Փաշինյանի հրաժարականը հայոց պատմության ամենաճակատագրական սխալը կարող է լինել. քաղաքագետ

  • 03.10.2018
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  • Հայաստան
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Վարչապետն ամեն հարցում հարցնում էր ժողովրդի կարծիքը, մանդատ խնդրում ամեն անգամ երբ այդ մանդատն ուներ: Հիմա ի՞նչ մանդատով է անտեսում ժողովրդի պահանջը` հրաժարական չտալ: Այս մասին Facebook-յան իր էջում գրել է քաղաքագետ Հայկ Մարտիրոսյանը:

«Ինչո՞ւ է լռեցնում ժողովրդին: Ո՞ւր է այդ մանդատը: Եվ եթե այն չի ստանում` ի՞նչ իրավունքով է իրեն ընտրած ժողովրդի քվեն ռիսկի տակ դնում:


Ինչո՞ւ հանկարծ դադարեց խորհրդակցելուց և ժողովրդի կամքին դեմ է գնում: Ժողովուրդը դեմ է այդ հրաժարականին: Դա հայոց պատմության ամենաճակատագրական սխալը կարող է լինել, որովհետև մեզ հայրենիք, իսկ իրեն` կյանք կարող է արժենալ»,- գրել է նա:


Նիկոլ Փաշինյանը հրաժարական է տալու վարչապետի պաշտոնից և եթե ԱԺ-ն երկու անգամ չկարողանա նոր վարչապետ ընտրել, ապա խորհրդարանը կցրվի: Ահա այս պլանը նա ներկայացրեց հանրահավաքում: Մինչ այդ ԱԺ-ում ընդունվել է օրինագիծ, որը էականորեն դժվարացնում է Ազգային ժողովը ցրելու կառավարության նախաձեռնությունը: 


Այլ կարծիքի է քաղաքագետ Ստյոպա Սաֆարյանը: Հոկտեմբերի 2-ին վարչապետ Փաշինյանը քաղաքական իրավիճակի կառավարման մաստեր կլաս ցույց տվեց: ՀՀԿ-ն, ԲՀԿ-ն, ՀՅԴ-ն չհասկացան էլ, թե ինչպես իրենց ձեռքով ԱԺ ընտրութունները մտցրեցին խորհրդարանի բակ: Այս կարծիքին է քաղաքագետ Ստյոպա Սաֆարյանը:


Նրա խոսվքով, ԱԺ արտահերթ ընտրություններն արդեն թակում է ԱԺ դուռը: “ԲՀԿ-ի ու ՀՅԴ-ի նախարարներին ուղղակի փողոցում պաշտոններից ազատելը այնպիսի մի անուն ունի, որը կանանց ու աղջիկների ներկայության պատճառով այստեղ չեմ տա: Դա այդ կուսակցությունների համար ինքնաոչնչացում էր: Բայց այդքանով մաստեր կլաս տեխնոլոգիան չավարտվեց: Նիկոլ Փաշինյանը հայտարարեց, թե Ծառուկյան դաշինիքի ու ՀՅԴ-ի հետ իր հանդիպումներից ինքը տպավորություն ունի, որ վարչապետի թեկնածու չեն առաջադրելու, ու եթե ինքը սխալ է հասկացել, ապա թող նրանք հերքեն կամ հաստատեն դա: Հրապարակային դատաստանից հետո ԲՀԿ-ն ու ՀՅԴ-ն երկու ճանապարհ ունեն. կամ հայտարարում են, որ Նիկոլը ճիշտ է հասկացել, իմա՝ Սերժ Սարգսյանի հանգույն հայտարարեն, որ Նիկոլը ճիշտ է, ըստ այդմ անուղղակի հայտարարեն, որ իրենք սխալ էին ու հասնում էր հրապարակային նվաստացումը, կամ հայտարարեն, որ իրենք սև են ու թեկնածու են առաջադրելու ժողովրդի դեմ, այսինքն ստանձնեն հակահեղափոխության դրոշը”, – նշում է նա:


Նրա խոսքով, Նիկոլ Փաշինյանն արդեն ապահովագրել է, որ հնարավոր է սխալ հասկացած լինի, ու այդ ուժերը պետք է խոսեն, թե ինչ են անելու: Փաշինյանին երկու տարբերակն էլ ձեռնտու է. եթե նրանք թեկնածու չեն առաջադրում, ՀՀԿ-ն միայնակ մնում է ժողովրդի ճնշման տակ, վարչապետի ընտրությունը երկու չէ, երեք նիստ կտապալվի: Եթե միանում են ՀՀԿ-ին, դաշտը կատաստրոֆիկ մաքրվում է ու այդ կուսակցությունները ժողովրդական նզովքի տակ լքում են քաղաքականությունը:


“Այսօր զրոյացան անգամ նրանց հեղինակության չնչին տոկոսները, ու նրանք արդեն բառացիորեն խարխափում են լուսանցքի այս ու այն կողմերի միջև: Փաշինյանը նաև հայտարարեց, որ նախագահ Արմեն Սարգսյանը խաղալու է ժողովրդի կողմից, հետևաբար նա մասն է դառնում հեղափոխությունն իր տրամաբանական ավարտին հասցնելու գործընթացի: Ոստիկանությանը, ՊՊԾ-ին, ԱԱԾ-ին, զինվորներին ծափերը նշանակում էին՝ ուժայինները ժողովրդի հետ են: Իսկ Փաշինյանի հռչակած ճանապարհային քարտեզի մասին խոսելն ավելորդ է”, – նշում է նա:

Charles Aznavour, le doute des mots d’amour

Le Temps, Suisse
1 oct 2018
 
 
 
Charles Aznavour, le doute des mots d’amour
 
L’artiste, décédé lundi à 94 ans, portait en lui le doute lié à son parcours d’enfant d’immigrés arméniens devenu une icône de la chanson française. «Le Temps» l’avait encore rencontré en mai 2015. Pour parler de l’amour, de la France et de la Suisse
 
Richard Werly
Publié lundi 1 octobre 2018 à 20:27, modifié lundi 1 octobre 2018 à 20:28.
 
