
trois hommes politiques jugés coupables d’incitation à la haine dans
un texte critiquant la situation des Kurdes ; pour ne pas avoir
enquêté efficacement sur la disparition d’un Kurde et pour avoir
interdit la publication d’un livre critiquant sa politique au
Kurdistan.
La possible intégration européenne de la Turquie, un pays musulman de
près de 70 millions d’habitants, divise la classe politique
française. Si Jacques Chirac a estimé « irréversible » la marche
d’Ankara vers l’UE, son fidèle lieutenant Alain Juppé a jugé que
l’entrée de la Turquie signifierait « à terme la fin de l’Europe ». À
la différence des partis de droite, le Parti socialiste est favorable
au principe de l’entrée de la Turquie dans l’UE à condition que
celle-ci reconnaisse le génocide arménien de 1915, pendant l’empire
ottoman. Ce génocide a été reconnu par le Parlement français en 2001.
Au cours de sa visite, le premier ministre turc aura l’occasion
d’avancer des arguments sonnants et trébuchants. La Turquie va mettre
en jeu un contrat commercial de 1,6 milliard d’euros. La compagnie
nationale aérienne Turkish Airlines souhaite acquérir une
cinquantaine d’avions de ligne (moyen et long courrier) pour
renouveler sa flotte. Le consortium aéronautique européen Airbus et
l’américain Boeing sont en concurrence. La Turquie espère secrètement
qu’un tel marché pourra lever les dernières réticences françaises sur
la candidature européenne de leur pays.
Damien Roustel

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

Limassol: Third man held over woman’s murder

Cyprus Mail, Cyprus
July 18 2004

Third man held over woman’s murder
By Stefanos Evripidou

A 33-year-old Armenian man was remanded in custody for eight days
yesterday in connection with the murder of Lyudmila Zipir, 34, from
Ukraine, who was found dead in her apartment in Limassol last Sunday.

He is the third man to be arrested in connection with the case. The
33-year-old was arrested on Friday night after police had searched
his house for evidence. Various items have been sent for forensic
testing. According to reports, police found his fingerprints at the
scene of the crime. The same reports say he used to live in the same
block as Zipir and was on friendly relations with the other two
suspects. He has denied any involvement in the murder.

Zipir was found by police last Sunday after her employer had called
concerned at her failure to turn up for work. She had lived in Cyprus
for three years and worked in a bar in Limassol. Pathologist Panicos
Stavrianos said the girl’s bruised naked body was found on her bed in
a pool of blood.

Police first arrested two men who lived next door to Zipir the day
after the body was found. Armen Grigorian, 25 from Armenia, and
Dionysis Tokalides, 26 from Georgia, were remanded in court for eight
days on Monday.

Zipir’s employer told police the victim had repeatedly complained
that the two men used to harass her with sexual innuendoes. He had
even visited the men on several occasions to ask them to leave her
alone.

When police arrested the two suspects, they appeared to have
scratches on their bodies as well as streaks of blood. Blood was also
found in the apartment building.
Police noticed there had been no forced entry into the apartment via
the front door, but that the balcony door connecting the victim’s
apartment with that of the suspects was closed but not locked.

The two suspects deny any involvement in the murder, but cannot give
a clear story or confirm where they were at the time of the murder.

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

Ties between Turkey, Israel grow strained

Chicago Tribune , IL
July 18 2004

Ties between Turkey, Israel grow strained

Middle Eastern allies disagree over Israel’s handling of
Palestinians, reports of training Kurdish commandos

By Catherine Collins
Special to the Tribune
Published July 18, 2004

ISTANBUL — When Israel’s deputy prime minister arrived in Turkey
last week on a fence-mending mission, he found that Turkish Prime
Minister Recep Tayyip Erdogan was away on vacation.

