Turquie: Interview Francois Bayrou

Le Point
5 août 2004

Turquie; Interview François Bayrou* : « Non à l’adhésion de la
Turquie »

Pierre Beylau

L’éventuelle adhésion de la Turquie à l’Europe provoque des prises de
positions passionnées. « Le Point » ouvre le débat.

Le Point : Pourquoi ne voulez-vous pas que la Turquie entre dans
l’Europe ?

François Bayrou : Parce que je défends l’idée que l’Europe doit
devenir une unité politique. L’adhésion de la Turquie rendrait
impossible, ou en tout cas très difficile à atteindre, cette
ambition. Il faut comprendre que le débat sur la Turquie est en
réalité un débat sur l’Europe. Il y a, d’un côté, ceux qui pensent
que l’Europe n’a comme objectif que d’être une zone de paix et de
droit unifié dont les acteurs, principalement les Etats, organisent
la coexistence pacifique et le commerce. Certains diront : ce n’est
déjà pas mal ! Mais d’autres, dont je suis, et dont étaient Robert
Schuman, Jean Monnet, François Mitterrand ou Valéry Giscard
d’Estaing, veulent tout autre chose. Ils veulent que l’Europe
devienne un acteur de premier plan sur la scène internationale à
l’égal des Etats-Unis, de la Chine. Ils veulent que l’Europe
participe aux décisions qui vont organiser l’avenir de la planète.
Ils s’inscrivent dans la lignée de ceux qui, depuis cinquante ans,
défendent l’idée d’une communauté de destins, d’une Europe qui a un
projet et une civilisation à défendre.

Pourquoi la Turquie ne ferait-elle pas partie de cette civilisation ?

Parce que la Turquie n’est européenne ni par la géographie ni par
l’histoire ni par la sociologie. Son anthropologie n’est pas la même
que la nôtre. J’ai eu récemment une intéressante conversation avec le
Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan lors de son passage à
Paris. Il m’a dit : « Pour nous, il faut que l’Europe soit un lieu de
rencontre de civilisations différentes. » C’est donc bien qu’à ses
yeux il y a différence de civilisation. Au cours de notre
conversation, il y a eu un moment extrêmement instructif. Nous avons
parlé de la laïcité et le Premier ministre Erdogan a prononcé cette
phrase que je cite entre guillemets : « Les hommes, les personnes, ne
sont pas laïques, il n’y a que l’Etat qui soit laïque. » Or, pour
nous, Européens, c’est en nous-mêmes qu’est la laïcité. Dans notre
propre vie, nous séparons ce qui ressortit à la conviction religieuse
de ce qui appartient à notre vie de citoyen. Cette idée, si j’ose
dire, de la laïcité intérieure est en réalité au coeur même de notre
mode de vie, la clé de voûte de notre société.

Chez nous, même un prêtre est un citoyen laïque. Lorsqu’il vote, il
s’inscrit dans un ordre de motivations complètement différent de
celui qui a provoqué, suscité l’engagement de sa vie, son sacerdoce.
Il est vain de nier les différences, les identités.

Vous voyez en fait à quelle logique politique obéit ce projet de
l’Europe vague, zone de rencontre et de conciliation juridique. Elle
obéit à la logique de l’extension perpétuelle. Aujourd’hui, la
Turquie, demain, évidemment, les pays du Maghreb, puis Israël et la
Palestine et puis bien sûr l’Ukraine (qui appartient à l’Europe), la
Russie jusqu’aux frontières du Japon. Ce projet est le rêve de tous
ceux qui en fait n’ont jamais voulu de l’Europe et, notamment, le
rêve de ceux qui, aux Etats-Unis, considèrent que l’Amérique ne doit
pas avoir de concurrent. C’est la raison pour laquelle George Bush a
tellement soutenu l’entrée de la Turquie en Europe.

Mais l’Europe s’est engagée, depuis 1963, à intégrer un jour la
Turquie…

En 1963, le projet européen n’était pas un projet d’union politique,
c’était un marché commun. La dénomination officielle l’atteste assez
: Marché commun. La promesse qui a été faite à la Turquie concernait
ce marché commun. Elle a été tenue avec l’union douanière qui a été
scellée avec la Turquie. On aurait bien fait rire le général de
Gaulle en lui disant que la Turquie avait vocation à se fondre dans
un ensemble politique européen !