 
Il nous avait reçu en fin d’après-midi. Le mois d’avril s’achevait, en cette année 2015 endeuillée par la tragédie du massacre de Charlie Hebdo. Charles Aznavour alignait encore, à 91 ans, les rendez-vous avec les journalistes dans un recoin du bar de l’Hôtel Raphaël, à deux pas de la place de l’Etoile. Ses lunettes noires ne le quittaient pas. Juste avant, dans un salon attenant, une séance photo s’était éternisée. Et voici que la Suisse s’était invitée d’emblée dans notre échange, avant même de parler ensemble de son ultime album, Encores: «Je vis dans le canton de Vaud, à Saint-Sulpice. C’est là que je me suis posé. J’aime regarder «ma» France de l’extérieur. Vous savez, je doute moins de moi-même en Suisse. Peut-être parce que je ne m’y prends pas les pieds dans mes racines, dans mes souvenirs, dans mes contradictions…»
 
 
Charles Aznavour affectionnait les mots précis, les refrains ciselés pour dire l’amour et ses gestes, l’ambition, la nostalgie, la perte imparable des années et le naufrage d’un monde. Son tout dernier album, justement, rendait hommage aux humbles, au destin d’un paysan, à cette campagne française à laquelle ce Parisien de toujours, forgé sur les scènes de l’Olympia et de Bobino, témoignait un infini respect. Pas de populisme chez l’artiste Aznavour. Du populaire dans le sens «amoureux du peuple» pour celui qui, à l’état civil, naquit Varenagh Aznavourian, fils d’un couple de réfugiés arméniens apatrides, le 22 mai 1924 dans une clinique de la rue d’Assas, au cœur de la capitale française. Un destin français inscrit, dès le départ, dans la géographie urbaine. La rue d’Assas longe, à Paris, les plus beaux quartiers et le jardin du Luxembourg. Tout en flirtant, du côté de Montparnasse, avec les anciennes rues bohèmes où débarquaient, jusque dans les années 1950, les jeunes Bretonnes souvent à la recherche d’un emploi dans les familles bourgeoises. Deux mondes. Deux faces de la vie parisienne. Un peu plus bas, rue de la Huchette, dans le Quartier latin, ses parents tenaient un petit restaurant arménien. Un café suivit après. Décor parfait pour celui qui, plus tard, chantera La bohème, Emmenez-moi ou Je m’voyais déjà.
 
Lire également: Charles Aznavour : «Je ne sais toujours pas si je suis Charlie»
 
Dandy chanteur «de famille»
 
L’homme Aznavour adorait séduire. A l’Hôtel Raphaël, ce jour-là, le vieux monsieur toujours terriblement élégant, en chemise à carreaux, nous quitta soudainement pour saluer une jeune admiratrice venue solliciter un autographe. Son petit-fils, à ses côtés, n’eut guère de chance en voulant le retenir. Sourcil râleur de grand-père maussade. Lever immédiat du fauteuil confortable et baisemain aussitôt décoché à la dame. Séducteur, Aznavour le fut par la grâce des mots et par le timbre de sa voix, lui si pudique et fier: «On ne peut pas chanter sans séduire, nous avait-il lâché, alors que nous lui demandions d’évoquer ses souvenirs, cœur de cet ultime disque frappé au sceau de la mémoire. Je n’ai jamais su chanter sans aimer.» Tout en gardant toujours ouverte, comme dans Il faut savoir, la porte des échecs sentimentaux: «Il faut savoir quitter la table/Lorsque l’amour est desservi/Sans s’accrocher l’air pitoyable»…
 
Une carrière de 80 ans. Les plus grandes scènes internationales. Un titre de «chanteur de variété le plus important du XXIe siècle» décerné par la chaîne américaine CNN. Avec, toujours, ce doute existentiel rivé en lui. Syndrome de l’enfant d’immigrés qui combattit de toutes ses forces, toute sa vie, pour la reconnaissance du génocide arménien et le retour de son pays d’origine sur la scène internationale après l’éclatement de l’ex-URSS. Le doute, aussi, d’un esprit fâché contre une modernité synonyme d’abandon et de perte de repères, à l’égard d’une France toujours plus prompte à critiquer qu’à applaudir: «Le Français est un artiste solitaire, qui veut rester solitaire et se plaint d’être solitaire, expliquait-il en 1997 à notre confrère Antoine Duplan dans L’Hebdo. J’ai appris ça aux Etats-Unis, où je joue depuis 1948. Là-bas, les artistes venaient sans vous connaître, sans que vous soyez connu. S’ils avaient aimé votre performance, ils venaient en coulisses pour vous le dire. En France, ça ne se fait pas. J’ai pris cette habitude, qui surprend terriblement, d’aller féliciter ceux qui ont fait quelque chose que j’aime. C’est une pratique anglo-saxonne que je trouve très rafraîchissante et très agréable, un échange d’excellents procédés. Nous sommes tous d’une même famille. Il faut se conduire comme les gens d’une bonne famille qui s’entendent bien.»
 
Des liens qui se nouent et se dénouent
 
Le doute aznavourien se lisait dans ses textes. Le travesti de Comme ils disent fuit son propre personnage. Ses chansons disent les liens qui font et se défont. Les tabous sont, chez lui, transgressés dans une langue impeccable. «Je fais très attention aux traductions de mes chansons, poursuivait-il face à Antoine Duplan, lors d’un entretien réalisé à Montreux en 1997, pour sa participation au festival de jazz. Je travaille de manière rapprochée avec les traducteurs italiens, espagnols, anglais. La plupart du temps, les chansons traduites proposent un autre texte. Il est très difficile de trouver des auteurs qui veulent véritablement traduire. A mes débuts, j’avais refusé la traduction d’un grand auteur américain. Il s’est vexé. J’ai fait faire le texte par quelqu’un d’autre et on a eu Yesterday when I was young. C’est donc moi qui avais raison.»
 
Doute sur l’évolution de la France aussi. Lors de notre rencontre de 2015, le fantôme du terrorisme islamiste pesait de tout son poids sur Paris. Comment comprendre l’horreur implacable de l’extrémisme religieux quand on est, comme lui, un amoureux de la vie parti à la conquête de New York à 40 ans, poète de ce «temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître»? Comment défendre, lui, le fils de l’Arménie si chrétienne, l’intransigeante laïcité républicaine? «Je ne sais toujours pas si je suis Charlie, nous avait-il asséné, à propos de la tuerie survenue au siège de Charlie Hebdo. On a tué des gens formidables pour un dessin. Mais beaucoup, ensuite, sont aussi descendus dans les rues de Paris par snobisme, sans jamais avoir ouvert ce journal auparavant. Or, vous savez, je déteste le snobisme. Je n’aime pas cette manière de se montrer. Moi, je me montre en scène.»
 
Amour et amitié, récit d'une double vie
 
La double vie d’Aznavour était tout entière contenue dans son état civil. D’un côté l’Arménie, dont il devint à partir de 1995 ambassadeur auprès des Nations unies à Genève et dont il ne cessa jamais de défendre la cause. De l’autre la France, dont il était une voix emblématique, forgée aux côtés d’Edith Piaf qu’il servit comme chauffeur, homme à tout faire, parolier et confident. Avec la volonté ferme de dépasser ses deux modèles: Charles Trenet et Maurice Chevalier. En ajoutant, en bon crooner, l’émotion au divertissement. A la manière de celui à qui on le compara souvent: l’américain Frank Sinatra. «Du mal de son enfance, on ne guérit jamais» raconta-t-il au Temps.
 
Comme Sinatra, le registre d’Aznavour était celui des valeurs masculines, de l’amour-propre sans cesse revigoré, réinventé par la tendresse des femmes. L’amitié. L’amour. La passion. La scène était sa patrie, malgré sa petite taille, son absence de jeu de jambes, son goût des paroles avant le style. L’anti-Johnny Hallyday, dont le succès avec la vague yé-yé faillit tout emporter à la fin de ces années 1960 au gauchisme si oublieux de tout. La plume du conservateur-nostalgique Aznavour se met alors au service de «l’idole des jeunes» et donne Retiens la nuit. Puis ses apparitions au cinéma, entamées quelques années plus tôt, prennent alors le relais. Dans Un taxi pour Tobrouk, sorti en 1961, son mémorable personnage s’employait à survivre, à résister pour exister. Car la mort, toujours, a guetté cet Aznavour qui «s’y voyait déjà». Mort naturelle lorsqu’il manque de succomber, en 1960, à un très grave accident de voiture.
 
Mort artistique lorsque la «nouvelle vague de la chanson et du cinéma» le relègue, dans les années 1970, au rang des gloires fanées. Syndrome de la disparition d’un peuple lorsqu’il découvre pour la première fois, en 1963, l’Arménie soviétique. A chaque fois, la mort est palpable, au détour d’un refrain. Son répertoire immortel semble vouloir toujours reculer l’échéance – nul doute que ses chansons seront jouées dans une dizaine de jours à Erevan, la capitale arménienne, lors du sommet de la francophonie: «Monsieur est mort, tout l’mond' s’en fout / C’est pas les vieux salauds qui manquent […] Mais à ces typ’s bourrés d’pognon / Y a des tas d’choses qu’on n’peut pas dire / Vaut mieux s’occuper d’ses oignons / Et s’apprendre à fair' des sourires / Il a pris son temps pour crever / Ça, c’était d' la chouette agonie…»
 
Une scène pour vie
 
Polyglotte des refrains, capable de chanter aussi bien en italien, en russe, en anglais ou en japonais, Charles Aznavour ne cherchait pas à incarner «la» France. Il défendait sans complexe «sa» France, ce pays où ses opinions penchaient tranquillement vers la droite, du côté de Jacques Chirac, puis de Sarkozy, dont il soutint officiellement la candidature à l’Elysée. L’entrepreneur ne fut jamais, chez lui, loin de l’interprète et du compositeur. Ses démêlés avec le fisc, dans les années 1980, motivèrent largement son exil sur les bords du Léman.
 
Au début des années 1970, la vente de sa collection de tableaux fit jaser. Les impôts français l’accablent et il le dit. Vexé. La gauche le prend en grippe. Qu’importe: pour Aznavour, la réussite doit être un rêve, pas un tabou. Ultime pied de nez de ce pourfendeur des moulins à vent que sont la réussite ou la célébrité, c’est aux Editions Don Quichotte que le chanteur avait publié son tout dernier livre de Mémoires: Retiens la vie. S’arrêter lui était impensable. «Le plus dur est de tenir», jetait-il d’un sourire aux artistes préfabriqués de la téléréalité. L’un de ses derniers plateaux de télévision remonte à novembre 2017: «On est comme on est, rigolait-il. Chaque récit de vie m’émeut: le rideau se lève, on entre en scène, un rêve s’éveille, le rideau tombe, un être s’évanouit. Entre ces deux événements, il y a une vie. Plus ou moins réussie…»
 
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Une interview en 1997: «Le public m'a fêté tous les jours»
 
L'Hebdo avait rencontré Charles Aznavour en 1997, à l'occasion d'une soirée exceptionnelle au Festival de Montreux.
 
L'Hebdo : Vous fêtez cinquante ans de chanson avec une compilation de trente CD et une soirée hommage à Montreux.
 
Charles Aznavour: Oui, hé hé, c'est le temps des hommages. Mais les hommages arrivent toujours en fin de carrière. Ou alors on les fait trop tôt, au risque de se tromper. Pour moi, ça vient très tard. Comme j'ai été très contesté, il a fallu prendre une assurance totale sur mon existence. Dans ma vie, on m'a plutôt frappé que fêté. Cela n'avait pas une grande importance, parce que le public me fêtait tous les jours.
 
Ces hommages tardifs vous font-ils sourire?
 
Ça me fait plaisir. Il ne faut pas cracher dans la soupe. Ces hommages m'auraient bien plu quand j'avais 25 ou 30 ans. J'avais même lancé de petites phrases dans le genre: «Oh, je sais, on m'amènera la Légion d'honneur quand j'aurai 70 ans sur un coussin de velours»… Rouge, parce que c'est toujours beau le rouge. Eh bien, c'est ce qui s'est passé.
 
Le temps qui passe est un des thèmes dominants de vos chansons. Il passe vraiment. Est-ce que c'est une réalité qui vous inquiète?
 
Oui, le temps m'a toujours inquiété, parce que l'écriture prend du temps. Je ne fais pas partie de ces gens qui disent écrire une chanson en deux heures. Je ne l'ai jamais fait, je ne pourrai jamais le faire. Le temps qui passe pour un auteur est grave. Les journées n'ont que vingt-quatre heures et c'est ce que je regrette. Des journées de quarante-huit heures, voire plus, m'arrangeraient. Actuellement, j'ai trois comédies musicales en chantier. Une avec l'Opéra de Wallonie, une avec des Américains et une pour mon plaisir personnel. Je me mets au travail le matin à 7 h 30 et je ne lève la tête que pour déjeuner ou pour passer un moment devant la télévision, le soir avec ma femme.
 
On dit que vous avez écrit mille chansons…
 
On raconte n'importe quoi. J'ai fait le compte, je crois que j'en ai écrit à peu près 600.
 
Sur votre dernier disque, vous chantez «Plus bleu que tes yeux», une chanson du début des années 50, en duo avec… Edith Piaf. Comment s'est passé cet enregistrement?
 
Tout à fait simplement. Je crois qu'il arrive à tout le monde d'écouter la radio et de chanter avec le chanteur. J'ai fait la même chose à cette différence que j'ai trouvé un contre-chant, une manière de partager le travail entre Piaf et moi.
 
Qu'avez-vous ressenti alors?
 
C'était très émouvant… Piaf a une telle présence. C'est la raison pour laquelle elle tient dans l'imagination populaire. Et j'ai ressenti cette présence physique en enregistrant avec elle…
 
Vous a-t-on reproché de chanter avec une personne disparue depuis trente-quatre ans?
 
Je pensais que les médias contesteraient cette entreprise. Ils disent au contraire que s'il y en a un qui avait le droit de faire un tel duo, c'est moi. C'est vrai, j'ai chanté beaucoup en duo avec Piaf, quand nous partions en tournée. La première fois, c'était en Suisse en 1946. Nous chantions en duo, en trio. Piaf, Eddie Constantine et moi, Piaf, Micheline Dax et moi, Piaf, Pierre Roche et moi… On avait notre folklore. Piaf avait institué une tradition: quand on partait en tournée, on chantait des duos dans la voiture. J'ai donc l'habitude des duos avec Piaf. Cette chanson est un virtuel qui aurait pu exister.
 
Existe-t-il des documents filmés de cette époque?
 
Pas grand-chose. La Télévision française a fait une chose terrible: après quinze ans, on détruisait les documents. Ainsi les débuts de Piaf, comme ceux de beaucoup de chanteurs, n'existent pas. Sauf si ces gens, comme Chevalier ou Trenet, faisaient des films dans lesquels ils chantaient. Sinon, rien. On n'a rien de Fréhel, de Damia, et pourtant elles ont été filmées pour les Actualités françaises. Les Américains ont été plus intelligents pour conserver le patrimoine. D'ailleurs ils font des standards et nous pas encore. Pourquoi? Parce que les Américains sont fiers de leurs possessions culturelles et que les artistes reprennent régulièrement des chansons anciennes. En France, on commence à réagir contre cette espèce d'ego qui nous empêche de reprendre les chansons des autres. Julien Clerc et Johnny viennent d'enregistrer «L'hymne à l'amour», nous venons de faire un duo avec France Gall sur «La Mamma», Sylvie Vartan a chanté «Le soleil a rendez-vous avec la lune», Etienne Daho «Mon manège à moi». On commence seulement à se rendre compte qu'il faut sauvegarder le patrimoine.
 
Vous êtes un amoureux de la langue française. Pourtant, vous avez un succès phénoménal dans d'autres langues. Comment l'expliquez-vous?
 
Je fais très attention aux traductions de mes chansons. Je travaille de manière rapprochée avec les traducteurs italiens, espagnols, anglais. La plupart du temps, les chansons traduites proposent un autre texte. Il est très difficile de trouver des auteurs qui veulent véritablement traduire. A mes débuts, j'avais refusé la traduction d'un grand auteur américain. Il s'est vexé. J'ai fait faire le texte par quelqu'un d'autre et on a eu «Yesterday when I was young». C'est donc moi qui avais raison. J'ai fait sept albums en allemand, quinze en italien, douze en espagnol, dix-huit en anglais… J'avais besoin de l'anglais pour m'exporter. L'italien, je le fais par plaisir, parce que j'adore l'italien. Je ne chante pas en arménien, je ne suis pas un chanteur arménien. Après tout je suis un Français d'origine arménienne. Je ne suis pas un Arménien de France.
 
Reconnaissez-vous vos chansons dans une langue étrangère?
 
Oui. Elles ont un impact différent. Parfois même, je les trouve meilleures. Par exemple «Le Cabotin» en italien. Le mot «Istrione» est beaucoup plus joli, plus ronflant. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Et «She» («Tous les visages d'amour») est meilleure en anglais parce que la sonorité de la langue permet des choses que le français n'autorise pas. Quand c'est une chanson très profonde, très fouillée, le français prédomine. Quand c'est une chanson plus légère, on a un meilleur résultat avec les mots anglais.
 
Vous êtes réputé pour être rapide en studio…
 
Oui. Parce que ce qui compte dans un disque, c'est d'abord l'émotion. Si je recommence trente fois ma chanson, que je modifie sans cesse les arrangements, je crois qu'on perd quelque chose. Je parle pour moi. Je n'ai aucune raison de faire un disque parfait. Ce qui est important, c'est ce qui se dégage. Il n'y a pas un disque parfait de Piaf. Mais quelle importance? Je ne pense pas qu'on cherche la perfection dans un disque de Ray Charles.
 
Avant chaque concert, travaillez-vous avec vos musiciens?
 
Bien sûr. Nous répétons pendant deux heures, pour tester le son. Vous savez, je suis un homme inquiet avant le travail. J'ai le trac à l'écriture, à l'élaboration d'un projet, à l'orchestration. J'ai le trac tout le temps. Quand j'arrive en scène, on s'étonne: «Mais vous n'avez pas le trac!» Je ne vais quand même pas avoir le trac toute ma vie! Je connais des artistes qui, au contraire, n'ont pas le trac pendant la construction de leur travail et qui, arrivés sur scène, sont paniqués. Je préfère ma situation.
 
A Montreux, les artistes qui interpréteront vos chansons sont majoritairement anglo-saxons…
 
Il est plus facile d'avoir les Anglo-Saxons que les Français. Le Français est un artiste solitaire, qui veut rester solitaire et se plaint d'être solitaire. J'ai appris ça aux Etats-Unis, où je joue depuis 1948. Là-bas, les artistes venaient sans vous connaître, sans que vous soyez connu. S'ils avaient aimé votre performance, ils venaient en coulisses pour vous le dire. En France, ça ne se fait pas. J'ai pris cette habitude, qui surprend terriblement, d'aller féliciter ceux qui ont fait quelque chose que j'aime. C'est une pratique anglo-saxonne que je trouve très rafraîchissante et très agréable, un échange d'excellents procédés. Nous sommes tous d'une même famille. Il faut se conduire comme les gens d'une bonne famille qui s'entendent bien.
 
Quand on écoute votre dernier disque, on est surpris par la multiplicité des genres musicaux que vous abordez, flamenco, gospel, musique yiddish…
 
Nous avons eu de très grands compositeurs en France, mais nous n'avons jamais rien inventé en matière de musique. Le gospel, la bossa, le tango, le rock ne sont pas français. Les rythmes français, c'est la bourrée et la java, ça ne suffit pas. J'agrémente mes textes avec des musiques que j'aime. Et encore, je ne fais pas du rock, parce que ça ne m'irait pas, je ne crois pas que mon public l'accepterait. Mais je ne suis pas contre, au contraire! Je suis pour qu'on se serve de ce qu'il y a de bon ailleurs et que les autres se servent dans ce que nous avons de bon: le texte.
 
Aujourd'hui, une chanson peut-elle encore faire scandale comme «Après l'amour» l'avait fait à sa création?
 
Non. Malheureusement. En revanche, on peut trouver de nouvelles manières d'écrire une chanson. Par exemple, «Les images de la vie» sont faites de brèves de comptoir. Ça n'avait encore jamais été fait. Chaque fois qu'on peut trouver quelque chose qui peut apporter de l'eau au moulin de la chanson, il faut le faire.
 
Dans «Un homme et ses chansons», vous publiez les textes de vos chansons. Peuvent-ils se passer de la musique?
 
Ah oui. Il y a des comédiens, comme Francis Huster, qui passent des auditions en les disant. Ce qui prouve que mes chansons peuvent être chantées et dites. J'ai toujours voulu qu'elles soient récitables.
 
Vous les connaissez toutes par cœur?
 
Non! Pas du tout. J'aurais du mal à m'en souvenir.
 
Comment voyez-vous l'évolution du métier de chanteur depuis vos débuts?
 
L'artisanat n'existe pour ainsi dire plus. C'est devenu une industrie. Un jeune chanteur qui débute aujourd'hui va tout de suite avoir un avocat, et se mettre à son compte.
 
Trouvez-vous que la chanson se porte bien actuellement?
 
Oui. Elle se porte mieux depuis une dizaine d'années. Elle a repris du poil de la bête. D'abord parce qu'il y a des jeunes, qui sont maintenant moins jeunes, bien placés: Le Forestier, Renaud, Souchon, Voulzy, Cabrel… Ils ont pris la place que nous avions à une certaine époque. Nous sommes passés dans la catégorie des dinosaures. On fera bientôt un film sur nous… un grand film catastrophe! Et puis, il y a une autre génération qui arrive, avec des Kent, des Fersen… Je ne sais pas ce que ça va donner. Ils sont bons aujourd'hui, est-ce qu'ils vont avoir la même longévité? Il faut avant tout leur exprimer une confiance. Ce qui a changé aussi, c'est la diversité de l'offre musicale. Autrefois, il y avait les Américains, les Français et les Italiens. Un ou deux Sud-Américains, surtout dans les orchestres. Et puis, tout d'un coup, vous avez les Egyptiens, les Libanais, les Algériens, différents pays d'Afrique, l'Amérique, l'Angleterre, les Belges, les Suisses – il n'y en avait pas beaucoup à part Gilles et Pierre Dudan… Tout ce métissage, c'est bien. Et ces trucs un peu gitans… J'aime bien les Gitans. J'ai une passion pour le peuple gitan. Avec tout ce que cela comporte, certains groupes sont moins acceptés que d'autres. Mais comme je le dis souvent, nos Gitans à nous sont formidables!
 
Propos recueillis par Antoine Duplan
 

Berlin mayor joins boycott against Erdogan

Panorama, Armenia
Sept 27 2018

Turkish President Recep Tayyip Erdogan has strengthened his relationship with the German state, and is starting his first official visit to Germany for the first time in years tomorrow. Despite objections by German opposition and public, the Merkel government will receive Erdogan at the top level, ANF News reports.

Erdogan was expected to spend 3 days in Germany, but his plans have changed. He had been announced to arrive in Berlin on Thursday evening, but now he will be landing in Berlin’s Tegel airport tomorrow at noon. The Turkish leader will then meet with his supporters in the Adlon hotel.

The Merkel government hasn’t greenlighted Erdogan speaking to his supporters in large halls in Berlin or Cologne, so Erdogan will be meeting with some hundred representatives from AKP institutions in Germany to hold a “mini rally”.

Meanwhile, more people are joining the boycott of the dinner Germany’s President Frank Walter Steinmeier is holding for Erdogan in the Bellevue Palace on Friday. The boycott launched by Free Democrats Union (FDP) MP Bijan Djir-Sarai and Die Linke MP Sevim Dagdelen continues to grow and spread every day with new participants.

Most recently, Berlin’s Mayor Michael Müller announced that he will be boycotting the dinner. The Social Democrat politician Müller is the head of the SPD-Greens-Die Linke coalition government of the State of Berlin.

The Erdogan boycott has united the estranged German opposition. FDP leader Christian indner, Greens Co-chairs Annena Baerbock and Robert Habeck and AfD parliamentary group chairs Alexander Gauland and Alice Weidel have previously announced that they won’t be in the same room as Erdogan.

German press wrote that Chancellor Merkel also won’t attend the dinner. The only leader who has announced they will be attending the dinner to date has been former Greens leader Cem Ozdemir.

The Erdogan Not Welcome platform will be leading a mass protest against Erdogan in the Potsdamer Platz in central Berlin at the same time as the dinner in the Presidential Palace on Friday. Immigrants from Kurdistan and Turkey, as well as organizations of various peoples, political parties and NGOs are supporting the march which will begin at 4pm.

Հաղորդագրութիւն ՀՅԴ Գանատայի Հայ Դատի Շրջանային Յանձնախումբի Լիագումար Երրորդ Ժողովի

Հաղորդագրութիւն ՀՅԴ Գանատայի Հայ Դատի Շրջանային Յանձնախումբի
Լիագումար Երրորդ Ժողովի

 

 

Շաբաթ, 15 Սեպտեմբեր 2018-ին, Օնթարիո
նահանգի Քինկսթըն քաղաքին մէջ գումարուեցաւ ՀՅԴ Գանատայի Հայ Դատի Շրջանային
Յանձնախումբի 2017-19 երկամեակի երրորդ լիագումար ժողովը:

Ժողովի օրակարգը
մանրամասնօրէն քննեց եւ արժեւորեց յանձնախումբի նախորդ միամեայ գործունէութիւնը եւ
մշակեց յառաջիկայ տարեշրջանի օրակարգն ու ծրագիրները: Հայ Դատի քաղաքական եւ
քարոզչական բազմաթիւ առաջնահերթութեանց վերաբերեալ, ժողովը վարեց որակական
քննարկումներ, նշելով ցարդ իրականացուած ձեռքբերումները, առկայ մարտահրաւէրներն ու
դժուարութիւնները եւ անոնցմէ իրաքանչիւրը յաղթահարելու ուղղութեամբ տարուելիք
յատուկ աշխատանքը:

Ժողովը յատուկ
անդրադարձ կատարեց Գանատա-Հայաստան փոխյարաբերութիւններու զարգացման, Արցախեան
հիմնահարցի խաղաղ կարգաւորման, Ջաւախքի օժանդակութեան, Ցեղասպանութեան ուսուցման,
յիշատակման եւ այլ ծրագիրներու շուրջ իրականացուելիք յառաջիկայ ծրագիրներուն:

Գանատա-Հայաստան
փոխյարաբերութիւններու զարգացման ուղղութեամբ, ժողովը յատուկ կերպով անդրադարձաւ
Հոկտեմբեր ամսուան ընթացքին Երեւանի մէջ կայանալիք ֆրանսախօս երկիրներու
համաժողովին եւ Գանատայի վարչապետ Ճասթըն Թրուտոյի սպասուած այցելութեան: Այս
ուղղութեամբ, յանձնախումբը քննեց նախորդ ամիսներու ընթացքին իր ունեցած
բարձրաստիճան խորհրդակցութեանց արդիւնքներն ու հեռանկարները, նշելով որ վարչապետի
սոյն այցելութիւնը կը հանդիսանայ իւրայատուկ առիթ՝ Գանատայի եւ Հայաստանի միջեւ
երկկողմանի յարաբերութիւնները նոր մակարդակներ փոխադրելու եւ զանոնք առաւել
արդիւնաւորելու, ոչ միայն համաժողովի շրջանակներէն ներս, այլ նաեւ անկէ դուրս: Այս
իմաստով, յանձնախումբը որոշեց, իբրեւ սոյն գործի ամենէն ազդու մղիչ ուժը, պիտի
շարունակէ իր համատարած խորհրդակցութիւնները, ապահովելու համար նորանոր
յաջողութիւններ՝ քաղաքական, տնտեսական, մշակութային եւ այլ բնագաւարներէ ներս:

Արցախեան
հիմնահարցի վերաբերեալ, ժողովը վերստին հաստատեց յանձնախումբին վճռականութիւնը՝
զայն դարձնելու օրակարգի կիզակէտ, չխնայելով ոչ մէկ ջանք, որ Գանատայի մէջ
Արցախեան հիմնահարցը ունենայ այնպիսի դրական անդրադարձ, որ ի վերջոյ զայն յանգեցնէ
Արցախի Հանրապետութեան միջազգային ճանաչման: Այս ուղղութեամբ, ժողովը գնահատեց
նախորդ ամիսներու ընթացքին տեղի ունեցած զգալի յառաջխաղացքն ու աննախադէպ
յայտարարութիւնները:

Ցեղասպանութեան
յիշատակման, դատապարտման, ուսուցման եւ կանխարգիլման ուղղութեամբ, ժողովը գնահատեց
յանձնախումբի աշխատանքները եւ որոշեց յաւելեալ զարկ տալ այս ուղղութեամբ օտար
համայնքներու հետ համագործակցութեան յաջող ջանքներուն:

Քարոզչական գետնի
վրայ, յանձնախումբը արժեւորելէ ետք իր քարոզչական գործունէութիւնն ու
կարելիութիւնները, մշակեց ժամանակակից նոր ծրագիրներ՝ Հայ Դատի քարոզչութիւնը հայ
եւ օտար համայնքներու աւելի լայն շերտերուն հասանելի դարձնելու մտադրութեամբ:
Յանձնախումբը նաեւ որոշում կայացուց սերտողութիւններ կատարել մայրաքաղաք Օթթաուայի
մէջ Հայ Դատի վարժողական ծրագրի մը յառաջացման ուղղութեամբ, որ կը մտադրէ
երիտասարդ նոր ուժեր պատրաստել Հայ Դատի գործունէութեան համար:

Ժողովի աւարտին,
յանձնախումբը վերստին հաստատեց իր վճռակամութիւնը ամէն ջանք ի գործ դնելու, յանուն
Հայ Դատի բոլոր առաջնահերթութեանց իրականացման եւ գանատահայութեան բարօր
զարգացման:

 

ՀՅԴ Գանատայի Հայ Դատի Շրջանային Յանձնախումբ

Օթթաուա

Sevag Belian – Executive Director
Armenian National Committee of Canada
T: (613) 235-2622 | C: (905) 329-8526
E:


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President of France welcomes Armenian Prime Minister at Élysée Palace

Category
World

Armenian Prime Minister Nikol Pashinyan has arrived at the Élysée Palace in Paris, the official residence of French President Emmanuel Macron.

President Macron greeted PM Pashinyan at the entrance.

After the welcoming ceremony the two leaders will continue talks at a luncheon.

The Armenian PM arrived in the French capital on September 13 on a working visit.

Pashinyan laid a wreath at the Komitas monument in the Yerevan Park, honoring the Armenian Genocide victims.

Later on the same day, the PM had a dinner with representatives of the Armenian community of France.

168: Former PM Hovik Abrahamyan, former Police Chief Alik Sargsyan face extortion and racketeering probe

Category
Society

Armenian law enforcement agencies said they’ve gathered information during an ongoing criminal investigation regarding fraud and abuse of power committed by officials.

The case involves Hovik Abrahamyan, a former Prime Minister of Armenia (in office 2014-2016) and Speaker of Parliament (in office 2012-2014), and Alik Sargsyan, a former Police Chief of Armenia. Sargsyan is currently a Republican lawmaker. Hovik Abrahamyan’s brother, Jonik Abrahamyan, is also involved in the case.

The case evolved around a mining company which was founded back in 2000 in Ararat. The company made around 80,000 dollars in capital investment, but in 2008 it faced artificial obstructions by government officials, the investigative committee said. It said that the officials demanded the company to hand over 60% of its shares. The officials threatened to shut down the mine if they did not receive the share.

The company executive and other witnesses have identified Hovik Abrahamyan, Jonik Abrahamyan and Alik Sargsyan in their testimonies, among others, as the persons who were involved in the abuse.

The criminal case was forwarded to the Special Investigative Service.

Turkey’s last Armenian village honors long-ago stand

EurasiaNet.org
Aug 30 2018


A dwindling community celebrates a holiday feast and commemorates an epic battle of survival.

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Vakifli is Turkey’s last Armenian village. Each year villagers celebrate the holiday feast of Asdvadzadzin, or the Assumption of Mary, and commemorate Armenians' battle for survival in Turkey's mountains during the genocide of 1915. (All photos by Ayla Jean Yackley)

Turkey’s sole remaining Armenian village endured an onslaught by the Ottoman army a century ago and a rebirth in a staunchly nationalist republic. Today, the inhabitants of Vakifli battle far different pressures that threaten the community’s survival.

Set atop a remote hill in Turkey’s Hatay province, Vakifli has seen its population dwindle in recent decades as younger generations depart to pursue employment, education or marriage elsewhere. The village, about 13 miles from the Syrian border, also has weathered the fallout from the seven-year conflict there.

These earthly concerns are put aside for three days each August when more than 1,000 pilgrims and tourists descend on Vakifli to mark the Christian holiday of Asdvadzadzin, or the Assumption of Mary, and the blessing of the grapes, an ancient rite that celebrates the first fruit of the harvest. This year, Archbishop Aram Atesyan of Istanbul presided over the mass and sanctified the feast on August 12.

The event also pays homage to the six other Armenian villages that once occupied the slopes of Mount Moses, or Musa Dagh in Turkish, which stands north of Vakifli. The night before the mass, villagers light fires beneath seven cauldrons to prepare harissa, a stew of beef, wheat and salt that evokes the provisions their forebears survived on during exile to the mountaintop to escape the Armenian genocide in 1915. 

The extraordinary story of the Musa Dagh resistance, and Vakifli’s perseverance a century later, are rare examples of survival among Turkey's Armenians. Subject to massacres during World War I in which up to 1.5 million Armenians were killed, Armenians have mostly disappeared from the lands in Turkey they occupied for millennia. Scholarly consensus holds that the killings amounted to a genocide, a judgment the Turkish government continues to reject.

For the descendants of the Musa Dagh rebels, honoring their memory each year represents their own form of resistance against the inexorable forces of demographic change.

“We grew up with these stories,” said Garo Bebek, 22, who spent the night during this year’s Asdvadzadzin festival stirring the cauldrons with a group of friends and relatives. “We are the last of the youth here, and if we go, we know that soon there may be nothing left.” Bebek’s great-grandfather was a small child when his family and 5,000 others scaled Mount Moses in the summer of 1915. News of attacks on Armenians elsewhere in Turkey had already reached the villages when they received the government’s deportation order. Rather than submit to the long march to the Syrian desert and near-certain death, about 150 armed men fended off 4,000 or more Turkish troops for 53 days until their evacuation to Egypt on Allied battleships.

Their saga was memorialized in Austrian novelist Franz Werfel’s 1933 “The Forty Days of Musa Dagh.” The book also served as a forewarning of the menace that would soon befall European Jews, who passed around copies of the novel in the ghettos of Poland and Lithuania during the Holocaust. Over the decades, Turkish officials have “argued that [Armenians] rebelled and they did what was necessary,” said Yektan Turkyilmaz, a visiting fellow at the Friedrich Meinecke Institut at Freie Universitat in Berlin, who studies the period leading up to the genocide. “What Musa Dagh shows us […] is Armenians were killed not because they resisted, but because they succumbed. In most areas, there was no resistance, and that’s where we have catastrophe.”

These days, there are few hints of those past horrors in idyllic Vakifli, a collection of stone houses nestled among poplars, Judas trees and olive groves, the scent of laurel infusing the air. A converted silk factory houses the town’s only church. Turkish authorities shut the Armenian school, where children once learned their endangered local dialect, eight decades ago.

Elderly denizens gather at the former school’s courtyard or a cafe down the road for a chat or game of backgammon. Below the town is a hilly blanket of green that gradually gives way to the Mediterranean Sea.

Vakifli’s 130 residents farm 50 acres of land, raising citrus fruits, walnuts, and honey. Women jar fruit and sell homemade jams and pomegranate syrup to tourists who flock here for the cool breeze in summer – and a window into Turkey’s multicultural past.

Hatay, which sticks out like a thumb along Turkey’s eastern Mediterranean coast, escaped much of the forced assimilation during the early years of Turkey's republic and remains unusually diverse, home to various denominations of Christians, a small Jewish community and Alawites, Alevis and Sunni Muslims.

After the war, Armenians returned to the province, which was then part of the French Mandate for Syria. A controversial 1939 referendum ceded the land to Turkish control, prompting most of the area’s 10,000 Armenians to leave for Lebanon and Cyprus, Turkyilmaz said. “All that is left that has remained wholly Armenian is Vakifli,” he said.

Only 20 or so of the villagers are under the age of 25, and whether they will make their lives here “is the question on everyone’s mind. Our elders implore us to stay,” said Levon Capar, 20, who studies computer science at a university an hour’s drive away. “If I stay, the most I can do is tend to my father’s gardens, and it’s impossible to survive on that. After I finish school, I will go wherever I find work.”

Vakifli celebrated just one wedding this year, and the bride moved to her husband’s home in the nearby city of Mersin, said Berc Kartun, 55, the village's mukhtar, or leader. “It is hard to get married and start a family here. Most everyone is related.”

Istanbul, Turkey’s largest city with an estimated 15 million people, is home to about 1,000 Vakifli natives, among a total population of 60,000 Armenians.  Others have moved to Europe, Canada and the United States.

“In Istanbul, people from our village take a second, Turkish name to do business. Here we have one name. We don’t hide. Different cultures live side by side here,” Kartun said.

That coexistence is now endangered by a new threat: Syria’s sectarian war. Hatay has sheltered hundreds of thousands of refugees and was forced to close its border to trade with Syria. Earlier in the conflict, borderlands were reportedly used as a staging ground for Salafist fighters.

In years past, Armenians from Syria and Lebanon with roots in Hatay took buses back every year to celebrate the Asdvadzadzin feast, but the trip is no longer possible. Kartun said the conflict had set back his region’s economy “by a decade,” as other tourists feared traveling to Vakifli and nearby historic sites. The village’s farming cooperative struggles under debt and cannot turn a profit, he said.

“Earlier in the war, we would listen to the sounds of Russian artillery fired from the sea, and sometimes the walls of our houses would shake,” he said. “For two or three years, no one came to the festival, afraid fighting would spread here.”

The war hit even closer to home in the spring of 2014, when a few dozen elderly Armenians from the Syrian town of Kessab, 13 miles to the south, fled opposition fighters who had captured their town from government forces. Most were eventually evacuated to Lebanon, though one man died 20 days after reaching Vakifli, Kartun said. He is buried in the town cemetery.

In recent years, Turkish soldiers patrol roads to the village to prevent any violence during the festival. “They want to ensure that not even the smallest incident happens in a village like this again,” Kartun said.

Behind the soldiers looms Mount Moses, where a monument, in the shape of the ship that rescued the Armenians, stood before soldiers dynamited it in the 1980s following a military coup. The graves of 18 fighters who perished defending Musa Dagh were also destroyed.

Now the village plans to open a museum with artifacts the villagers have kept from the century-old battle.

After the 1980 coup, Kartun’s family burned the only photograph of his grandfather on the mountain, fearful its discovery by the authorities would incur retribution. “He was just 18 or 19 years old, a soldier with his first whiskers,” he said. “If I still had it, it would have gone in the museum. There’s nothing to be done, it’s lost. That’s kismet.”

Ayla Jean Yackley is a journalist based in Istanbul.

See video and photos at

Lena Nazaryan: Why do we need to take water from Lake Sevan every year? (video)

NA deputy Lena Nazaryan mentioned at today’s extraordinary session that in recent years taking water from Lake Sevan was explained by scarcity and the shortage of precipitation. Today, the image is different.

We have heard prom the field professionals not only the theory of weather, but also the main reason why we need to take water from Lake Sevan every year.

According to her, incorrect and irresponsible governance, theft of water resource and corruption have led to such a situation that we have to solve the problem by taking 40 million cubic meters water from Sevan.

Lena Nazaryan added that Sevan is not an irrigation dump, and everything needs to be done in order not to take water from Lake Sevan.

Nikol Pashinyan gets acquainted with Engineering City program

Prime Minister Nikol Pashinyan visited the Engineering City in Yerevan which is currently at the construction stage and already several companies in high technologies field are operating here.

The PM was introduced on the design of the Engineering City and the innovative engineering solutions and production models of the companies operating there. It was reported that schools with engineering orientation will be created and research will be conducted in the City. It will consist of research, production and educational sections.

The Engineering City is being created by public-private partnership. Under the program 1500 specialists will be prepared and trained, 2000 new jobs, start-ups will be created, and growth of export volume is expected.

Private companies operating in engineering field have already constructed the Engineering center, library, and museum of Space, Science and Technologies in the territory of the City. The PM toured the museums and got acquainted with the exhibits.

Nikol Pashinyan attached importance to the effective implementation of the program and stated that he considers the field of high technologies as one of the driving forces of the country’s economy.