The Turkish Foreign Ministry said Erdogan’s holiday had been planned
long before the visit. Yet it came at a time when relations between
the two allies have frayed over Israel’s actions against Palestinians
and published reports alleging that Israeli military officers are
training Kurdish commandos who want to establish an independent
nation.

As the only secular democracies in the Middle East, Turkey and Israel
have forged a friendship of mutual need and support. Both define
themselves as more Western–culturally, politically and
economically–than Middle Eastern.

Turkey was the first Muslim-majority country to recognize Israel in
1948, and ties between the two countries have blossomed in recent
years.

But in recent weeks Erdogan has been sharply critical of Israel’s
tactics against the Palestinians. He condemned the Sharon
government’s policies as “inhumane” and accused Israel of
“state-sponsored terrorism.”

In a recent briefing to members of his ruling Justice and Development
Party, Erdogan said: “We have no problem with the Israeli people, but
unfortunately, what the Israeli government has been doing is leading
to an increase in anti-Semitism in the world.”

Turkey’s foreign minister, Abdullah Gul, echoed Erdogan’s sentiments
last week as he warned that Israel’s actions could damage relations.

Turkish and Israeli diplomats are quick to say that ties between the
two countries remain strong. But Erdogan’s tough talk has raised
concerns.

“This is not the way that friendly nations speak to each other,” said
Barry Jacobs, director of strategic studies at the American Jewish
Committee in Washington, during a recent trip to Turkey. “But as
Archie Bunker said, `stifle.’ This relationship is too important to
allow it to be held hostage to momentary anger.”

The visiting Israeli official, Ehud Olmert, shrugged off Erdogan’s
absence and statements.

“We cannot assess policy by just one statement,” Olmert said during
an interview on CNN-Turk television when asked about Erdogan’s
comments.

Turkey and Israel have maintained strong, if not cordial, relations
for decades. Whether Erdogan’s criticism signals a substantive change
in the relationship is a matter of debate.

Turkish government officials and the public are increasingly
alienated by what they see as Israel’s severe steps against Muslims
in the West Bank and Gaza. At the same time, Turkey is trying to
rekindle relations with its Arab neighbors and improve ties with the
European Union, which is also critical of Israel’s government.

`The right context’

Turkish officials, meanwhile, have tried to avoid going too far in
angering Israel and its main ally, the United States. A spokesman for
the Foreign Ministry said the relationship with Israel has not
changed and remains important.

“The remarks by both our prime minister and foreign minister should
be put into the right context,” the spokesman said.

“They spoke out during developments in Palestinian and Israeli
relations that resulted in condemnations from many countries, even
the United Nations. Turkish reaction should be seen as part of a
general reaction, no more than that,” he said.

Ties between the nations include Turkey’s spending $3 billion on
Israeli military hardware since 1996. They conduct regular joint
military exercises, and Turkey allows Israeli fighter pilots to train
in its airspace.

Most of their bilateral trade is in the private sector and reached a
record $1.25 billion last year. Trade is expected to increase again
this year to $1.5 billion. And Turkey is considered the favorite
destination for Israeli tourists.

In exchange for the economic and military ties, Turkey has
supplemented its notoriously weak lobbying effort in the U.S. by
relying on the influential Jewish lobby.

Most prominently, Jewish-American groups have helped Turkey battle
against efforts by Armenian-Americans to declare the deaths of
hundreds of thousands of Turkish Armenians in the early 20th Century
a genocide.

Analysts and diplomats say it is unclear how to interpret Erdogan’s
criticism of Israel.

Alon Liel, a former director general of the Israeli Ministry of
Foreign Affairs and author of a book about the Turkish prime
minister, said he believes that Erdogan’s comments were not a
political ploy but an instinctive reaction to events, beginning with
Israel’s assassination of Sheik Ahmed Yassin, a Hamas spiritual
leader, in March.