Mais il y a eu cependant le sommet de Helsinki en 1999, où l’on a
promis à la Turquie d’examiner sa candidature cette fois à l’UE, et
non plus au Marché commun…

Cela est tout à fait exact et mérite qu’on s’y attarde. Quand les
Turcs disent qu’à Helsinki on les a admis comme membres potentiels de
l’Union, ils ont raison. Il n’y a pas de doute que la décision de
Helsinki n’était pas seulement un engagement à examiner avec
bienveillance les conditions de leur candidature, mais bel et bien
une reconnaissance de la vocation de la Turquie à entrer dans l’Union
européenne. Une lourde responsabilité a alors été prise par Jacques
Chirac. Certains, qui étaient autour de la table à Helsinki, me l’ont
raconté avec un luxe de détails. Cela s’est passé en quelques
minutes. Jacques Chirac s’est engagé de toutes ses forces et a
emporté la décision. Il a même contribué à régler les derniers
détails, à lever les dernières réserves qui s’étaient exprimées. Cela
sans aucun débat devant les Français et, plus grave encore, sans
débat ni informations au Parlement. Seuls Valéry Giscard d’Estaing et
moi avons exprimé immédiatement notre refus.

Un pas normalement décisif a été franchi. Naturellement il est
désormais très difficile de revenir en arrière sans humiliation pour
le peuple turc. Je suis parfaitement conscient que la parole de la
France a été engagée. Mais la question est trop grave pour être
éludée. Je pense qu’une telle décision serait pour l’Europe une
condamnation du projet tel que l’ont porté les pères de l’Europe. Ce
serait une victoire absolue de ceux qui veulent une Europe
intergouvernementale, qui cherchent aussi à préserver leur pré carré
diplomatique, à maintenir la division et l’inexistence politique de
l’UE.

Les partisans de l’adhésion turque assurent qu’en cas de refus, au
lieu de s’arrimer à l’Europe, la Turquie risquerait de dériver vers
l’islamisme…

C’est une affirmation très grave, une sorte de chantage. Cela veut
dire : vous allez délibérer avec un pistolet sur la tempe. Les hommes
politiques qui disent cela n’ont pas toujours bien réfléchi à la
portée de cet argument. Une relation de voisinage n’est pas une
relation hostile. C’est au contraire une relation de confiance,
amicale et fondée sur la coopération. Je suis pour la coopération
avec la Turquie, je suis pour un traité exclusif entre l’Union
européenne et la Turquie qui garantisse à ce pays un statut qui ne
soit pas un statut anonyme. Mais je ne peux pas imaginer que la
Turquie soit intégrée à l’UE. Il faut bien comprendre que le traité
de Nice a avalisé un équilibre politique désormais fondé sur la
démographie. Les députés allemands au Parlement européen sont 99 et
les Français 72. Avant Nice, il y avait 99 Allemands et 89 Français.
Un système qui permettait de marquer une différence démographique
tout en conservant un équilibre politique. A Nice, cet équilibre
politique a été rompu. C’est une des raisons pour lesquelles nous
avons voté contre ce traité soutenu par Chirac et Jospin qui
l’avaient négocié ensemble. A l’aune de Nice, la Turquie, qui aura
dans quelques décennies plus de 100 millions d’habitants, sera le
décideur politique majeur en Europe. Cela naturellement ne marchera
pas et condamnera l’Europe.

Est-ce que le problème n’est pas dû à l’absence de critères précis de
définition de l’Europe ?

Bien sûr ! Si l’on prend en compte les seuls critères de Copenhague –
démocratie, respect des droits de l’homme, des minorités, etc., les
Japonais les remplissent, et auraient vocation à être européens…

La Turquie a tout de même joué un rôle dans l’histoire de l’Europe…

Mais il y a des quantités de pays qui ont aussi joué un rôle en
Europe. Prenez la Russie ou l’Ukraine. Mais si l’on intègre tout le
monde, on fait de l’Europe un mixte d’Onu régionale et d’Otan. Une
organisation régionale de l’Otan. Cela convient très bien aux
Etats-Unis.

Ne craignez-vous pas que ce problème de la Turquie n’interfère avec
le référendum sur la Constitution prévu l’an prochain ?

Le piège est redoutable. Pour le déjouer, Il faut avoir une lecture
qui soit suffisamment solide. Le débat sur la Constitution est
menacé. Vouloir faire adopter une Constitution pour l’Europe – et
vous savez que je suis pour – en maintenant la perspective de
l’adhésion de la Turquie, c’est suicidaire. Comment éviter la
confusion, qui risque de conduire les électeurs à se prononcer sur la
Turquie au lieu de se prononcer sur la Constitution ? La
responsabilité de Jacques Chirac est majeure. Il faut que la question
trouve une réponse avant le référendum. Nous ferons en sorte que ce
débat soit clairement tenu, devant les électeurs, que la réponse de
la France soit débattue et que les citoyens puissent dire leur mot.
Autrement, le danger est majeur à mes yeux de voir le référendum
échouer sur ce sujet.

L’UMP s’est prononcée contre l’adhésion de la Turquie…

Ce sont des faux-semblants. Le président de la République est le
principal acteur, et le gouvernement français avec lui, de l’adhésion
de la Turquie. Nous ne sommes pas dupes de la répartition des rôles,
grosse ficelle destinée à tromper les électeurs. L’attitude de l’UMP
n’a aucun commencement de crédibilité. Ils disent blanc mais ils
soutiennent activement ceux qui font noir. C’est de l’hypocrisie.
Seconde hypocrisie : l’argument des délais. L’adhésion de la Turquie
prendra, disent-ils, beaucoup de temps. Mais c’est un leurre. Si l’on
négocie pendant des années, lorsque les négociations auront abouti,
qui osera dire non ? La Turquie remplira les critères qu’on lui
impose. Et je suis convaincu que, même sur la reconnaissance du
génocide arménien, indispensable à nos yeux, un aménagement sera
trouvé. Ce n’est pas la vraie question. La véritable interrogation
est : l’adhésion de la Turquie est-elle compatible avec le projet
d’unité politique de l’Europe ? Ma réponse à moi est : non

* Président de l’UDF

BAKU: Aliyev receives Ukran Supreme Rada Commissioner on HR

Azer Tag, Azerbaijan State Info Agency
July 28

AZERBAIJAN PRESIDENT ILHAM ALIYEV RECEIVES UKRAINIAN SUPREME RADA
COMMISSIONER ON HUMAN RIGHTS NINA KARPACHOVA
[July 28, 2004, 19:25:34]

President of Azerbaijan Republic Ilham Aliyev received at the
Presidential palace Ukrainian Supreme Rada Commissioner on Human
Rights Nina Karpachova on July 28.

Having welcomed the guest, the Azerbaijani leader expressed
satisfaction with successful development of Ukraine -Azerbaijan
relations in political, economic and other spheres.

Touching upon the results of his recent state visit to Ukraine,
President Ilham Aliyev noted that it had shown once again both
parties’ adherence to strategic partnership.

The Head of State pointed out that both Azerbaijan and Ukraine are
relatively young states, and that the process of building an
independent state requires more efforts in the spheres of politics,
economy and the priority one of human rights protection. In this
connection, President Ilham Aliyev stressed the importance of
cooperation between the two countries’ ombudsman institutes that,
according to him, is the new element in the social life of
independent states.

The Azerbaijan President highly appraised the Azerbaijan-Ukraine
human rights related cooperation in the framework of various
international organizations, especially, the Council of Europe. In
this context, the Head of State pointed to the importance of
experience exchange and coordination of efforts in this direction,
and expressed hope for development of cooperation between the two
countries’ ombudsman institutes in the future.

Having thanked the Azerbaijani leader for the warm meeting,
Commissioner of the Ukrainian Supreme Rada on Human Rights Nina
Karpachova advised that on the first day of the visit the members of
the Ukrainian delegation had visited the tomb of nationwide leader
Heydar Aliyev and his spouse Zarifa khanum.

She also passed on greetings and best wishes from the President of
Ukraine Leonid Kuchma to the President of Azerbaijan.

Noting the rapid dynamics of social and political life in the
country, the guest emphasized the importance of continuation of the
nationwide leader Heydar Aliyev’s political course aimed at
sustainable development of Azerbaijan.

Mrs. Nina Karpachova especially focused on her expected meeting with
refugees. Describing the hard living conditions of over million
people as a humanitarian catastrophe, the Ukrainian ombudswoman noted
that her country had always supported territorial integrity of
Azerbaijan with respect to the Armenia-Azerbaijan conflict over
Nagorno-Karabakh.

She also stated that anticipated signing of bilateral agreement on
ombudsman institutes cooperation would open a new page in the history
of relations between the two countries in the sphere of human rights
protection.

Stressing active involvement of 500-thousand Azerbaijani Diaspora in
socio-political life in Ukraine, Mrs. Karpachova thanked the
President for the constant attention and care about representatives
of the Ukrainian Diaspora in Azerbaijan.

She also expressed gratitude for the care about the crew of the
Ukrainian aircraft crashed in spring in Baku.

Present at the meeting was Commissioner on Human Rights of the
Azerbaijan Republic Mrs. Elmira Suleymanova.

Soccer: Going gets tougher for hopefuls

UEFA.com
July 27 2004

Going gets tougher for hopefuls

The champions of Denmark, Hungary, Poland and Russia enter the UEFA
Champions League today when the first legs of six of the 14 second
qualifying round ties are played.

First legs
Twenty-eight teams make up the second round of qualifying, with the
first legs today and tomorrow and the second legs to follow on 4
August. Real Madrid CF, Manchester United FC and Juventus FC will be
among the opposition in the third and final qualifying round, which
will be played next month.

Balkan threat
Danish champions FC København opened the new season with a 2-2 draw
with Silkeborg IF at the weekend and will not underestimate their
Slovenian hosts NK Gorica, who were impressive 7-3 winners over
Estonia’s FC Flora in the first qualifying round. FCK coach Hans
Backe said: “Anyone who knows anything about teams from the Balkans
will know they all have good footballers and so do Gorica.”

Csaba warning
Hungary’s Ferencvárosi TC visit KF Tirana in Albania for new coach
László Csaba’s first competitive match. Ferencváros were beaten 2-1
by second division Bodajk FC in a pre-season friendly last week and
Csaba warned: “Everyone must concentrate better.”

Aldonin absent
PFC CSKA Moskva had a better preparation for their visit to
Azerbaijan to face PFC Neftchi when they beat FC Rubin Kazan 1-0 last
Friday, Ivica Olic the scorer. However, they will be missing Russia
midfield player Evgeni Aldonin, who did not travel following his
father’s death in a car crash. Neftchi coach Kazbek Tuaev, meanwhile,
welcomes back Vidadi Rzayev, one of his key players, from injury.

Shakhtar confident
Armenian champions FC Pyunik will host Ukraine’s FC Shakhtar Donetsk
at the Republican stadium in Yerevan strengthened by the return from
suspension of midfield player Karen Aleksanyan. Teenage striker Edgar
Manucharyan is doubtful, however, and after starting their league
season with three straight wins, Shakhtar coach Mircea Lucescu said:
“We only have one goal for his match and that is victory.”

Maccabi fear repeat
In Finland, HJK Helsinki host Maccabi Tel-Aviv FC. The match has been
moved from HJK’s Finnair stadium to the Pohjola stadium in nearby
Vantaa in order to meet UEFA’s regulations. HJK’s English coach Keith
Armstrong has warned his players need to be “extremely cautious”
against a Maccabi side desperate to avoid a repeat of their exit at
the same stage last season, against Slovakia’s MŠK Žilina.

Polish test
In today’s sixth and final tie, Polish champions Wisla Kraków visit
Tblisi to face FC WIT Georgia – conquerors of Faroese minnows HB
Tórshavn in the first qualifying round.

Elmar Mamedyarov Discussed with Condoleezza Rice Karabakh Conflict

ELMAR MAMEDYAROV DISCUSSED WITH CONDOLEEZZA RICE KARABAKH CONFLICT

WASHINGTON, JULY 24. ARMINFO-TURAN: Minister of Foreign Affairs of
Azerbaijan Elmar Mammadyarov met yeasterday in Washington with advisor
on national security Condoleezza Rice. During the talk Rice thanked
Azerbaijan for support in struggle against global terrorism. “The
United States considers Azerbaijan its close friend and ally”, she
noted.

In his turn Elmar Mammadyarov informed Rice about situation in the
region of Southern Caucasus. He noted, that the relations between
Azerbaijan and the USA remain at the level of strategic partnership.

The sides also have had exchange of views on development and
transportation of energy resources of the Caspian sea, programs of the
US in region of Southern Caucasus, relations of Azerbaijan with its
neighbors.

Touching the issue of Karabakh conflict Condoleezza Rice emphasized,
that the US are interested in the immediate peace settlement of the
problem and as the as the memeber of OSCE Minst group would support
efforts on search of ways of settlement of the conflict.

The same day Mamedyarov met with congressmen James Gibbon and chairman
of subcommittee on external operations of the House of Representatives
James Coble. On discussions with American legislators, Elmar
Mammadyarov emphasized, that the decision of the Congress on granting
in 2005 fiscal year of the military aid to Azerbaijan and Armenia in
the equal amount has been rceived negatevely in Azerbaijan.–

En visite =?UNKNOWN?B?4A==?= Paris,Erdogan plaide =?UNKNOWN?Q?l=27ad

Le Figaro, France
19 juillet 2004

TURQUIE La visite du premier ministre turc s’inscrit dans une
campagne d’opinion visant à préparer les Français à l’entrée à terme
de ce pays dans l’Union européenne

En visite à Paris, Erdogan plaide l’adhésion d’Ankara à l’UE

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, entame aujourd’hui
une visite officielle de trois jours en France. Il doit évoquer la
candidature de son pays à l’UE avec les plus hautes autorités de
l’État et les dirigeants des principaux partis politiques français.

Luc de Barochez

En déroulant pendant trois jours le tapis rouge pour le premier
ministre turc, les autorités françaises veulent inciter une opinion
publique réticente à admettre le caractère à leurs yeux inéluctable
de l’adhésion turque à l’Union européenne (UE).

Le président Jacques Chirac a été on ne peut plus clair lorsqu’il
s’est exprimé pour la dernière fois sur le sujet, le 28 juin au
sommet de l’Otan à Istanbul. Pour lui, l’entrée de la Turquie dans
l’UE est non seulement «souhaitable» mais aussi «irréversible». Si
l’on suit le président de la République, il ne resterait plus qu’à
fixer les modalités de l’adhésion, aux termes de négociations qui
seront «lentes et difficiles».

On n’en est pas là. Les négociations ne sont pas censées commencer
lors de la visite du premier ministre Erdogan. Pour l’instant, la
balle est dans le camp de Bruxelles. La France attend, comme la
Turquie, le verdict de la Commission européenne. Celle-ci doit
publier en octobre un rapport indiquant dans quelle mesure Ankara
s’est conformée aux critères politiques, juridiques et économiques
édictés par l’UE pour ses élargissements successifs. Le Conseil
européen des chefs d’État et de gouvernement devra alors décider, en
décembre, de l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Turquie.
L’essentiel dans l’immédiat, selon les autorités françaises, est de
vérifier si toutes les mesures annoncées par Ankara entrent bien en
vigueur et si elles sont correctement appliquées.

Dans cette perspective, la visite d’Erdogan s’inscrit dans une
campagne d’opinion visant à préparer les Français et les autres
peuples d’Europe à l’entrée à terme dans l’Union d’un pays pauvre,
comptant 70 millions d’habitants presque tous musulmans, et dont le
territoire est majoritairement situé en Asie. Le premier ministre
turc doit être reçu à Matignon aujourd’hui et à l’Élysée demain. Le
président du Sénat, Christian Poncelet, organisera un dîner en son
honneur et le président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré,
un déjeuner. Erdogan s’entretiendra avec le président sortant de
l’UMP, Alain Juppé, mais aussi avec le premier secrétaire du Parti
socialiste, François Hollande, et le président de l’UDF, François
Bayrou. Il doit rencontrer les députés de la commission des affaires
étrangères, les chefs d’entreprise du Medef, et les représentants de
la communauté turque à Paris.

Pour Jacques Chirac, ni les doutes sur le caractère européen de la
Turquie, ni la difficulté de digérer un pays aussi grand, ni les
différences culturelles, ni le refus turc de reconnaître la réalité
du génocide des Arméniens, ni la poursuite de l’occupation militaire
du nord de Chypre ne constituent des obstacles insurmontables. A
Istanbul, le président de la République a insisté sur les nombreuses
raisons qui militent à son avis pour l’adhésion de la Turquie.

Il a souligné «la vocation européenne très ancienne» de ce pays et
mis en avant l’intérêt «politique et économique» de l’Europe à
compter en son sein «une Turquie stable, démocratique et moderne, qui
a fait le choix de la laïcité depuis 1923». Aiguillonnée par la
perspective de l’adhésion, la Turquie a accompli des «efforts
considérables» en faveur du respect des droits de l’homme, de l’État
de droit et de l’économie de marché. Elle peut «servir d’exemple» aux
pays arabes et contribuer ainsi à stabiliser tout le Proche-Orient.
Dans les jours qui viennent, ce sera au tour d’Erdogan de prouver aux
Français que son gouvernement sera à la hauteur du défi.

Best and brightest: Success knows no boundaries for Ani Kazarian

Providence Journal , RI
July 18 2004

Best and brightest

Success knows no boundaries for Ani Kazarian

By JOHN GILLOOLY
Journal Sports Writer

She heard it time and time again early in her high school career.

If you want to be a high school sports star . . . if you want to be
an All-Stater . . . if you want sports to help write your ticket to
college, you have to specialize, people told Ani Kazarian.

They told her the days of the three-sport superstar were a thing of
the past. They said today’s high school stars pick one sport.

But for Kazarian, sports, like the rest of life, offered too many
exciting opportunities to limit herself at a young age.

So Kazarian, whose great-grandparents immigrated to America to escape
the Armenian genocide, defied the odds and became the all-American
girl.

She not only became a three-sport star at Lincoln School, she became a
three-sport All-Stater. She earned Providence Journal first-team
All-State honors in field hockey, ice hockey and lacrosse each of the
past two school years, making her one of the few high school athletes
in Rhode Island history to earn All-State selection in three
nonrelated sports in both their junior and senior years.

She also became an academic all-star. They don’t rank students
academically at Lincoln School, but if they did, Kazarian would have
been near the top of this year’s graduation class. In four years, she
compiled a 3.5 grade-point average in an program loaded with honors
and advanced-placement courses.

Her achievements stretch beyond the classroom, the ice rink, and the
field hockey and lacrosse fields. For the past three summers, she has
traveled to Armenia to serve as a research fellow in a program that
provides financial and social support services to women and the
disabled. Her work earned her selection as a speaker at the United
Nations on the subject of using micro-finance to empower women and
people with disabilities in Armenia and other developing countries.

The combination of academic excellence, athletic achievement and
social involvement has earned Kazarian selection as the 2004
Providence Journal Honor Roll Girl.

Kazarian, a Providence resident and the daughter of Harriet and Paul
Kazarian, becomes the first Lincoln School student to be named Honor
Roll Girl in the 28-year history of the award, which symbolizes the
top female student-athlete in this year’s Rhode Island high school
graduating class.

She went to youth sports camps when she was growing up, and heard all
the discussions about specializing in one sport. But she was having
too much fun playing everything to restrict her activities.

“I always liked all three sports, so I never wanted to choose just
one and focus on it,” said Kazarian. “I had different teammates for
each sport so I had all different groups of teammates and I liked
playing with all three of them.”

It didn’t take her long to earn her first statewide high school
athletic honors: second-team All-State in both field hockey and
lacrosse in her sophomore year.

The following fall, she began her two-year run as a three-sport,
first-team All-Stater with her selection to the top All-State field
hockey team.

In the winter of 2002-03, she was named to The Journal’s first girls
All-State ice hockey team. She was one of the stars of the Rhode
Island Interscholastic League’s inaugural girls hockey league that
winter. She scored 31 points in eight regular-season games, the
second highest total in the league.

In spring 2003, she earned first-team All-State lacrosse honors after
her 29 goals and 7 assists led Lincoln School to its first
Southeastern New England conference championship in 13 years.

The three first-team All-State selections marked the first time a
Lincoln School student had earned first-team All-State honors in each
of the three high school sports seasons.

She didn’t allow her junior year accomplishments to let complacency
slip into her psyche. She came back this year and posted even more
impressive statistics en route to three more All-State selections.
She was the Interscholastic League’s second-leading scorer during the
field hockey season with 16 goals and 11 assists, and was the
league’s regular-season scoring champion in ice hockey with 19 goals
and 10 assists in 12 league games.

She became the first Lincoln School athlete in eight years to earn 12
varsity letters in three sports during her high school career.

“Ani’s accomplishments in athletics are not just solely a result of
her natural talent, but also a demonstration of the desire,
dedication and commitment that she brings to athletics, academics and
community service,” said Ronnie McFarland, the Lincoln School
athletic director and the Lynxes’ lacrosse coach.

The captain of all three teams this year, Kazarian has used her
sports experiences to expand her understanding of life off the field.

“Everybody tells you playing sports teaches you real life lessons,
and it really does,” said Kazarian. “Sports has taught me to be a
team player, but also to be a leader. In order to be a good leader,
you need to be a team player at the same time.”

It’s a philosophy she’s already putting in action helping people in
Armenia.

“I feel what makes our project unique is that we put the social
sector into the business section,” she said. “We look at how
micro-finance organizations can work with social services
organizations to help the disabled and disadvantaged.

“I like helping people. I like it a lot,” said Kazarian. “In field
hockey, it’s great when you score and there’s all the energy. But
when you get off the field you have to put that in perspective.
That’s why I like to do the work in Armenia. It helps me actually put
my life in perspective and see what I can do in the world to make a
difference for someone else.”

She finally will start specializing in field hockey when she becomes
a Brown University student in the fall, but her long-term goals are
still open for exploration. She is considering a dual major in
political science and economics.

Gouvernement americain oppose a un amendement hostile a la Turquie

Agence France Presse
July 16, 2004 Friday

Le gouvernement americain oppose a un amendement hostile a la Turquie

WASHINGTON

Le gouvernement americain s’est declare vendredi fermement oppose a
un amendement presente au Congres americain visant en substance a
conditionner l’aide americaine a la Turquie a l’abandon de ses
efforts pour empecher la reconnaissance d’un genocide des Armeniens
au debut du 20eme siecle.

“L’administration s’oppose fermement a cet amendement qui cherche a
restreindre l’assistance americaine a la Turquie. Il ne doit pas
devenir loi”, a declare le porte-parole du departement d’Etat Richard
Boucher.

“Cet amendement est prejudiciable a la cause que nous defendons tous:
la reconciliation entre la Turquie et l’Armenie”, a-t-il ajoute dans
un communique.

M. Boucher a egalement insiste sur la necessite de poursuivre une
politique de bonnes relations tant avec la Turquie, “alliee au sein
de l’Otan”, qu’avec l’Armenie, “un proche ami”.

Le porte-parole s’est felicite des prises de position du president de
la chambre des representants (chambre basse du Congres) Dennis
Hastert, contre cet amendement.

BAKU: MM chairman meets Ukranian ambassador

Azer Tag, Azerbiajan State Info Agency
July 15 2004

MM CHAIRMAN MEETS UKRAINIAN AMBASSADOR
[July 15, 2004, 14:22:51]

Chairman of the Milli Majlis of Azerbaijan received Ambassador of
Ukraine in Baku Boris Aleksenko on the occasion of completion of his
diplomatic mission in Azerbaijan.

The Speaker highly appreciated the role of Boris Aleksenko in
development of relationship between the two countries. He noted that
the Azerbaijan-Ukraine friendship whose foundation had been laid by
nationwide leader of the Azerbaijani people Heydar Aliyev, had
reached today the level of strategic partnership. According to Mr.
Alasgarov, the bilateral relations have been given a new impetus
after the recent visit by President Ilham Aliyev to Ukraine. He
finally expressed gratitude to the Ukrainian government and people
for the support in the process of solution to the Armenia-Azerbaijan
conflict over Nagorno-Karabakh, and the hope that Boris Aleksenko
would continue to maintain contacts with Azerbaijan and contribute to
expanding bilateral relation during his follow-up activity.

Ambassador Boris Aleksenko noted in response that it was great leader
Heydar Aliyev who laid the foundation of the friendly relations
between the two countries: Heydar Aliyev not only overcame the
blockade and achieved the country’s worldwide recognition but also
rendered great help to the Ukrainian people, who will never forget
this good, he said.

The diplomat stressed that no matter who wins at the presidential
elections expected in Ukraine on 31 October, the attitude towards
Azerbaijan would remain the same. According to him, the stance of the
official Kiev and ordinary people as to the settlement of the
Nagorno-Karabakh problem will also remain unalterable.

Mr. Aleksenko expressed deep gratitude for the high award – the Order
`Glory’ – conferred upon him by President of Azerbaijan. He also
announced that the staff of the Kiev State University had given to
Murtuz Alasgarov the title of Honorary Doctor of the University, that
will officially take place during his upcoming visit to Ukraine.

During the meeting Murtuz Alasgarov and Boris Aleksenko have also
exchanged views on other issues of mutual interest.

Ethnic Media, Activists Decry Crisis in Sudan

Pacific News Service, CA
New California Media, CA
July 16 2004

Ethnic Media, Activists Decry Crisis in Sudan

News Report, Compiled by Peter Micek,

Asbarez Armenian Daily, Council of Islamic Organizations of Greater
Chicago, Jul 16, 2004

WASHINGTON — Armenian activists joined with Rep. Charles Rangel and
leading African American and human rights activists at a
demonstration July 13 outside the Sudanese Embassy calling for United
States and international pressure to end the genocide in the Darfur
region of Sudan.

The Washington protest, organized by the Sudan Campaign, featured the
arrest of rep. Charles, Rangel, a senior Democrat and New York
Congressman who serves as the Ranking Member on the influential
United States House Ways and Means Committee.

Staff and activists with the Armenian National Committee of America
also participated in the protest. Armenian and Black media gave ample
coverage to the protest.

“When human lives are in jeopardy, there should be outrage,’ Rangel
said.

Some 30,000 have already perished over the past 18 months in Darfur,
Sudan, with approximately one million forced to flee their homes. If
the Sudanese government does not allow for the distribution of
international humanitarian assistance, the death toll could rise to
350,000, according to conservative estimates.

In a July 15 press release, the Council of Islamic Organizations of
Greater Chicago, said `an apparent ethnic cleansing campaign’ against
non-Arab, ethnic Sudanese has led to refugee camps with little access
to food or medical care.

`It is a neglected humanitarian tragedy,’ said Jihad Shoshara of the
Council’s newly created Darfur Awareness and Relief Program.

Rangel was arrested for trespassing after stepping to the door of the
Embassy. He was released within hours from a Washington, D.C., jail
after paying bail of 50 dollars. Former member of Congress and
current president of the National Council of Churches Robert Edgar
was arrested at the Sudanese Embassy the next day.

Armenian National Committee of America (ANCA) Executive Director Aram
Hamparian, Government Affairs Director Abraham Niziblian and ANCA
interns, led by Director Arsineh Khachikian, joined the midday
protest which included some 150 activists and representatives from a
diverse coalition of Sudan Campaign partner organizations including
the Congressional Black Caucus, Center for Religious Freedom at
Freedom House, Institute on Religion and Democracy, American
Anti-slavery group, Wilberforce Project, and Christian Solidarity
International, among others.

“We marched today, in the name of all Armenians, to do our part to
help end the cycle of genocide,” said Hamparian. “As the descendants
of survivors of the Armenian Genocide, we bear a special burden to
fight intolerance and to demand moral leadership – and decisive
action – from our government to prevent hundreds of thousands of deaths
in Darfur.”

Niziblian, in an interview with the Associated Press (AP), was quoted
as saying that, “A lot more people should be protesting and taking to
the streets now.”

The Sudan Campaign is led by Rev. Walter E. Fauntroy, co-founder of
the Congressional Black Caucus, and Joe Madison, a civil rights
activist and radio personality in the Greater Washington, DC area.
The group has been holding noon-time protests in front of the
Sudanese Embassy for the past month, during which several leading
human and civil rights activists have been arrested.

During his remarks, Madison announced that he is launching a hunger
strike until the Sudanese government takes action to end the
obstruction of humanitarian assistance from reaching hundreds of
thousands in need in Darfur.

Over the past month, the ANCA has called attention to the atrocities
in Sudan through a series of letters to Congressional offices, urging
them to take a stand to stop the cycle of genocide through support of
Congressional initiatives regarding Sudan as well as for the Genocide
Resolution (H.Res.193, S.Res.164), which reaffirms United States
commitment to the principles of the Genocide Convention.

On June 23, Niziblian participated in a press conference organized by
the Congressional Black Caucus and Africa Action. The ANCA has urged
Armenian Americans to add their names to the Africa Action petition
drive for Sudan, by visiting

The coming rainy season in Sudan will make roads impassable,
obstructing relief efforts to the camps, the Council of Islamic
Organizations of Greater Chicago said. The United Nations, it said,
has called the situation in Darfur `the world’s greatest humanitarian
crisis.’

It is a neglected humanitarian tragedy, said the Council’s Jihad
Shoshara.

`There are people who are dying and nobody knows about it.’

The Council opened a relief fund and asks, `Muslims and fellow
Americans of all faiths,’ to spread awareness of the situation and
contact elected representatives.

www.africaaction.org.

Russia, Armenia to discuss military-technical cooperation in fall

Interfax
July 13 2004

Russia, Armenia to discuss military-technical cooperation in fall

Moscow. (Interfax) – Russia and Armenia plan to hold the first
session of a joint military-technical cooperation commission in
September and October 2004, Russian Prime Minister Mikhail Fradkov
said, following discussions with his Armenian counterpart, Andranik
Markarian, on Tuesday.

“There are not bad prospects for the development of military-
technical cooperation,” Fradkov said. “There is desire and potential
for expanding this cooperation,” he said.

The matter primarily implies involvement of Russian enterprises in
the modernization of military equipment and weapons that the Armenian
army possesses, Fradkov said. In addition, Russia is prepared to
supply the Armenian armed forces with essential spare parts and
equipment, he said.

Armenian cadets are also studying at Russian military colleges, he
said.