Armenians Bitten by Turks in France

ARMENIANS BITTEN BY TURKS IN FRANCE

A1+
29-11-2004

Five young Armenians were bitten by Turks Monday in Valance, France,
Liberty radio station reports.

The fight was broken out on national ground. Four of the five were
taken to hospital with injuries.

French Armenians opened a point for collection of signatures against
Turkey’s likely EU membership. Two dozen Turks reportedly made
offending remarks toward Armenians, then, threw bottles at them and
eventually resorted to violence.

Armenians complained about that to the law enforcement. Instead of
interfering, the police advised to close the point.

This is the first time Armenians’ sentiments have expressed this way,
Liberty radio station says.

Entre desir d’Europe et crainte de l’Europe

L’Express
29 novembre 2004

“Entre désir d’Europe et crainte de l’Europe”;
L’Histoire par Stéphane Yerasimos

Makarian Christian

Jusqu’au XIe siècle de notre ère, époque tardive, le territoire de la
Turquie actuelle n’était pas peuplé par des Turcs. D’où viennent-ils?

Il faut d’emblée distinguer l’appartenance du territoire et celle du
peuple. Le territoire se rattache à l’Europe pour ce qui concerne la
Thrace et la partie occidentale de l’Asie Mineure qui faisait partie
du monde hellénistique puis byzantin. Pour ce qui est du peuplement,
on ne peut que se fier aux origines de la langue turque. Or les
premiers fragments de langue turque en notre possession proviennent
de la Mongolie actuelle, où les archéologues russes ont trouvé, au
XIXe siècle, une stèle datant des années 720 après Jésus-Christ.
Quant au mot “turc”, il apparaît pour la première fois dans
l’Histoire dans les années 540, aussi bien dans les sources chinoises
que byzantines. Ces sources attestent, à la même époque, l’existence
d’un empire nomade turc, les Gökturk (Turcs célestes), dont le noyau
se situait en Mongolie mais qui s’étendait jusqu’à la mer d’Aral et à
la Caspienne. A partir du VIIIe siècle, les Turcs se déplacent vers
l’ouest, à travers l’actuel Turkestan chinois et l’Asie centrale,
arrivent en Iran et passent en Anatolie au XIe siècle. Ils
s’installent en Asie Mineure juste avant la première croisade après
avoir gagné la bataille de Mantzikert (1071), à l’est de la Turquie
actuelle, contre les Byzantins.

Cela dit, les Turcs d’aujourd’hui descendent autant des Turcs d’Asie
centrale que les Français des Gaulois.

C’est-à-dire?

En s’installant en Anatolie, les Turcs ont assimilé bon nombre de
peuples autochtones jusqu’alors inclus dans l’Empire byzantin. De
même, en envahissant les Balkans, différents groupes convertis à
l’islam vont se mélanger à eux. Une partie des musulmans caucasiens,
chassés vers le sud par la poussée russe, va suivre le même processus
et se fondre dans la population turque; c’est également le cas des
Tatars de Crimée. Chercher l’origine ethnique des peuples est une
erreur. C’est le fait culturel qui importe, dont l’élément clef est
constitué par la langue.

Toujours est-il que les Turcs ont mis plusieurs siècles à occuper
pleinement la Turquie…

Ils y arrivent par étapes entre le XIe et le XIIIe siècle. Dans un
premier temps, ils sont influencés par la civilisation persane et
arabe à travers leur conversion à l’islam. Du reste, la langue
officielle des premiers Turcs qui s’installent en Anatolie, les
Seldjoukides, est, pour un temps, le persan. Et leur langue
religieuse est l’arabe. Ce n’est qu’ensuite que le turc prendra
définitivement le dessus. Puis ils assimilent la culture byzantine,
en déclin politique mais très élaborée sur le plan de la civilisation
globale. Si bien que, pendant très longtemps, les Turcs eux-mêmes
vont d’abord se dire ottomans. Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’ils
commenceront à employer à leur propre endroit le mot “Turc”. Jusqu’au
début du XXe siècle, le mot “Turc” est, pour les Turcs eux-mêmes,
synonyme de “rustre”. Ce sont le nationalisme turc et le kémalisme
qui le réhabiliteront après l’effondrement de l’Empire ottoman.

C’est aussi le résultat d’une théorie, le touranisme, exacerbant la
pureté ethnique du peuple turc…

Il faut bien comprendre une chose. Jusqu’au début du XXe siècle, les
élites turques se disent fermement ottomanes, tandis que, sous
l’effet d’un sursaut national qui s’étend tout au long du XIXe
siècle, les peuples européens de l’Empire s’émancipent l’un après
l’autre. Tandis que les Grecs, les Slaves, les Bulgares luttent pour
accroître leur propre territoire, être turc, c’est vouloir conserver
l’Empire contre les nouveaux Etats-nations. C’est pourquoi les Turcs
seront les derniers à verser dans le nationalisme. Même avec
l’avènement de la première révolution constitutionnelle, en 1908, le
Parlement turc compte des députés yéménites, irakiens, ou autres,
pour sauver l’idée d’empire. Ce n’est qu’après la guerre des Balkans,
en 1912, quand l’ensemble des pays balkaniques se réunissent et
chassent pratiquement les Turcs d’Europe, puis, avec l’émancipation
des Arabes, à partir de 1916, que les Turcs vont à leur tour céder
aux sirènes du nationalisme. Le transfert de l’Ottoman vers le Turc
se fait très brusquement. Car c’est en fait le reliquat de l’Empire
qui va constituer la Turquie actuelle.

C’est dans ce contexte que la recherche des origines et le besoin de
racines, qui avaient commencé à la fin du XIXe siècle, rencontrent
subitement un vif intérêt?

Les intellectuels vont aller dans trois directions. Un premier
ouvrage, en français, soutient que les Turcs sont des Indo-Européens,
ce que l’examen de la langue invalide immédiatement. Un deuxième axe
consiste à trouver des origines locales; on puise donc dans les
antiques civilisations anatoliennes, et on trouve les Hittites. Là
encore, ça ne tient pas. Enfin, on s’oriente vers le touranisme,
visant à montrer que les Turcs avaient un passé asiatique glorieux.
Cette théorie connaît trois phases. Avec les Jeunes-Turcs, jusqu’aux
années 1920, elle désigne un projet d’expansion vers le Caucase et
l’Asie centrale. Puis elle est reprise dans les années 1930 et le
kémalisme, à des fins purement nationalistes, pour montrer la
continuité de la grandeur turque. C’est seulement avec l’effondrement
de l’URSS, à la fin des années 1980, que l’idée d’une fraternité
turque s’étendant du Bosphore à la Chine recouvre une préoccupation
stratégique et économique.

Dans tout cela, on voit mal ce que les Turcs ont d’européen si ce
n’est la conquête militaire… de l’Europe!

L’Empire ottoman avait atteint le Danube bien avant la chute de
Constantinople. Par l’importance du territoire qu’il occupe en
Europe, cet empire, depuis le début du XVIe siècle et jusqu’à la fin
de la Première Guerre mondiale, fait partie de la politique
européenne. Il n’y a pas de guerre ni de paix en Europe qui ne
concerne, directement ou indirectement, l’Empire ottoman. A partir de
la guerre de Crimée, en 1853, l’Empire ottoman, qu’on nomme “l’homme
malade de l’Europe”, fait partie des équilibres européens. Sur le
plan géopolitique, il ne fait aucun doute que la Turquie fait partie
des équilibres européens. Je ne crois pas que ce soit l’origine
lointaine d’un peuple qui marque son appartenance actuelle. Les
Hongrois aussi ont une origine asiatique, aussi lointaine que celle
des Turcs.

Pourquoi la Turquie actuelle vante-t-elle alors la grande fraternité
de l’Asie centrale?

Cette inclination asiatique répond plus à un besoin de racines,
d’ancienneté et à des calculs économiques qu’à une volonté d’
“asianisme”. Pourquoi? Parce qu’à la fin de la Première Guerre
mondiale les Grecs et les Arméniens, notamment, ont développé un
discours affirmant que la “turcité” n’existait pas vraiment ou, en
tout cas, n’avait pas de substance en dehors de la réalité ottomane.

Comment expliquer que la république kémaliste des années 1920, 1930
et même 1940 n’insiste guère sur l’appartenance de la Turquie à
l’Europe?

Il y a eu deux mouvements parallèles. D’abord, un mouvement général
d’occidentalisation, qui commence dès la fin du XVIIIe siècle et qui
est à l’origine de la volonté de laïciser la société. Cela aboutit à
un discours nationaliste, porté par Mustafa Kemal, qui vise à
atteindre le niveau maximum de civilisation, c’est-à-dire le modèle
européen, tout en maintenant des racines purement turques.
L’européanisation est conçue comme un processus nationaliste, pour
être l’égal de l’Europe, pour devenir aussi fort qu’elle. Mais, en
même temps, l’occidentalisation soulève des réticences dues à la
conviction historique que la Turquie s’est faite contre l’Europe. La
guerre d’indépendance voit la Turquie s’affronter militairement à des
puissances européennes censées vouloir démembrer la Turquie, en
particulier au profit de la Grèce et de l’Arménie, considérées comme
les intermédiaires des Alliés. Entre le traité de Versailles et celui
de Lausanne, en 1923, qui donne satisfaction à la Turquie, il y a le
traité de Sèvres, en 1920, qui attribue la côte égéenne à la Grèce et
une partie de l’Anatolie de l’Est à l’Arménie. Aujourd’hui encore, le
discours nationaliste extrémiste répète que la Turquie s’est imposée,
s’est forgée contre la volonté de l’Europe. Il existe dans la société
turque un courant fort, que l’on appelle le “complexe de Sèvres”, qui
traverse l’opinion laïque aussi bien que le camp musulman. Le conflit
entre désir d’Europe et crainte de l’Europe risque de durer un bon
moment. D’où le débat de fond qui sous-tend le processus
d’intégration à l’Europe: “Que faut-il prendre à l’Europe et que
faut-il laisser?” Pour beaucoup de Turcs ruraux, séduits par le
discours du parti islamiste au pouvoir, l’Europe est une bonne
affaire mais à condition de maintenir la particularité culturelle et
religieuse, sans quoi la Turquie serait dépersonnalisée. Quant aux
kémalistes, tenants de la laïcité, ils sont complètement
occidentalisés mais ce sont des souverainistes, très attachés au
maintien de l’Etat-nation. Cette position culmine avec les partis de
gauche, qui militent contre l’Europe au nom de l’anti-impérialisme.
En résumé, la Turquie est confrontée à la difficulté qu’a un
Etat-nation qui se considère encore comme jeune et fragile d’intégrer
un espace supranational. L’ensemble de ces facteurs contribue à
exacerber le nationalisme. L’obstacle majeur de l’adhésion de la
Turquie à l’Union européenne n’est pas tant l’islam que le
nationalisme.

Round Table “Landmines; Nairobi Summit On A Mine Free World” To BeHe

ROUND TABLE “LANDMINES; NAIROBI SUMMIT ON A MINE FREE WORLD” TO BE HELD IN
YEREVAN NOV 29

YEREVAN, NOVEMBER 24. ARMINFO. A round table entitled “Landmines;
Nairobi Summit on a Mine Free World” organized by the International
Committee of the Red Cross (ICRC) will be held at the Combined Meeting
Room of Congress Hotel on Nov 29, 2004.

ICRC Office in Yerevan told ARMINFO that the round table is dedicated
to the First Review Conference of the Convention on the Prohibition on
Anti-personnel Mines also referred to as the Ottawa Convention. The
Review Conference entitled “Nairobi Summit on Mine Free World” will
take place from November 29 to December 3, 2004. The aim of the summit
is to review the achievements of the Convention in the past five years.

During the round table Becky Thomson, the ICRC Mine Action Advisor for
the Caucasus will highlight the role of the media in explain the mine
danger to an at population as well as mobilizing the international
community to respond. She will also elaborate on the importance of
the Nairobi Summit.

The Ottawa Convention is a part of the International Humanitarian Law
(IHL). As the guardian of IHL the ICRC supports sovereign states to
adhere to relevant international treaties.

Face =?UNKNOWN?Q?=E0_la?= Turquie,l’Union =?UNKNOWN?Q?europ=E9enne?=

Face à la Turquie, l’Union européenne pose de plus en plus de conditions;

Le Temps, France
25 novembre 2004

EUROPE. Lors d’une rencontre à La Haye avant le sommet décisif du 17
décembre, le chef de la diplomatie néerlandaise a insisté sur la
liberté de choix des Etats malgré les recommandations favorables de
la Commission

A quelques semaines du prochain Conseil européen du 17 décembre, qui
doit décider si l’Union européenne entamera des négociations pour
l’adhésion de la Turquie, les partisans de la ligne dure envers
Ankara marquent des points. Malgré la recommandation favorable à une
intégration de la Turquie émise le 6 octobre dernier par la
Commission européenne, qui conseillait l’ouverture rapide de
négociations, les Vingt-Cinq souhaitent agir à leur guise. «Les Etats
membres sont les maîtres dans ce domaine», a souligné mercredi à La
Haye, Bernard Bot, le ministre néerlandais des Affaires étrangères.
Il y orchestrait une rencontre entre de hauts responsables de l’Union
européenne et le chef de la diplomatie turque, Abdullah Gül.

A mesure que les semaines passent, les conditions posées à la Turquie
pour ouvrir et mener ces négociations ont tendance à se multiplier.
Bernard Bot estime toujours que la Turquie pourrait rejoindre l’Union
en 2015, mais précisait récemment que cela se ferait uniquement «si
les négociations débutent en 2005, s’il n’y a pas de circonstances
imprévisibles et si la Turquie continue sur cette voie». Hier, il a
demandé à Ankara des progrès d’ici à décembre sur les libertés
d’association et de religion. Olli Rehn, nouveau commissaire à
l’Elargissement, a estimé que, quelle que soit la décision de
décembre, il faudrait, avant de débuter les pourparlers, se livrer à
une étude comparée des législations turques et européennes, un
processus qui, traditionnellement faisait partie des négociations
elles-mêmes.

Si l’Italie, le Portugal, et l’Allemagne continuent de soutenir avec
force l’idée d’un feu vert en décembre, des pays comme la République
tchèque ou le Luxembourg optent pour un oui à Ankara assorti de
conditions strictes – notamment la possibilité, déjà évoquée par la
Commission, d’interrompre les négociations à tout moment. Jacques
Chirac, qui au début de l’automne était encore un chaud partisan de
l’adhésion tout court, s’est ouvert à l’idée d’une troisième voie
entre le statu quo et l’adhésion prônée par les conservateurs: si «le
chemin que peut faire la Turquie ne lui permet pas d’adhérer à
l’ensemble des valeurs de l’Europe, a jugé le président français le 5
novembre à Bruxelles, ce qu’il faut trouver, c’est le moyen de créer
un lien suffisamment fort pour qu’il n’y ait pas séparation entre
l’Europe et la Turquie tout en n’ayant pas d’intégration». Hier, dans
le Figaro, le député conservateur européen Jacques Toubon détaillait
ce que pourrait être l’alternative du «partenariat privilégié», qui
présenterait l’avantage de «réduire les dangers pour l’Europe et les
contraintes pour la Turquie». L’Autriche et les Pays-Bas seraient
aussi intéressés par la troisième voie. «Pour nous, négocier signifie
une appartenance à part entière. Aucune autre alternative n’est
possible», répète cependant Abdullah Gül.

L’épine chypriote

Une autre menace plane sur ses projets. Le président chypriote grec,
Tassos Papadopoulos, caresse l’idée d’user de son droit de veto si
les Turcs ne reconnaissent pas l’Etat chypriote grec, désormais
membre de l’UE. Il est soutenu par Athènes qui, sans évoquer le pire,
estime qu’il y a là un «problème». A Ankara, on croit avoir fait son
devoir en soutenant le référendum sur la réunification de l’île en
avril dernier, que la partie grecque a rejeté. Toutes ces difficultés
agacent en Turquie. Il y a une semaine, Abdullah Gul lâchait: «Nous
ne pensons pas que la Turquie doive faire n’importe quoi à n’importe
quel prix pour rejoindre l’UE.»

Encadré: L’armée turque a perdu de son influence

Bruxelles salue le retrait progressif des militaires de la vie
politique turque.

Par Delphine Nerbollier

Les enquêtes se suivent et se ressemblent: la dernière en date révèle
que 45% des professeurs d’université turcs ont confiance dans
l’armée, ce taux tombant à 17% et 4% pour le parlement et le
gouvernement. Nouvelle preuve s’il en fallait de la place centrale
que tient cette institution dans le coeur de la population.
«Contrairement à ce qui s’est passé en Europe, ce sont les militaires
qui ont donné naissance à la nation turque, dans les années 1920,
rappelle Hakan Altinay, directeur d’Osiaf Turquie (Open Society
Institute Assistance Foundation). Cela explique le soutien populaire
dont elle bénéficie.» Depuis quatre-vingt-un ans, l’armée joue en
effet le rôle de gardienne de la laïcité, de l’indivisibilité de
l’Etat et des valeurs kémalistes. C’est d’ailleurs prétendument pour
les défendre qu’elle s’est emparée du pouvoir en 1960, 1971 et 1980
et qu’elle a contraint le gouvernement dirigé par le parti islamiste
Refah à démissionner en 1997.

Populaire pourtant

L’armée, plébiscitée par les enquêtes d’opinion, forte de 500 000
hommes et deuxième puissance au sein de l’OTAN derrière les
Etats-Unis, perd pourtant de son influence. Bruxelles exige depuis
cinq ans qu’Ankara limite le pouvoir des militaires, ce qui, sur le
papier, est chose faite. Dix articles de la Constitution ont été
modifiés en mai dernier, permettant notamment au gouvernement d’avoir
le dernier mot en matière de dépenses militaires, pouvoir jusque-là
détenu par le général en chef des armées. L’ensemble de ces dépenses
figure désormais dans le budget de l’Etat et est soumis au contrôle
des députés.

Autre changement de taille, l’armée n’a plus de droit de regard sur
les médias publics nationaux ni sur l’enseignement supérieur. Enfin,
le Conseil national de sécurité, instance créée en 1982 et qui a
dicté pendant des années la politique intérieure du pays, à la
manière d’un gouvernement parallèle, est depuis quatre mois dirigé
par un civil. Yigit Alpogan, ancien ambassadeur, a présidé fin
octobre la première réunion de ce cabinet relooké au rôle purement
consultatif. «Une nouvelle règle du jeu est mise en place, explique
Alexandre Toumarkine, secrétaire scientifique de l’Institut français
des études anatoliennes, d’Istanbul. Cette orientation radicale,
voulue par l’Union européenne, est extrêmement importante.»

Ces réformes ont été menées par le gouvernement de Recep Tayyip
Erdogan, dont le parti, islamiste, a longtemps été combattu par les
militaires. Elles n’auraient toutefois jamais pu être appliquées sans
l’accord de l’armée elle-même. «La majorité des officiers n’est pas
enchantée de quitter l’espace politique, explique Alexandre
Toumarkine, mais elle va le faire si elle obtient la garantie que
c’est pour aller vers l’occidentalisation.»

Dans leur rapport rendu le 6 octobre, les commissaires européens ont
salué ce retrait progressif des militaires de la vie politique
turque, tout en rappelant que leur influence se fait encore sentir de
manière détournée, notamment au niveau économique. Premier
propriétaire foncier du pays, l’armée est à la tête d’une holding,
Oyak, composée de 26 entreprises, forte de 30 000 salariés, étalant
ses activités des banques aux assurances en passant par l’automobile.
Parallèlement, elle contrôle une fondation comptant une vingtaine de
sociétés spécialisées dans l’industrie militaire.

L’influence de l’armée dans les esprits ne semble pas non plus prête
à faiblir. «Les Turcs aiment l’armée par tradition, souligne
Alexandre Toumarkine. Celle-ci fait dans ce pays ce que d’autres
acteurs sociaux font ailleurs. Après le tremblement de terre de 1999,
elle a pallié les carences de l’Etat providence turc, en apportant
l’aide à la population sinistrée.»

Hakan Altinay craint lui une détérioration de la question kurde, en
Turquie et en Irak, qui forcerait les militaires à revenir sur le
devant de la scène. Fin octobre, le commandant en chef des armées, le
général Huseyin Kivrikoglu, a tapé du poing sur la table à ce sujet
en réponse aux commissaires européens qui appellent la Turquie à
donner davantage de droits aux «minorités». «Les Kurdes ne sont pas
une minorité en Turquie, ils ont participé à la création de la
République. Le Traité de Lausanne reconnaissant trois minorités
(ndlr: Grecs, Arméniens et juif, ndlr) ne peut être remis en
question.» Le message diffère peu de celui délivré sur le même thème
par le gouvernement et le président de la République. Il a simplement
été renforcé par le général en chef des armées dont la parole pèse,
quelles que soient les réformes en cours.

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Armenian MPs denied entry to Azerbaijan for NATO seminar – agency

Armenian MPs denied entry to Azerbaijan for NATO seminar – agency

Mediamax news agency, Yerevan
25 Nov 04

Yerevan, 25 November: The Armenian deputies will not take part in the
NATO Parliamentary Assembly’s seminar which starts in Baku today, as
the Azerbaijani authorities did not provide the Armenian delegation
with security guarantees.

The chairman of the standing parliamentary commission on defence and
security, Mger Shakhgeldyan, who must have left for Baku with another
deputy Aleksan Karapetyan, said this in an interview with Mediamax.

Mediamax recalls that several days ago Armenian National Assembly
Speaker Artur Bagdasaryan sent a letter to his Azerbaijani counterpart,
Murtuz Alasgarov, and the leadership of the NATO Parliamentary Assembly
and expressed hope for providing the Armenian deputies with security
guarantees.

The non-admission of the Armenian military to Baku for taking part
in NATO-led exercises [in September 2004], as well as the recent
deportation of a Bulgarian citizen of Armenian origin from the
Azerbaijani capital have become the reason of this letter.

[Armenian MPs Mger Shakhgeldyan and Aleksan Karapetyan have arrived in
Baku to attend the NATO Parliamentary Assembly’s Rose-Roth seminar, the
Azerbaijani radio station ANS reported at 0600 gmt on 25 November 2004]

Armenia Will Enjoy An Observer Status

ARMENIA WILL ENJOY AN OBSERVER STATUS

A1+
24-11-2004

Today Armenian Foreign Minister Vardan Oskanyan left for Burkina Faso
to partake in the 10th International Summit of Francophone.

It is envisaged in the Summit to grant Armenia the status of an
observer in that international organization. Armenia is already
enrolled in some international structures neighbouring with
Francophone such as International Union of France-speaking Capitals
and International Assembly of France-speaking Parliamentarians.

Status of an observer, later of a full member enables Armenia to enter
in contacts within the organization and to establish cooperation is
some spheres with tens of states in African Continent.

Tbilisi: Georgian-Abkhaz railway to be renewed

Georgian-Abkhaz railway to be renewed

The Messenger, Georgia
Nov 24 2004

The renewal of railway communications between Tbilisi and Sokhumi
will be discussed at a session of the tripartite working group to be
held in Russia, Prime News reports.

Head of the Russian Federal Agency of Railway Transit Mikhail Akulov
told journalists that recent negotiations between the Russian Minister
of Transport Igor Levitin and the presidents, prime ministers and
co-chairmen of intergovernmental commissions of Georgia, Armenia and
Azerbaijan had created a basis for opening discussion of the issue.

However, he noted that “there were some technical problems, such as
the unsatisfactory condition of the railway from Sokhumi to Samtredia”
which would need to be addressed.

He said that the Georgian side plans to present a technical review
of this railway section to Russia in the near future.

According to the Georgian side, improving the line from the border
with Russia to Samtredia will cost USD 40 million.

Eastern Prelacy: Requiem Services Will Mark One-Year Anniversary Oft

PRESS RELEASE
Eastern Prelacy of the Armenian Apostolic Church of America
138 East 39th Street
New York, NY 10016
Tel: 212-689-7810
Fax: 212-689-7168
e-mail: [email protected]
Website:
Contact: Iris Papazian

November 23, 2004

REQUIEM SERVICES WILL MARK ONE-YEAR ANNIVERSARY
OF THE PASSING OF ARCHBISHOP MESROB ASHJIAN

NEW YORK, NY – The first anniversary of the passing of His Eminence
Archbishop Mesrob Ashjian, the former Prelate of the Eastern Prelacy,
will be marked with solemn requiem services in all parishes under the
jurisdiction of the Eastern Prelacy of the Armenian Apostolic Church
of America on Sunday, December 12, after the Divine Liturgy.

Archbishop Oshagan Choloyan, the Prelate, has announced that His
Eminence Archbishop Souren Kataroyan, Prelate of Aleppo, Syria, will
officiate during the Divine Liturgy and Requiem Service in New York
City’s St. Illuminator’s Armenian Apostolic Cathedral, 221 East 27th
Street. Madagh will be offered following the requiem service.

Archbishop Mesrob, the longest serving Prelate of the Eastern Prelacy,
passed away while on a visit to New York last December. He served as
Prelate from 1978 to 1998. He served as the Executive Secretary of the
1700th anniversary commemorative committee from 1995 to 2000. From
2000 to his death he organized, supported and presided over a host
of programs that benefited Armenia and Artsakh through his St. George
Charitable Fund, Inc.

The Faithful are invited to attend the service at St. Illuminator’s
Cathedral or in local parishes, in remembrance of Mesrob Srpazan and
as a tribute to his extraordinary life and service.

# # #

http://www.armenianprelacy.org

Iran’s Amb. says Iran-Armenia projects to raise regional stability

IRAN’S AMBASSADOR SAYS IRAN-ARMENIA PROJECTS TO RAISE REGIONAL
STABILITY AND EXTEND PEACE

ArmenPress
Nov 22 2004

YEREVAN, NOVEMBER 22, ARMENPRESS: Iran’s ambassador to Armenia,
Ali Reza Haqiqian, described bilateral relations between the two
nations as “very good.” In an exclusive interview with Armenpress Mr.
Haqiqian said the 2001 visit by Armenian president Robert Kocharian to
Iran and Iran’s president, Mohammad Khatami’s visit to Armenia in 2004
have played a crucial role in boosting diverse Armenian-Iranian ties.

The ambassador said the construction of the 40-km long Armenian
section of Iran-Armenia gas pipeline will start very soon. The
official ceremony will be attended by high-ranking officials of the
both sides. The ambassador said the tender for construction of the
100 km-long section on the Iranian side was wrapped up to be followed
soon by starting its construction.

The ambassador said also the second high-voltage line, intended
for electricity swap between Armenia and Iran will be accomplished
soon and start operation in December. The new line will allow both
countries to increase the volume of swapped electricity to 800
megawatt. Mr. Haqiqian stressed the importance of energy cooperation
between the two countries and said that the government officials of
both sides are working now to prepare the agreement for construction
of the third line.

Iran is also building a wind power station in Armenia’s north-east. The
Iranian Sanir firm plans to accomplish its construction by the end
of this year. The wind power station will have four turbines and will
produce about 2.6 megawatt electricity.

The ambassador also spoke about enabling roaming system between
the two countries’ mobile phone systems, which he said will play a
great role in improvement of communication between Iran and Armenia.
Mr. Haqiqian said also that construction of a hydro power plant on
the border river of Arax is high on the agenda of bilateral talks,
as well as construction of Kajaran tunnel. The latter is expected to
give the shortest overland route from Armenia to Iran and vice versa.

At the end of his interview the ambassador expressed hope that these
projects promoting Armenia’s economic growth and benefiting the entire
region will extend peace and stability in the region.

Crisis Profile – Why is tension resurfacing in Georgia?

Reuters AlertNet, UK
Nov 19 2004

CRISIS PROFILE-Why is tension resurfacing in Georgia?

By Theresa Freese

People enjoy the view of old Tbilisi under the moon.
Photo by DAVID MDZINARISHVILI

What’s the problem?

Stability in the South Caucasus republic of Georgia is looking shaky
in the semi-autonomous regions of South Ossetia and Abkhazia.

Where exactly is the South Caucasus?

The South Caucasus consists of three states – Georgia, Armenia, and
Azerbaijan. All are former Soviet republics pinned between the
Russian Federation and the Middle East from north to south and the
Black Sea and Caspian Sea from east to west.

The Caucasus Mountains range divides and, Georgians claim, protects
the country from its northern neighbour.

Lying just beyond these mountains are the North Caucasus republics of
Russia: Chechnya, Dagestan, Ingushetia, North Ossetia,
Kabardino-Balkaria, Karachai-Cherkessia, and Adygheia.

Why are there so many disputes in this region?

It’s a familiar story of Soviet nationalities policies and
ethnopolitical tensions tearing apart states. Most of the disputes go
back to when the Soviet Union broke apart in 1991, when autonomous
republics and regions clamoured for independence.

Ossetia was integrated into the Russian Empire in the late 18th
century, but divided between 1922 and 1924, when the South became an
autonomous region of Georgia and the North an autonomous republic of
Russia.

About 60,000 people live in South Ossetia. The population of North
Ossetia is more than 700,000.

When Georgia became a sovereign state after the collapse of the
Soviet Union, South Ossetia’s leadership seceded from Georgian rule
and went to war.

Thousands of people were killed and displaced between 1989 and 1992,
but South Ossetia’s population won de facto independence – but with
amorphous borders.

Abkhazia’s 1992-1993 war was much bloodier, claiming some 10,000
lives and uprooting tens of thousands of people – but the republic
achieved a solid boundary with Georgia.

Why do people in South Ossetia and Abkhazia reject Georgia?

They have grown accustomed to independence and fear Georgia will
attempt to retake their territories by force. They worry about
becoming a marginalised ethnic minority within Georgia.

Russia’s economic and political involvement complicates the
situation.

What is Russia’s involvement?

Both South Ossetia and Abkhazia owe their autonomy largely to Russian
backing.

Russia provides their inhabitants with Russian passports and
residency documents, allowing free movement into Russia.

Through them, the Abkhaz and Ossetians receive Russian pensions,
which are much higher than pensions from the Georgian state.

Georgians allege they receive military training and equipment.

In addition to its peacekeeping bases in South Ossetia and Abkhazia,
Russia maintains military bases in Georgia proper.

Some government officials are direct imports from Russia. The
currency is the Russian ruble, and there are Russian flags and
posters of Russian President Vladimir Putin everywhere.

Why is Russia doing this?

Mostly for geopolitical reasons. Many regional experts claim they
provide Russia with a foothold south of the Caucasus mountains.

At the same time, Russia is concerned about separatist movements in
its federation. If Abkhazia or South Ossetia successfully became
breakaway states, Chechnya’s calls for independence could be
validated.

However, Russia apparently does not want to see Abkhazia and South
Ossetia fall back under Georgian sovereignty. Instead, it avoids
officially recognising Abkhazia and South Ossetia as independent
republics but provides other types of support.

Why is the tension rising now?

President Mikheil Saakashvili came to power in the `rose revolution’
of November 2003, after mass demonstrations prompted by flawed
parliamentary elections resulted in the bloodless removal of his
predecessor, Eduard Shevardnadze

Whereas Shevardnadze is widely seen as having let the conflicts
freeze — and even allowing his government to profit from them —
Saakashvili promised to re-establish Georgia’s territorial integrity
by bringing three breakaway regions under control.

Georgia needs to settle these conflicts and get foreign troops off
its soil in order to achieve its long-term aim of joining NATO and
the European Union. It stands to reduce corruption, crime and the
trade in contraband, narcotics and weapons that results from porous
borders. Both the Abkhaz and Ossetians, as well as many Georgians,
survive on smuggling numerous products between Russia and Georgia.

How did the president start his campaign?

President Saakashvili’s first target was the autonomous republic of
Ajaria.

He succeeded in regaining control in May 2004, when the region’s
leader — Aslan Abashidze — fled to Russia.

Unlike Abkhazia and South Ossetia, Ajaria had had no history of
conflict with Georgia proper, and the majority of residents are
ethnic Georgians.

When did things begin heating up in South Ossetia?

The tension started rising in June 2004, and the conflict heated up
in August. The mid-October shooting of peacekeepers in South Ossetia
signaled a return to violence after a summer of fighting had given
way to tenuous peace.

The September massacre of more than 330 hostages after armed men
seized a school in Beslan, North Ossetia, was another blow to
stability.

Arguably overconfident after its success in Ajaria, Georgia moved
quickly without a well-planned strategy.

The Georgian crackdown on smuggling from Russia was designed to cut
off income to Ossetian authorities in Tskhinvali, South Ossetia’s
capital.

However, it also damaged the livelihoods of Ossetian and Georgian
communities and severed the only real interaction between them.

The Georgian government launched humanitarian aid and cultural
initiatives to garner popular support among Ossetians, but since
authorities were always accompanied by journalists, their activities
were perceived as show.

Armed Ossetians responded by closing roads linking disputed
territories. They detained Georgians on or near Ossetian lands, and
prevented Georgian media from operating freely.

Many Ossetians ceased communication with their Georgian neighbors,
reportedly under threat of being detained or losing their jobs or
pensions.

So is it just a question of coming to some agreement?

Ossetians and the Abkhaz firmly reject Georgian rule, while Georgian
residents in South Ossetia are adamant that they will never live
under Ossetian authority.

Georgian authorities say they never intended for events to degenerate
into a conflict. But the conflict incited fears in both Abkhazia and
South Ossetia that Georgia’s new leadership could be aggressive.

They are offering South Ossetia and Abkhazia wide autonomy within
Georgia, but cannot define this.

The population of Abkhazia halved after the 1992-1993 war, when
ethnic Georgians left or were driven out. Only a small group of
Georgians remains in the disputed Gali district – under Abkhazian
authority.

The republic has less than 250,000 inhabitants, compared with 536,000
before the war. The population of the Abkhaz capita, Sukhumi, was
also cut in half.

South Ossetia remains ethnically mixed, but Georgian-controlled
villages remain in its centre.

What are the humanitarian consequences of the tension?

People living on both the Georgian and South Ossetian sides of the
conflict zone are suffering.

Many buildings have been heavily hit by shelling.

People in the region — particularly those with damaged homes —
worry about surviving the winter for lack of firewood. Venturing into
the woods is dangerous. Villagers have disappeared, been killed by
landmines, beaten, detained or bribed.

Georgians are worried about Ossetian forces targeting their schools,
since some were heavily hit over the summer, and some families are
moving or sending their children elsewhere to study.

Georgia’s crackdown on contraband has left many people without
incomes. Some are unable to buy staple food items such as flour,
cooking oil and sugar.

Information on the situation in South Ossetia is difficult to obtain
or verify but Ossetians are reportedly experiencing similar problems.

At least eight civilians and peacekeepers have been killed or wounded
since the ceasefire began in South Ossetia on August 19.

What is going on in Abkhazia?

Abkhazia has been on the brink of civil unrest since disputed
presidential elections in early October 2004.

Abkhazia may pose a more difficult challenge to Saakashvili’s
government than South Ossetia. Given its Black Sea coast, it has
greater strategic, economic, and historical importance for Russia.

Peace in Abkhazia has been shaky since its 1993 cease-fire agreement.
A May 1998 special operation in Gali almost threw the republic back
into a full-scale war.

Worsening matters, the Abkhaz defense ministry reports that Georgia
is building up its forces along its border with Abkhazia.

What are the effects on regional stability?

Neighbouring North Caucasus republics could get involved, either to
call for independence from Russia or to support the Abkhaz or
Ossetians.

Former fighters from Kabardino-Balkaria, Karachai-Cherkessia, and
Adygheia are already politically involved in Abkhazia’s election
dispute.

Chechens supported the Abkhaz in their war against Georgia. Some say
they might now support Georgia against Russia in South Ossetia.

North Ossetia, meanwhile, has territorial disagreements with
Ingushetia and could get stuck in a two-front war if the South
Ossetia conflict escalates.

Who’s keeping the peace?

In South Ossetia, a Joint Control Commission representing Georgia,
South Ossetia, North Ossetia and Russia, as well as Joint
Peacekeeping Forces representing Georgia, Russia, and North Ossetia
are meant to prevent the escalation of the South Ossetia conflict.

Because Russia backs the Ossetians, Georgia claims it stands alone in
these institutions.

Georgia has signed an agreement with South Ossetia’s leader, Eduard
Kokoeti, that would prevent all armed formations except peacekeepers
and police inside the South Ossetia conflict zone.

But this will be difficult, many say impossible, to achieve.
Moreover, definition of the conflict zone is currently being
contested by Georgia.

The Organisation for Security and Cooperation in Europe (OSCE) is
seen by many analysts as the only objective body operating in South
Ossetia.

However, since Russia is an OSCE member state, it is difficult for
the organisation to expand its mandate to increase its observation
capabilities.

With only five military observers on the ground, the OSCE has little
chance of covering the region effectively.

The United Nations Observer Mission in Georgia (UNOMIG) performs a
similar function in Abkhazia and faces analagous obstacles.

It gave the peacekeeping mandate to the Commonwealth of Independent
States, and the contingent is entirely made up of Russians.
Negotiations between Georgia and Abkhazia on this point have come to
a halt since Saakashvili became president.