“Erdogan saw Sheik Ahmed Yassin as a religious and political leader,”
Liel said in a phone interview from Tel Aviv. “And he was disturbed
by the fact that the assassination occurred as Yassin left the
mosque. And that Yassin was in a wheelchair. It was an instinctive
reaction, not something that he planned to please the Arab world.”

Playing to EU

Liel and others also see Erdogan playing to the European Union, which
is expected to decide in December whether to give Turkey a date to
start negotiations that could lead to its eventual membership.

“If there is anyone Erdogan wants to please, it’s the EU countries,”
Liel said. “I see this as an attempt to say to them, `Look we care
about human rights issues too.'”

Others think Erdogan’s comments could strike a sympathetic chord with
Arab nations, which have not considered the country “Muslim enough”
since it became a secular democracy in 1923.

But analysts cautioned that Turkey would run risks if it moves too
far from its U.S.-Israel alliance.

“While Erdogan and his party may think that the EU and the Middle
East might prefer such a Turkey, if the U.S.-Israel side does not
stand behind Turkey, then it will have no chance in the EU,” said
Zeyno Baran, director of international security and energy programs
at the Nixon Center in Washington.

Turkey’s concerns about Israel’s actions increased earlier this month
after The New Yorker magazine reported that Israeli military officers
were training large numbers of Kurdish commandos just across Turkey’s
southern border in northern Iraq.

Ankara is worried about the possibility of a renewed Kurdish
insurgency on its southern flank and the report raised alarms.

Turkish intelligence officials said they have detected a small number
of Israelis conducting training exercises in the region, but a senior
Israeli diplomat in the country denied that the Israeli military was
involved in northern Iraq.

“It is against common wisdom that Israel would conduct such
activities against the interests of a friendly state like Turkey,”
said the diplomat, who spoke on condition of anonymity. “If we had
any intention, the Turks would be the first to know and the first
with whom we would coordinate.”

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

Armenia hands over facilities, land to Russian military base

Armenia hands over facilities, land to Russian military base

Arminfo
17 Jul 04

YEREVAN

Col-Gen Mikael Arutyunyan, chief of the general staff of the Armenian
armed forces, and Igor Gromyko, adviser to the Russian ambassador to
Armenia, today signed a document on the activities of the Russian
military base in Armenia. The agreement on the deployment of the
Russian military base in Armenia for a period of 25 years was signed
in 1992.

In line with the document, Armenia is handing over to Russia
facilities and plots of land required by the 102nd Russian military
base and Russia will own them for a limited period of time. Armenia
will get back the plots of land that the Russian military base no
longer needs.

It is still difficult to say how long the Russian base will stay in
Armenia, for 25 year, or for a shorter or longer period, Arutyunyan
said. The two countries will decide this, he said. Armenia needs the
Russian military base today and the base should be strong and
efficient. It is difficult to remember the West ever protesting
against the Russian military bases in Armenia, he said.

He added that five Armenian officers will take part in NATO’s
forthcoming exercises in Azerbaijan and will occupy various positions
in the manoeuvres. Armenia’s involvement in the exercises must be of
full value – Armenia’s flag must be raised and national anthem played,
Arutyunyan said.

In turn, Gromyko said that there is no need to guess how long the
Russian base will stay in Armenia. It will stay in Armenia as long as
it suits Armenia and Russia.

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

Armenians in Turkey want own radio and TV station

Noyan Tapan, Armenia
July 7 2004

Armenians in Turkey want own radio and TV station

Representatives of the Armenian community of Turkey have filed a
statement to the Supreme Board of Radio Television (RTUK) demanding
broadcasts in Armenian. This demand followed the start of broadcasts
in Kurdish and Assyrian by Turkish Radio and Television. Zaman
Turkish daily reports that the editor of Akos Armenian-language daily
published in Istanbul Grant Dink said that the Armenian community has
launched a donation drive to help it be realized. It is expected that
a total of US$300,000 will be donated. Armenian radio has been a
dream for 10 years, Dink added.

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress